Catégorie : Réflexions

Anatomie d’un p’tit paquet chinois

Aliexpress, BangGood, Wish, GearBest…tout à coup, les portes des usines et entrepôts chinois se sont ouvertes à nous toutes grandes, le plus souvent avec des frais de port gratuits. Quand une LED multicolore me coûte 1.65 CHF + 15 CHF de frais de port en Suisse, j’en ai 100, pour 1.33$, frais de port compris, depuis la Chine. On y trouve même des kits d’imprimantes 3D pour à peine plus de 130$, toujours frais de port compris.

Les délais de livraison sont souvent d’un mois. C’est trop court pour un trajet en container par mer. Mais alors par où passent nos commandes? En réalité, sauf quand il faut compléter la capacité, pas par avion; mais par train!

La gare ferroviaire de Lodz, en Pologne, est devenue la plaque tournante du commerce de détail Chine-Europe.

On appelle du reste ces nouvelles liaisons ferroviaires entre la Chine et l’Europe (jusqu’à Madrid et l’Angleterre!) les nouvelles routes de la soie.

Par contre, au niveau logistique, pour pouvoir offrir les frais de port gratuits, c’est toute une affaire. Je vous invite à lire cet excellent article de Pierre Lecourt: DÉLAIS, FRAIS, FONCTIONNEMENT : COMPRENDRE LES LIVRAISONS DEPUIS L’ASIE.

Le besoin d’optimiser au maximum le volume de chargement explique parfois l’état de délabrement extrême des colis que nous recevons de Chine.

Il n’en reste pas moins que cette route est fragile; soumise aux aléas climatiques. Surtout, si elle se développe, c’est aussi parce que l’Union Postale Universelle (UPU) considère la Chine comme un pays en voie de développement. Elle bénéficie ainsi de frais d’envois internationaux bien moindres que les postes européennes. Du reste, le prix payé par la Chine pour les envois ne couvre pas les frais qu’ils occasionnent en Suisse.  Ainsi, les frais de port payés par la Chine vont augmenter de 60% d’ici 2021; un délai qui laisse encore de beaux jours aux petits paquets chinois.

 


Quel est le réel coût écologique des lampes LED?

Je me suis souvent posé la question du réel coût écologique des ampoules LED. Quand j’étais jeune, nous avions des ampoules à filament; avec une belle lumière chaude, nécessitant que très peu de ressources pour la production. Cette dernière se faisait en Europe. Leur durée de vie était limitée par un programme d’obsolescence programmée, alors qu’une ampoule de 1901 continue de fonctionner non-stop depuis 116 ans.
Elles consommaient certes beaucoup d’électricité. Mais leur puissance lumineuse permettait d’en limiter le nombre. Enfin, le coût écologique de fabrication était faible.
Aujourd’hui, après l’ère des catastrophiques ampoules fluocompactes, nous voici à l’ère des ampoules LED. Elles consomment 10 fois moins qu’une ampoule à filament. On nous promet des durées de vie faramineuses. En réalité, ces ampoules sont maintenant fabriquées en Chine. Elles nécessitent des composants électroniques qui nécessitent un coût énergétique de production et de recyclage (quand elles sont recyclées!) non négligeable. Entre les matières premières, la production, le transport et le recyclage, quel est le coût énergétique réel d’une ampoule LED? Ce d’autant plus que je me suis aperçu d’une chose très intéressante: Après ⅓ de leur durée de vie prévue, les ampoules LED de mon salon on tellement baissé en luminosité que le soir, la lecture devenait pénible. Il s’agissait pourtant d’ampoules de marque et onéreuses (Philips). J’ai remplacé 4 ampoules sur 6 et à nouveau, mon salon redevient lumineux. A vue de nez, c’est presque 50% de la puissance lumineuse qui a été perdue.
Conclusion: comme les ampoules fluocompactes, les ampoules LED ne tiennent pas leurs promesses de durée de vie. Quant aux ampoules LED qui tentent de reproduire les ampoules à filament, la durée de vie réelle est encore pire! A peine mieux qu’une ampoule à filament, selon mes expériences. Le prix, lui, par contre, n’est pas le même… Quand est-ce qu’on aura une enquête exhaustive sur le réel coût écologique des ampoules LED? Ce d’autant plus que parce qu’on pense que ces ampoules consomment peu, on a tendance à en multiplier leur usage.

Journée du numérique

Hier, à Yverdon, s’est tenue la Journée du numérique 2017: « Education numérique : quels enjeux pour l’école vaudoise ? ». Cette journée a été initiée (peut-être un peu vite; l’organisation en a pâti!) par Cesla Amarelle, notre nouvelle Conseillère d’Etat.
Le matin a été consacré aux interventions de Mme Amarelle ainsi qu’à un cycle de conférences. L’après-midi, 37 ateliers avaient été organisés par les enseignants vaudois autour du numérique.
Les interventions du matin peuvent être réécoutées ici: http://www.radiobus.fm/podcast/journee-du-numerique

J’y étais, pour présenter un atelier Arduino. Et j’en ressors avec un sentiment très positif, mais aussi quelques inquiétudes.

