Catégorie : astuce

Créer un trophée scolaire avec Silhouette Studio et une découpeuse laser

Celles et ceux qui suivent ce blog ont probablement vu que j’utilise Silhouette Studio pour créer des objets pour la découpeuse laser. C’est en effet l’un des meilleurs logiciels de vectorisation, et surtout un logiciel de dessin vectoriel très simple.

Aujourd’hui, je dois créer un trophée pour un concours d’écritures de nouvelles dans mon école. Les géniales bibliothécaires de mon établissement m’ont demandé cela:

Bon, vu la finesse du bec de la plume: aucune chance. Idem pour l’écriture, malgré notre excellente Prusa. Ce serait beaucoup de travail pour un résultat fragile et décevant. Par contre, nous avons la chance, dans mon école, d’avoir une découpeuse laser, en plus des deux imprimantes 3D. Et là, il y a quelque chose à faire en Plexiglas. Voici un exemple:

La carte d’invitation ci-dessus a été réalisée avec Silhouette Studio. Les images ont été vectorisées et le texte ajouté.

J’ai donc proposé un trophée réalisé en Plexiglas transparent, avec un support en bois. L’idée est d’utiliser le logiciel de la Silhouette Cameo, à portée de tous les enseignants.

Etape 1: Dessiner le trophée

Pour cette étape, pas de problème pour qui sait utiliser une Silhouette Cameo. On importe, vectorise, dessine, écrit. Cela peut se faire sur la version gratuite Silhouette Studio, qui reste l’un des meilleurs outils de vectorisation. On met déjà en couleurs différentes les différents calques. Ici: rouge = coupe, noir = gravure.

Prototype 1
Premier projet. Le nom de l’élève vainqueur va remplacer celui de Lovecraft.

Je suis parti d’un dessin de plume, vectorisé. Le socle est un rectangle. J’ai utilisé l’outil offset pour réaliser le tour de la plume. J’ai fusionné le rectangle et le tour de la plume. J’ai ensuite corrigé certains points et ajouté des arrondis sur le rectangle.

Projet final, avec les arrondis

Etape 2: Export SVG

La découpeuse laser a besoin d’un dessin au format SVG. L’export n’est possible qu’avec la version Buisness de Silhouette Studio. La bonne nouvelle: il suffit d’un ordinateur équipé dans l’école pour pouvoir le faire, en ouvrant le fichier Silhouette Studio réalisé sur un autre ordinateur. C’est notre cas dans mon école: 3 ordinateurs ont la licence Buisness et j’en ai une à titre personnel. Sinon, on peut demander à une connaissance qui la possède (par exemple moi…) ou à un FabLab (j’y reviendrai).

Export SVG

Etape 3: import dans le logiciel de découpe et prototype

Pour le moment, je n’ai fait qu’un prototype en contreplaqué, moins cher que le pexi. Après validation, le projet définitif sera réalisé en plexiglas. Le plexi que nous utilisons a exactement la même épaisseur que celle de la lame de la scie circulaire de la salle des Travaux Manuels de l’école. La réalisation du socle en bois sera donc très simple. Le prototype a été réalisé sur ma découpeuse laser personnelle. Le projet final sera fait sur celle de l’école.

Découpe du prototype
Prototype en contreplaqué pour validation

Et voici le prototype en Plexiglas, réalisé dans une chute.

Il reste le socle à faire en bois, modifier le nom pour mettre celui du vainqueur et découper la version finale.

Conclusion

En partant d’un logiciel simple et très utilisé par les enseignants, Silhouette Studio, on voit que le saut vers la découpeuse laser est très facile; car il suffit d’avoir accès à une licence Silhouette Studio Business, qui pourra ouvrir le projet et l’exporter en SVG. Cela permet de se passer d’Inkscape ou d’Illustrator, bien plus complexes d’accès. Surtout, cela ouvre la porte de la découpe laser aux plus grands nombres.


Astuce imprimante 3D: l’écrou à sertir

J’avais besoin d’un support pour une platine électronique, avec un pas de vis pour la fixer. Visser dans le PLA d’une impression 3D est certes possible, mais la tenue est mauvaise. J’ai donc testé, aujourd’hui, l’écrou à sertir (Hot Melt Insert Nuts, en anglais).

Il s’agit d’un écrou cranté, qu’on sertit dans du plastique en le réchauffant avec la panne d’un fer à souder. Et bien, cela fonctionne du tonnerre! C’est rapide, simple et solide.


[Astuce] Supprimer la publicité des vidéos YouTube

Article 11 de la Loi sur l’Enseignement Obligatoire du canton de Vaud:

Toute forme de propagande politique, religieuse et commerciale est interdite auprès des élèves.