Cesla Amarelle est une femme d’action (et cela nous change!). En juin, lors de son discours inaugural, elle a clairement exprimé les enjeux de l’éducation numérique pour les élèves vaudois et montré ainsi la direction qu’elle prendrait. Ce n’était pas qu’une vaine promesse ou des mots vites envolés. Madame Amarelle est passée à l’action. Ainsi, le programme 2017-2022 de législature du Conseil d’Etat est plus qu’explicite:

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Nous, les vieux briscards vaudois de l’informatique pédagogique, cela fait 15 ans qu’on ronge notre frein en attendant un tel signal! Mais cela signifie aussi qu’on sort de 15 ans de traversée du désert. Et cela sera le principal écueil et le principal danger que Madame Amarelle devra éviter et affronter.

En 15 ans, l’informatique pédagogique vaudoise a vivoté et de nombreux pans ont été démantelés. La filière de formation d’enseignants en informatique pour le secondaire 1 a été simplement fermée à la HEP Lausanne. La décision était logique, puisque Madame Lyon a décidé de supprimer les cours d’informatique durant l’école obligatoire. Les Répondants informatiques (fonction capitale dans un établissement) n’ont jamais été formés, s’épuisent au travail, abandonnent leur fonction ou partent à la retraite. Et il est très difficile de trouver un enseignant volontaire et apte à prendre la relève. La formation PressMITIC a été elle aussi supprimée. Ces derniers ont souvent parfois abandonné leurs tâches, faute de moyens et de temps mis à leur disposition. Les forces sont donc réduites et il va être important de tenir compte de ce facteur.

Si l’informatique pédagogique a survécu ces dernières années, c’est entre autres grâce à l’engagement d’enseignants sur le terrain et de certains directeurs convaincus. Cela, Madame Amarelle semble l’avoir compris, puisque la journée du numérique s’est appuyée sur un appel à projets auprès des enseignants, qui ont répondu présents. 37 ateliers ont été organisés. Malheureusement pour une centaine seulement de participants… La faute très certainement à trop de précipitation; à un calendrier trop serré entre l’annonce de la journée, l’appel à projets et sa tenue. La communication n’a pas eu le temps d’être préparée convenablement ni diffusée. Par exemple, j’ai été mis au courant par hasard de cette journée. Beaucoup de collègues engagés dans l’informatique pédagogique ne l’étaient pas non plus. La communication dans les établissements est arrivée très tard (Et parfois, elle n’est même pas arrivée…); sachant qu’en plus cette journée est organisée un samedi, hors temps d’école.

La reconnaissance du travail sur le terrain par Madame Amarelle est bienvenue et remotivante. Cette journée était organisée pour nous, pour nous remettre le pied à l’étrier. On s’est en effet retrouvé « entre nous ». Il y avait peu de « nouvelles têtes ».

Clairement, les enseignants présents représentent les imitateurs et les affûtés. Enfin, ceux qui n’ont pas jeté l’éponge entre-temps.

Nous sommes plusieurs à nous être dit que ce n’est pas nous qui devrions être à convaincre de l’intégration des MITIC dans l’enseignement. Mais après réflexion, je pense que ce n’était pas l’objectif de la journée. Ce dernier était manifestement de donner le signal de départ d’une politique active d’intégration du numérique dans l’école et de nous y impliquer. En cela, c’était réussi!

Le message de Madame Amarelle peut se résumer de cette manière: oui à une école numérique, mais pas à une technophilie béate. Ce n’est pas l’équipement qui importe, mais ce qu’on en fait et les plus-values qu’il apporte pour l’enseignement. On prend la direction d’une culture numérique à l’école. Et c’est la bonne direction! Ce n’est pas seulement de moyens matériels dont nous avons besoin, mais surtout de moyens humains.

Merci, madame Amarelle, pour votre accessibilité et la reconnaissance du travail de la base. Ne perdez surtout pas le contact avec le terrain; ne laissez pas l’information venir jusqu’à vous au travers de « filtres ». Vous avez su, lors de cette journée, nous convaincre et nous engager à vos côtés.

  • [EDIT 3 déc] Le communiqué officiel parle de plus de 300 praticiens participants, dont 60 enseignants pour animer les ateliers. Sachant qu’il y avait un peu plus de 130 inscrits aux ateliers (quand même pour 35 ateliers… ça ne fait pas beaucoup), plus les 60 animateurs (qui ne pouvaient pas s’inscrire aux ateliers), on arrive à 200. En y ajoutant ceux qui sont venus sans participer aux ateliers, ceux qui ont participé aux ateliers sans s’inscrire (il y en a eu), les invités, la DP, les membres du CIPEO,… on doit en effet avoir atteint 300 personnes au total.
  • [EDIT 3 déc] Ajout du lien vers le programme de la journée.

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Pour des Humanités numériques

Pour des Humanités numériques: la place de l’Homme face à la machine, ou la machine priée de rester à sa place.
« On va avoir du numérique dans tout, mais tut ne se réduit pas au numérique ».
Plaidoyer pour une culture du numérique à l’école pour préparer le post-digital, mais inutile de vouloir faire de nos élèves des informaticiens; ils seront de futurs chômeurs remplacés par des IA. Point de vue intéressant sur ce que devraient être les cours de culture numérique à l’école.

La Radio Suisse Romande a diffusé ce samedi une émission très intéressante sur le sujet, avec comme invité Dominique Vinck, professeur à l’UNIL. L’émission se réécoute ici.

Du coup, je me suis empressé de commander le livre de Dominique Vinck: Humanités numériques : La culture face aux nouvelles technologies (ed. Le Cavalier Bleu).


Télétravail: j’enseigne depuis la maison

Lundi matin, mon fils étant malade et n’ayant pas de solution de garde, j’ai dû rester à la maison. Manque de chance, cela tombait sur le cours Arduino de ma classe d’OCOM 10H. Et c’est justement notre problème, à nous enseignants en technologie: c’est très difficile (voir impossible) de nous remplacer. Dans ce cours, il y avait de l’électronique, de l’électricité et de la programmation. Comment faire? J’ai convenu avec mes collègues qui me remplaçaient (une période chacune) que je donnerai le cours… depuis chez moi.

Ni une ni deux, le Mac du maître (sur lequel j’avais la main via TeamViewer) a été tourné du côté des élèves. Une liaison visioconférence avec FaceTime initiée entre le Mac et mon iPad. Le tout projeté sur l’écran de TV de ma salle de technologie.

De l’autre côté, mon Mac connecté à distance sur un des serveurs de l’école, sur lequel se trouve Remote Desktop, ce qui m’a permis d’observer les ordinateurs des élèves et, le cas échéant, de prendre la main sur l’un d’entre eux pour aider un élève.

Le cours a été donné. J’ai pu répondre aux questions des élèves et leur introduire la théorie. Deux élèves qui redoublaient et qui ont donc déjà suivi le cours ont pu donner un coup de main pour les problèmes de câblages électroniques et de gestion des Arduino. Chose très intéressante: les élèves avaient vite oublié la présence de mes collègues dans la classe. Mais leur présence était néanmoins nécessaire pour gérer la discipline.

Conclusion pédagogique: je verrai lundi ce que les élèves ont retenu de la matière et quelle est la réelle efficacité de cette manière d’enseiger. Une chose est certaine, l’enseignement à distance n’est pas un facteur d’économie; un(e) enseignant(e) sur place étant toujours nécessaire pour la gestion de la classe. Cela fait donc deux enseignants au lieu d’un seul. Néanmoins, j’ai trouvé l’expérience pédagogiquement et humainement très intéressante, au point de m’avoir presque envie de construire un robot de téléprésence.

Conclusion personnelle: que se passera-t-il si un jour je suis en impossibilité d’enseigner pendant plusieurs semaines ou plusieurs mois? La HEP ne forme pas d’enseignants à même de reprendre mes cours. Il n’y a même plus d’enseignants formés pour enseigner l’informatique… Que se passe-t-il légalement si, en arrêt maladie ou accident, je fais du télétravail (ce n’était pas le cas ici)? Pour ce matin-là, j’aurais pu me dire: » je suis remplacé » et rester tranquillement à la maison à veiller sur mon fils en lisant un livre tout en ayant donné un programme d’occupation alibi aux élèves. Au lieu de cela, je suis resté à veiller sur mon fils, tout en travaillant (mais en étant officiellement absent et remplacé).

Conclusion des élèves: je transcrirai lundi les impressions des élèves. En attendant, on a dans le canton des cas d’élèves hospitalisés pour une longue durée qui suivent les cours à distance, via tablette. C’est très intéressant de renverser la situation. L’image aide, mais je me suis rendu compte que le plus grand problème est le son. Lorsque je parle, pour ne pas avoir de larsen, le micro du Mac de l’école est désactivé. On n’a plus de retour. Et les élèves se tournent naturellement vers l’écran de TV qui projette mon image, pour me parler, alors que le Mac avec le micro est au fond de la salle. Il faudrait clairement une toute petite table de mixage audio, avec quelques micros sans fil. Dans le cas d’un élève hospitalisé, on pourrait imaginer un micro-cravate sans fil pour l’enseignant et un ou deux micros à main sans fil pour les élèves qui interviennent.

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Quelle durée de vie pour un eBook?