Vu la très grande quantité de vidéos pédagogiques disponibles sur des plateformes comme YouTube, entourées de grandes quantités de publicités, on imagine bien le dilemme qui s’offre aux enseignants: quand même projeter sa vidéo, au risque d’enfreindre la loi scolaire, où renoncer à toutes ces ressources qui permettent souvent d’illustrer un moment clé de notre cours? Sans compter la publicité personnalisée ou gênante. Or, beaucoup d’enseignants vaudois utilisent leur matériel privé pour faire cours…

Un exemple sur un ordinateur scolaire (donc sans doute partagé par plusieurs utilisateurs)

Et on ne parle même pas des vidéos recommandées…

Heureusement, il existe des alternatives, gratuites qui plus est. Voici mes deux solutions préférées:

1. Télécharger la vidéo.

Avantages:

  • Supprime toute publicité.
  • Permet de conserver et avoir toujours à disposition une ressource pédagogique intéressante.
  • Permet de réaliser un court montage de plusieurs extraits de vidéos pertinentes.
  • Permet une intégration dans un Keynote ou un Powerpoint.
  • Fonctionne même en cas de panne de réseau, ou de vitesse arthritique.

Désavantages:

  • Il faut anticiper et télécharger sa vidéo à l’avance. Impossible de réagir à chaud.
  • Nécessite de pouvoir stocker les vidéos localement (saturation).

Comment faire?

Il existe de nombreux logiciels pour cela. Le meilleur à mon avis, gratuit et régulièrement mis à jour, est ClipGrap (Mac, Win, Linux). L’URL de la vidéo en mémoire y est automatiquement collée. On peut chercher aussi via le moteur de recherche intégrée. On choisit ensuite sa résolution, son format (en mp3, on ne télécharge que le son!), et c’est tout!

ClipGrab fonctionne avec YouTube, DailyMotion, Vimeo et de nombreux autres sites. Pour télécharger une vidéo Facebook, par exemple, il faut cliquer sur la flèche « partager » au-dessous de la vidéo et copier le lien. Cela ne fonctionne donc qu’avec les vidéos que l’on peut partager.

2. Utiliser un site qui désactive les publicités

Avantages:

  • Permet de visionner une vidéo, même au dernier moment.
  • Simplicité d’utilisation, rapidité.
  • Utilisation en ligne.

Désavantages:

  • Nécessite une bonne connexion Internet.
  • Pas toujours évident à mettre en place devant des élèves, en recopie d’écran.

Comment faire?

Il existe de nombreux sites qui permettent de désactiver la publicité. A mon avis, le meilleur est https://ladigitale.dev/digiplay. Il est intégré à la géniale suite d’outils numériques pédagogiques La Digitale, open sources et développée par Emmanuel Zimmert. Dernier avantage: l’hébergement est en Suisse et répond à tous nos besoins en matière de protection des données.

Digiplay est simple à utiliser et offre de nombreuses fonctions. Pour commencer, il suffit de coller l’URL de la vidéo que l’on veut regarder:

On va ensuite donner un titre, une éventuelle description, et on peut même ne sélectionner qu’un extrait de la vidéo en indiquant les timecodes de début et de fin.

Une fois généré, vous avez accès au lien de partage de la vidéo (idéal pour la transmettre aux élèves, aux collègues…), et aux diverses fonctions.

Le lien de partage offre la génération d’un QR-Code et même une fonction d’intégration, pour un site web ou un blog scolaire (comme un blog WordPress). Ainsi, vous pouvez mettre à disposition la vidéo sans la publicité.

Conclusion:

La publicité n’est pas une fatalité. Nous avons des moyens pour offrir à nos élèves un lieu qui les en protège. Cela permet aussi d’aborder ce sujet avec eux, de susciter le débat et d’échanger sur leur rapport à la publicité et les risques des publicités ciblées.

P.S.

ClipGrab et La Digitale fonctionnent grâce à vos dons. Ne les oubliez pas 😉!


Ressusciter une découpeuse laser 40k chinoise – Episode 7: Sécuriser l’ouverture de la porte

Je continue avec mes modifications de la découpeuse laser chinoise 4040 que je suis en train de remettre en état et d’améliorer. Comme je l’ai démontré dans cet article, les normes de sécurité entre la Chine et la Suisse ne sont pas du tout les mêmes: les éléments de sécurité élémentaires ne sont pas du tout présents. Telle que livrée, la découpeuse laser est dangereuse à l’utilisation. Le fait, en particulier, qu’il n’y ait pas de système de coupure du laser lors de l’ouverture de la porte rend l’usage de la découpeuse particulièrement dangereux. Dans cet état, le laser doit être considéré comme de classe 4, soit l’une des classes les plus dangereuses. J’aimerais pouvoir abaisser la norme à la classe 1, c’est-à-dire un laser sans danger pour la peau ou les yeux.