Cela peut paraître paradoxal de parler de durée de vie pour un livre dématérialisé. Et pourtant! Les grandes bibliothèques d’Europe regorgent de livres vieux de plusieurs siècles. On a retrouvé des milliers de tablettes d’argile couvertes d’écritures cunéiformes issues de l’ancienne civilisation mésopotamienne. Et que dire des manuscrits de la Mer Morte et des stèles gravées de hiéroglyphes égyptiens ou précolombiens? Sans parler des grottes de Lascaux et de Chauvet. Bref, le contenant est parfois si durable que nous avons perdu la connaissance de la lecture du contenu.

Manuscrit de la Mer Morte

 

Je possède presque deux mille livres. En papier. Et le double en eBooks. Et là, je me pose une question: est-ce que dans 2’000 ans, l’Humanité sera encore capable de les lire, tout comme nous déchiffrons les manuscrits de la Mer Morte? Sachant que j’ai des données datant de 1995-2000 sur des cartouches SyQuest que je ne peux plus lire aujourd’hui, si je ne possède pas un lecteur SCSI et un Mac sous Mac OS 9, ainsi que son clavier et sa souris avec des ports ADB, je me pose la question. A l’époque, je sauvegardais mes données sur des cartouches EZ-135 de SyQuest. Un jour, mon lecteur est mort. Or, impossible de retrouver un autre lecteur dans le commerce. SyQuest a en effet fait faillite en 1998. J’ai toujours mes cartouches. Un jour, je mettrai peut-être la main sur le lecteur idoine.

Lecteur EZ-135 de SyQuest

 

Le problème n’est pas seulement l’accès physique aux documents. Aujourd’hui, avec le stockage dans le cloud, on peut espérer se passer d’un format d’accès physique à ses données. Le problème est logiciel. Les enseignants vaudois le savent bien: adeptes du génial ClarisWorks, puis d’AppleWorks, certains fichiers ne sont plus utilisables sur les ordinateurs récents.

Lorsque j’ai un ebook au format ouvert ePub, je suis à peu près sûr de pouvoir le lire sur la durée, d’un périphérique à l’autre. Le cas échéant, je suis aussi à peu près sûr de trouver un convertisseur pour transformer mes fichiers ePub vers le nouveau format qui va le supplanter. La simplicité du format ePub le rend durable, presque éternel. Aujourd’hui, je lis encore n’importe quel fichier .txt ou .rtf d’il y a 30 ans. Mais à partir du moment où des DRM entrent en jeu, c’est fini. Dès que la technologie d’autorisation de lecture sera désuète, ce sera fini. Alors que la plupart des DRM sont issus de l’univers Adobe, on va se retrouver comme tous ces sites et contenus en flash qui va devenir d’un seul coup obsolète et rapidement illisible lorsqu’en 2020, Adobe va abandonner le support de sa technologie.

Dès lors, je constate une chose: par rapport au livre papier, je paie le même prix pour un ebook sans DRM ou pour un ebook avec DRM. Dans le premier cas, j’ai un fichier informatique durable. Dans le second cas, la durabilité est tellement limitée que j’estime payer un service: un droit de lecture pendant 6-7 ans. Et je trouve cela inadmissible de vendre ce service au même prix qu’un fichier durable, que je pourrai transmettre à mes enfants, et eux, sans doute à leurs petits-enfants, tel un livre. Mes ebooks avec DRM, eux, dans 10 ans, ils seront très probablement inutilisables.

Je suis contre les DRM. Mais les epub vendus sans DRM sont maintenant quasi inexistants. Alors je veux bien payé un service en achetant un ebook avec DRM, mais de loin pas au même prix qu’un ebook sans DRM ou un livre physique. Si les maisons d’édition ne comprennent pas cela, ce sera la mort des livres numériques dès le prochain saut technologique. Dans les faits, les maisons d’édition qui imposent des DRM ne voient que les profits à court terme et scient allégrement la branche sur laquelle ils sont assis.

Dans l’attente, je n’ai qu’un conseil à donner: piratez vos livres numériques! Moi, il m’arrive très souvent d’acheter un livre numérique uniquement disponible avec DRM, de le jeter et de le pirater immédiatement après…


Vous êtes viré. Veuillez déposer votre main sur ce bureau avant de sortir.

Je lis dans un article de Futura Science que 8 employés belges de la société belge Newfusion ont accepté qu’on leur implante une puce RFID dans la main pour leur permettre l’accès aux locaux de l’entreprise. De la taille d’un grain de riz et très semblables aux puces implantées sur les animaux, ils existent maintenant en version plate et flexible.

Sans vouloir aborder ici les côtés éthiques, techniques, médicaux et de protection des données (et pourtant, il y en aurait à en dire), je m’interroge juste sur un point: quand vous êtes virés, on fait comment?