Le contrôleur MG3 de chez Awesome.tech, qui équipe avantageusement maintenant ma découpeuse laser permet de gérer un capteur d’ouverture. Par défaut, il faut que le connecteur soit mis à la terre pour que le laser fonctionne (contacteur normalement fermé – NC). Le problème est que Lightburn, mon logiciel de gestion de découpe laser, ne permet pas de faire un « résume » logiciel. C’est-à-dire qu’une fois la porte ouverte, le logiciel ne peut plus envoyer d’ordres ensuite, même si la porte est fermée. C’est particulièrement problématique, puisque cela bloque la découpeuse lors du chargement des matériaux… Cette limitation semble venir du MG3. Il y a heureusement un autre connecteur, pour réaliser un « résume » manuel. L’ordre du « resume » est donné lorsque le connecteur est mis à la terre.

Brochage du MG3

J’ai donc commandé chez CloudRay un switch avec une double position: normalement fermé et normalement ouvert (NC/NO).

Le brochage est donc le suivant:

Lorsque la porte s’ouvre, cela coupe la connexion à la terre de la PIN1 du connecteur J2 et stoppe les moteurs et le laser.

Lorsque la porte se ferme, cela met à terre la PIN3 du connecteur J1 et donc permet de reprendre le travail. Si la porte est ouverte durant une découpe, lors de la fermeture, le travail reprend exactement à l’endroit d’arrêt.

Au final, cela donne ceci:

Connecteur en place avec sa nappe de fil.
Connexion sur le microcontrôleur MG3.

Quelques remarques:

  • J’ai choisi de sertir les câbles dans des broches 4 pins et d’y ajouter le PIN1 du connecteur J1 qui est la commande du PWM et qui est dirigé sur l’alimentation électrique.
  • J’avais le choix de prendre le GND sur le connecteur J1 ou J2. J’ai pris sur le J1.

Conclusion:

L’ajout de la sécurité d’ouverture, ainsi que l’accès au tube laser CO2 que je peux verrouiller avec une clé, auquel s’ajoute une excellente paire de lunettes de protection de chez CloudRay, me permet maintenant de laisser ma femme et mes enfants utiliser la découpeuse. Après une solide formation, naturellement! La machine est maintenant suffisamment sûre, avec de plus un extincteur à portée de main.


Découpeuse laser: pourquoi mes fichiers ne sont pas à la bonne taille?

Pour réaliser une découpe laser, on part en général d’un fichier vectoriel; en SVG la plupart du temps. Seulement, une fois importé, et ce dans la plupart des logiciels de gestion de découpeuse laser, on se rend compte que les dimensions ont été la plupart du temps réduites. Pourquoi? Et bien cela tient à la résolution du fichier, différente selon le logiciel utilisé pour le créé. Par exemple, Inkscape créé normalement des fichiers SVG à 96 DPI, alors qu’illustrator le créé à 72 DPI. Il y a un rapport de 1.333… entre les deux. Concrètement, voilà ce que cela donne:

Le fichier bleu est l’original à 72 DPI, et est donc trop petit par rapport à la taille réelle de ce qui doit être découpé, qui est en 96 DPI. Du reste, si on ouvre le fichier SVG dans un éditeur de texte (car il s’agit bien de suite de coordonnées), on se rend compte qu’il a été créé par Illustrator. Ce dernier est alors en 72 DPI.

Que faire, donc?

Premièrement, lorsqu’on ignore la provenance du fichier SVG qu’on va découper, il faut toujours contrôler sa taille dans le logiciel de découpe.

Deuxièmement, par défaut, la plupart des logiciels de découpe sont paramétrés en 96 DPI. En cas d’importation d’un fichier à 72 DPI, il faut lui faire une modification d’échelle de 133% (96/72=1.3333…). Si la fonction échelle en % n’existe pas, il faut multiplier la largeur et la hauteur par 1.333

Si on sait qu’on va majoritairement travailler avec des fichiers SVG d’une résolution de 72 DPI (c’est mon cas, puisque j’utilise Illustrator et Affinity Designer), on peut, dans certains logiciels, paramétrer la résolution par défaut.

Dans Lightburn, cela se passe ici:

Préférences/File Settings

On peut alors choisir sa résolution par défaut. Mais dès qu’il s’agira de découper un fichier d’une provenance inconnue, il faudra toujours continuer à contrôler la taille.

En cas de doute, il suffit en général d’ouvrir le fichier SVG dans un éditeur de texte pour, sur les premières lignes, trouver avec quel logiciel il a été généré.