C’est bien joli de décider, à titre privé ou expérimental, de s’implanter une puce RFID (souvent réalisé par des piercer; les médecins n’étant pas très chauds à cela), mais quand c’est votre employeur qui vous le propose? Premièrement, la chose se fait hors cadre médical et légal. Et que se passe-t-il quand on vous met à la porte?
Il y a en gros trois solutions: on vous coupe la main (surtout probable si vous faites partie de la mafia ou des Yakuza). Ou alors on désactive le code de votre transpondeur et on vous laisse vous débrouiller avec ce que vous avez dans la main; à vous de faire les frais pour le retirer ou de subir d’éventuelles conséquences encore inconnues aujourd’hui, faute de recul) dans quelques dizaines d’années. Enfin, non seulement vous devez subir un licenciement, mais en plus une opération que votre employeur vous imposera, pour retirer l’implant… en espérant que dans ce cas, cela se fasse dans un milieu médical et pas dans l’arrière-boutique qui sent le cannabis du piercer qui vous l’a implantée…

Que l’acte de s’implanter une puce soit volontaire, par exemple pour payer ses consommations dans un club à la mode de Barcelone, parce que les habits qu’on porte n’ont pas de surface suffisante pour y intégrer une poche pour une carte de crédit, c’est une chose… Que ce soit un employeur, avec lequel vous avez une relation de subordination, qui vous le demande, c’est autre chose. D’abord, on ouvre les portes. Ensuite, on s’en sert pour payer son café à la machine (avec log de la consommation et des heures passées à boire du café. Enfin, si en théorie la portée de détection est courte, avec un bon émetteur-récepteur et l’antenne qui va avec, placés dans des endroits stratégiques, on pourra évaluer votre procutivité. Il reste enfin le cas de la criminalité. Pour entrer en fraude dans une entreprise, on pouvait voler ou copier des clés, extorquer des codes. Là, cela risque de devenir plus sanglant!

Pour comprendre tout cela, voici le patron de l’entreprise belge en pleine démonstration:


Rédactions

Sujets de rédaction à l’école primaire en 1916:

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J’adore en particulier celui-ci. N’oubliez pas qu’on est au primaire!

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Mais tout est bien qui finit bien:

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En marge de cela, je vous invite à suivre le compte Facebook de Résonances, d’aller lire les anciens numéros de Résonances, mais aussi de suivre Nadia Revaz sur Facebook.


Réflexions autour de l’intégration des MITIC

La multiplication des beamers, tableaux blancs interactifs ou écrans interactifs en classe font naître en moi quelques réflexions. Ce n’est en effet pas parce que l’enseignant utilise un beamer ou un TBI en classe qu’il intègre les MITIC. En effet, in fine, l’intégration des MITIC doit être faite par les élèves, dans des cours préalablement prévus et conçus pour cela. Ce n’est qu’alors que l’intégration sera complète.

En réalité, cela ne se fait pas tout seul. On ne passe pas directement de l’étape: « je n’intègre pas la technologie » à l’étape: « mes élèves utilisent la technologie, car mon cours a été spécifiquement prévu pour cela ».

Cette évolution a été décrite par Ruben Puentedura dans son modèle SAMR, c’est-à-dire Substitution, Augmentation, Modification et Redéfinition. Cette méthode permet de mieux saisir comment la technologie peut avoir un impact sur l’enseignement et l’apprentissage.L’enseignant peut donc comprendre qu’intégrer les MITIC ne signifie pas qu’il doit utiliser les outils technologiques à tout prix, mais qu’ils doivent être engagés dans l’apprentissage des élèves afin de le favoriser. La technologie devient donc un outil pour atteindre ce but.

Le modèle SAMR est divisé en quatre étapes, qui définissent deux approches pédagogiques:


Pour rendre plus claires ces étapes, voici une petite métaphore:


Les explications suivantes sont une citation du site ecolebranchee.com:

Substitution

Définition : La technologie est utilisée pour effectuer la même tâche qu’avant.

Exemple : L’élève utilise un traitement de texte au lieu d’un crayon pour écrire un texte.

Changement fonctionnel : Aucun changement fonctionnel dans l’enseignement ou l’apprentissage. Il peut y avoir des moments où ce niveau de travail est approprié, car il n’y a pas de gain réel à tirer de la technologie. Il faut décider de l’utilisation de la technologie sur la base d’autres avantages possibles. Cette zone a tendance à être centrée sur l’enseignant, où celui-ci guide tous les aspects d’une leçon.

Augmentation

Définition : L’informatique propose un outil plus efficace pour effectuer des tâches courantes.

Exemple : L’enseignant crée une évaluation formative sur Google Drive ou Socrative et il demande aux élèves d’y répondre en ligne.

Changement fonctionnel : Il y a un certain avantage fonctionnel puisque l’évaluation est en ligne. Les élèves et l’enseignant peuvent obtenir une rétroaction presque immédiate. Ce niveau d’intégration entraîne un certain déplacement de l’enseignant vers l’élève. L’impact de la rétroaction immédiate est que les élèves peuvent commencer à s’engager davantage dans leur apprentissage.

Modification

Définition : Il s’agit de la première étape qui mène vers une transformation de la salle de classe. Les tâches scolaires ordinaires sont réalisées grâce à la technologie.

Exemple : Les élèves sont invités à rédiger une dissertation sur le thème « Mes croyances sont… ». Ce travail se fait sur Google Drive et l’enseignant a accès aux travaux en cours d’écriture. L’élève doit réaliser un enregistrement audio de l’essai en y ajoutant une musique libre de droits. L’enregistrement sera joué devant un vrai public (élèves, enseignants, parents).

Changement fonctionnel : Il y a changement fonctionnel significatif dans la salle de classe. Alors que tous les élèves acquièrent des compétences d’écriture similaires, la réalité d’un vrai public donne à chacun un intérêt personnel dans la qualité du travail. La technologie est nécessaire dans cette classe puisque celle-ci permet l’évaluation par les pairs et l’enseignant, elle facilite la réécriture et elle permet l’enregistrement audio. De plus en plus, les questions sur le processus d’écriture viennent des élèves eux-mêmes.

Redéfinition

Définition : La technologie informatique permet de nouvelles tâches qui étaient impossibles auparavant.

Exemples : Un enseignant demande aux élèves de créer un documentaire vidéo répondant à une question essentielle liée à des concepts importants du cours. Des équipes d’élèves prennent en charge différents aspects de la question et collaborent pour créer un produit final. Les équipes doivent communiquer avec des sources externes d’information et la vidéo sera publiée sur le blogue de l’école.

Changement fonctionnel : À cette étape, les tâches scolaires communes et la technologie n’existent pas comme une finalité, mais comme un soutien pour centrer l’élève vers son apprentissage. Les élèves apprennent le contenu et les compétences à l’appui des concepts importants, car ils poursuivent le défi de créer une vidéo de qualité professionnelle. La collaboration devient nécessaire et la technologie permet que ces communications se produisent. Les questions et les discussions sont de plus en plus gérées par les élèves.

Si le modèle SAMR apporte une vision claire et simple de l’intégration des MITIC, permettant à l’enseignant de pouvoir très facilement évaluer son degré d’intégration (ou ce qui lui manque pour passer à l’étape suivante), il a le désavantage de ne pas entrer directement dans la taxonomie de Bloom. Néanmoins, des essais ont été faits afin de faire cohabiter le SAMR avec Bloom, comme cet exemple de roue basée sur des applications iPad:


Salt et son service client: zéro pointé

Swisscom, c’est cher. C’est un fait. Mais Swisscom a un service technique, qu’on peut joindre directement par téléphone. Et à de nombreuses reprises, j’ai peu constaté leur efficacité.

Salt, c’est un peu moins cher. Par contre, le dénommé « service clientèle » n’est qu’un service de commerciaux, sans compétence technique, et surtout sans aucun moyen de contacter un quelconque technicien (comme me l’a avoué un collaborateur). Le call-center de Salt semble être situé à l’étranger et n’a qu’un accès restreint à l’intranet de Salt (globalement les données clients et de facturation), mais aucun accès à une quelconque donnée technique.

Pour mon projet de remplacement de ma connexion ADSL par une connexion 4G/LTE, j’ai 3 questions:

  1. Où se trouvent les antennes Salt les plus proches de mon domicile?
  2. Quelle est la polarisation du signal?
  3. Quelles sont les causes probables des fortes variations de débit (entre 40Mbs et 0.2Mbs…)

J’ai l’intention de poser deux antennes directionnelles à fort gain dans mon grenier. J’ai donc besoin de ces informations pour dimensionner l’installation. En tant que client d’un opérateur téléphonique, j’estime essentiel de pouvoir obtenir un minimum d’informations techniques pour pouvoir vérifier la compatibilité technique de mon matériel, mais aussi la compatibilité avec les conditions générales de Salt et leur politique d’utilisation normale.

Les conditions générales de Salt stipulent:

vous êtes responsable de vos appareils et de vos accessoires, y compris de leur installation, réglage, bon fonctionnement et compatibilité avec les réseaux et les Services utilisés.

Pour le client, elles sont impossibles à appliquer, puisque Salt ne communique pas les caractéristiques de ses réseaux. Cela fait maintenant 21 jours que j’appelle le service clientèle de Salt, en posant ces questions et en demandant d’être mis en relation avec un technicien. Je pense avoir fait le tour du catalogue complet des bobards, mensonges et excuses foireuses à servir aux clients. Entre les promesses non tenues qu’un technicien me rappellera dans la journée, la demande d’appeler le service des abonnements et pas le service clients pour être mis en relation avec le service technique (il n’y a pas de service des abonnements chez Salt; c’est le même service que le service client…).

J’ai aussi mis à contribution le Community Manager de Salt sur Twitter et les forums de Salt, sans résultat.

Je suis donc passé au siège de Salt à Renens (impossible de les appeler… ils ne semblent pas avoir le téléphone…), où j’ai tenu la jambe d’un employé jusqu’à ce que j’ai au moins pu obtenir l’emplacement des antennes de Salt (des points au stylo rouge griffonnés sur une carte). Pour mes autres questions, l’employé n’avait pas de réponse et ne savait pas comment les obtenir; faute de service technique.

En désespoir de cause, j’ai enfin appelé la réception du siège de Salt (021 216 10 10), sans succès: personne à la réception ne daigne décrocher le téléphone.

Et pourtant Salt nous promet un service client de qualité!

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Honnêtement, si vous êtes chez Swisscom, ne passez pas chez Salt. Le choc de se retrouver chez un hard discounter du mobile est rude, quand on est habitué à être choyé (au prix fort).

 

Petit ajout: un ami radioamateur a contacté l’Office Fédéral de la Communication (OFCOM) pour obtenir la localisation des antennes de Salt dans ma région. Voici leur réponse:

Monsieur

Pour des raisons de protection des données, nous n’avons pas le droit de transmettre des informations détaillées sur des installations de téléphonie mobile en particulier.

Veuillez vous adresser directement à l’opérateur concernée.

Meilleures salutations

Ne serait-ce pas une violation de la loi sur la transparence des données?

 

Nouvel ajout: j’ai écris-moi même à l’FOCOM, avec des demandes très précises:

Madame, Monsieur,

N’ayant personne trouvé chez Salt pour me répondre à mes questions, et afin de me permettre d’améliorer ma réception, je vous serais reconnaissant si vous pouviez m’indiquer les informations suivantes:

-Fréquences LTE/4G

-Direction d’émission

-Polarisation du signal

-Puissance d’émission

 

Pour les antennes Salt suivantes:

 

http://map.geo.admin.ch/?topic=funksender&X=166407.38&Y=560529.18&zoom=12&lang=fr&bgLayer=ch.swisstopo.pixelkarte-farbe&catalogNodes=403,408&layers=ch.bakom.mobil-antennenstandorte-lte

 

http://map.geo.admin.ch/?topic=funksender&X=167527.38&Y=557260.05&zoom=12&lang=fr&bgLayer=ch.swisstopo.pixelkarte-farbe&catalogNodes=403,408&layers=ch.bakom.mobil-antennenstandorte-lte

 

http://map.geo.admin.ch/?topic=funksender&X=166142.00&Y=565167.00&zoom=10&lang=fr&bgLayer=ch.swisstopo.pixelkarte-farbe&catalogNodes=403,408&layers=ch.bakom.mobil-antennenstandorte-lte

 

En vous remerciant par avance, je vous prie, Madame, Monsieur, d’accepter mes meilleures salutations,

Plus qu’à attendre une réponse. En attendant, je documente tout ici et sur le forum de Salt.


Gérer son inventaire informatique avec efficacité

Depuis cette année, la DOP-UIT centralise les données des inventaires informatiques des écoles. Le répondant informatique est donc censé (entre autres toutes les autres choses) veiller à ce que cet inventaire soit à jour, malgré les collègues farceurs qui nous cachent des ordinateurs dans tous les coins ou les changent de classe sans nous avertir. C’est sans compter aussi les ordres de ma commune de vider complètement toutes les salles de classe pendant les vacances d’été. Bref, tenir un inventaire à jour sur 10 bâtiments est mission quasi impossible.

Heureusement, la DOP-UIT a enfin mis à notre disposition une base de données pour la gestion de notre inventaire, et je dois dire que c’est vraiment un outil pratique et utile. Reste maintenant à optimiser le travail sur le terrain. Voici la solution que j’ai choisie: un code barre par ordinateur et un lecteur de codes barre Bluetooth, compatible Mac OS et iOS et un iPad. Le mot-clé est mobilité. Ainsi équipé, sans fil, l’iPad est connecté à la base de données de la DOP-UIT, le scanner à l’iPad et il suffit d’un clic pour identifier l’ordinateur dans la base de données.

Voici ma sélection du matériel:

Imprimante: Brother QL-720NW avec rouleau d’étiquettes 62mm

QL720NW_left

Cette imprimante n’est pas trop chère (169.-) et se connecte via USB, Ethernet et WiFi. Elle est compatible iOS et permet d’imprimer des étiquettes directement depuis iPad/iPhone. Le logiciel pour Mac est complètement pourri et plante régulièrement (il faut le dire… Brother, si tu me lis, ton programme P-touch Editor pour Mac est une véritable honte! J’ai rarement vu un logiciel plus pourri que celui-ci!). Nonobstant ce problème, le logiciel permet d’importer des informations depuis un fichier CSV pour imprimer des étiquettes en série. La résolution est limite pour l’impression du code-barre, mais une fois le bon angle de lecture trouvé, cela fonctionne bien. Voici ce qu’il y a sur mes étiquettes:

etiquette

  • Le nom de l’école
  • Le code d’identification interne (ici: M0197)
  • Le modèle du Mac (toujours utile)
  • Le numéro de série du Mac (qui est la référence officielle pour la DOP-UIT)
  • Le code barre basé sur le numéro de série

Si j’ai choisi d’utiliser le numéro de série pour le code-barre au lieu de l’identifiant interne, c’est par anticipation. Lorsque la gestion de mon parc informatique sera reprise par le CTIP (comme je l’espère), ce sera ce numéro qui servira de base pour l’identification des Mac. Je colle les étiquettes directement sur l’arrière des pieds des iMac (de manière à ce qu’elle soit bien à plat).

Il reste le problème du lecteur de codes-barre. Un modèle Bluetooth est vite très onéreux (plusieurs centaines de francs). Or, j’ai dû payer tant l’imprimante que le scanner avec mon argent personnel. Ma demande d’achat à la DOP-UIT a été refusée (« tâche administrative pas en lien avec l’informatique pédagogique »…), ainsi que par la commune (« gestion du matériel cantonal »). Je comprends les arguments. Ma demande est en effet particulière. Bon, comme d’habitude, c’est donc à moi de payer mes outils de travail, mais je ne vais pas encore payer 300.- pour un scanner de codes-barre. Je me suis donc tourné directement vers le marché chinois, où j’ai trouvé ceci:

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Lien direct vers le scanner sur AliExpress

Il s’agit d’un lecteur codes-barre Bluetooth 100% compatible Mac et iOS. La configuration sur le Mac a pris exactement 5 secondes. Enfin, il coûte  39.98$ (soit 40 francs), frais de port et de douane compris! Je l’ai reçu en une dizaine de jours. Une fois connecté au Mac, aucun paramétrage n’est nécessaire. Il est reconnu automatiquement comme un clavier Bluetooth. Le scanner s’éteint automatiquement au bout de 20 secondes d’inactivité. Un coup sur la gâchette suffit à le réveiller à le reconnecter au Mac. Seule étrangeté: la nécessité d’introduire un trombone à la base de la poignée pour décrocher le câble de charge. La synchronisation avec un iPad ou un iPhone n’est pas plus compliquée.

Le maniement du scanner est tellement simple qu’on en vient à regretter que les bulletins de versement des factures que l’on reçoit ne sont pas munis d’un code-barre. Cela sera bien plus rapide et pratique que ces onéreux et calamiteux crayons lecteurs de chiffre qu’on utilise actuellement.

Le scanner prend aussi tout son sens à la livraison de 30 iMacs: chaque carton possédant le code-barre du numéro de série, le contrôle de l’inventaire est vite fait!

 

[EDIT] Tant qu’à faire, autant rentabiliser le scanner de codes barre avec d’autres logiciels, comme Delicious Library, qui permet de gérer non seulement sa bibliothèque, mais aussi sa DVDthèque, son matériel informatique… et là, le scanner fait fureur: codes ISBN, numéros de série, références de matériel; tout y passe! Le logiciel possédant aussi un système de réservation et d’emprunts, on peut tout à fait imaginer l’utiliser pour la gestion des prêts du matériel audio-visuel scolaire.

[EDIT 2] Il faut changer les réglages de clavier pour utiliser le scanner, et le basculer de Suisse romand à US International-PC.


Education aux médias

Quand j’ai fait ma didactique de géographie à la HEP, j’y ai appris une chose qui m’a marquée: prendre 5 minutes pour discuter avec les élèves d’une image de l’actualité en rapport avec la géographie, c’est 5 minutes bien investies dans la culture générale et géographique. Le PressMITIC en moi ajouterait que c’est aussi 5 minutes bien investies dans l’éducation aux médias.

Je me souviens en particulier de l’éruption d’avril 2010 du Eyjafjallajökull en Islande, qui avait cloué au sol la quasi-totalité des avions en Europe. La RTS, qui tous les vendredis laissait la place à un cinéaste pour s’exprimer sur l’actualité de la semaine, avait alors diffusé ce document, qui nous avait été présenté à la HEP:

[videojs mp4= »https://mitic.education/wp-content/uploads/2014/06/volcan.mov »]

Un travail de cinéaste, pas de journaliste, avec une mise en scène et un parti pris. De quoi dépasser amplement les 5 minutes à disposition pour l’analyser.

Aujourd’hui, je tombe sur cette photo de Massimo Sestini:

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Elle représente des réfugiés africains sur un bateau en Méditerranée. Brusquement, les statistiques de réfugiés morts en mer ont un visage. On comprend les conditions dantesques de ces traversées: bateau surchargés, pas de système de sauvetage… qui amènent aux drames qui ne font plus que les pages faits divers de nos journaux. Voilà qui permet de prendre conscience des risques que ces migrants sont prêts à prendre, pourquoi, pour aller où, pour faire quoi. Une bonne introduction au thème des migrations.