La solution ultime consiste, une fois le fichier SVG ouvert dans un éditeur de texte, à supprimer les arguments width et height (soit ce qui est encadré dans l’exemple ci-dessous). Le fichier s’affichera alors normalement est toujours à la bonne taille, quel que soit le réglage de résolution par défaut du logiciel.

 


Astuce: perdre… et retrouver son Mac

Les grands artistes sont souvent de grands distraits. Or, les enseignants sont des artistes de la pédagogie. Il peut donc arriver qu’on égare son Mac, qu’il disparaisse ou simplement qu’on craigne que cela arrive (ce qui est mon cas). Voici quelques astuces pour mettre toutes les chances de votre côté pour un happy end.

Astuce 1: laisser ses coordonnées sur son Mac

Coller une étiquette sur son Mac avec ses coordonnées, que ce soit au dos ou à proximité du clavier, permet de vous contacter immédiatement en cas de perte de l’ordinateur, dès lors qu’il est retrouvé.Pour ma part, je possède tellement de matériel informatique, d’outillage, de robots pédagogiques, et autres que je prête régulièrement que j’ai investi dans un rouleau de 500 étiquettes de chez Lenzlinger. Vous pouvez aussi aller voir chez https://www.stickeryeti.ch.

Une collègue est allée au secrétariat et a demandé à pouvoir utiliser l’étiqueteuse pour se faire une étiquette avec son numéro de portable. Dans tous les cas, il vaut mieux privilégier une étiquette à une inscription au stylo indélébile; cette dernière aura tendance à s’effacer avec le temps.

Astuce 2: laisser ses coordonnées sur son Mac (bis)

Si quelqu’un devait trouver mon Mac, sans son étiquette et qu’il l’allume, il aurait ce message qui s’affiche au démarrage:

Vous pouvez personnaliser votre message d’affichage en allant dans les Préférences Système, puis Sécurité et confidentialité. Sous l’onglet Général, déverrouillez les fonctions en cliquant sur le cadenas (mot de passe de votre Mac), et cliquez sur Configurer le message de verrouillage… N’oubliez pas de cocher la case.

Astuce 3: localiser son Mac

Si vous avez un Mac, vous DEVEZ avoir un compte iCloud. Et vous DEVEZ blinder votre mot de passe, parce que c’est le centre névralgique de toute votre vie numérique, en particulier si vous possédez aussi des iPad, iPhone… Surtout, cela permet d’activer une fonction qui s’appelle Localiser votre Mac. Ensuite, avec un autre appareil Apple et l’application Localiser, vous pouvez, dès lors que votre Mac se connecte à Internet:

  • Le localiser
  • Lui faire émettre un son pour le localiser
  • Le bloquer
  • Effacer son contenu à distance en cas de vol

Pour activer « Localiser votre Mac », aller dans Préférences système, Sécurité et confidentialité, Confidentialité et sélectionner Service de localisation.

Pour localiser son Mac, il faut utiliser l’application Localiser (sur Mac, iOS ou iPadOS).

Localiser

Plus précieux que votre Mac, c’est la sécurité de vos données privées. Il est ainsi possible de donner l’ordre au Mac de s’effacer lors de sa prochaine connexion à Internet. Le Mac sera perdu, mais vos données ne tomberont pas en d’autres mains.

Et si vos n’avez pas d’iPhone ou d’iPad sous la main, n’importe quel ordinateur connecté à Internet vous permet d’accéder à Localiser, via le site https://www.icloud.com.


Réparer le minuteur d’une HappyPress

Les plotters à découper Silhouette Cameo et bon nombre de nos appareils sont mécaniquement et électroniquement très simples. Loin d’être un désavantage, c’est souvent un facteur de fiabilité, de durabilité, mais surtout de facilité à réparer. Aujourd’hui, on s’attaque au minuteur d’une HappyPress

L’HappyPress de Happy Fabric est la compagne idéale de la Silhouette Cameo. Cette petite presse de transfert à chaud permet une bien meilleure application et tenue du flex sur les tissus.

HappyPress 3

La HappyPress 3 est dotée d’une minuterie paramétrable, qui s’enclenche quand la presse est fermée, et bippe lorsqu’il faut la rouvrir. Cela signifie qu’il y a un capteur qui indique à la presse sa position (fermée ou ouverte). Le capteur utilisé est très simple; il s’agit d’un contact Reed. En gros, lorsqu’un aimant s’approche du contact, son champs magnétique ferme mécaniquement un circuit électrique. C’est simple, bon marché, diablement efficace et fiable…

Le contact Reed de la HappyPress 3 est situé dans un petit boîtier en plastique.

Le problème est que ma femme, enseignante, utilise souvent son matériel privé avec des élèves. Et l’un de ces derniers a (probablement volontairement) cassé le boîtier en plastique. De telle manière qu’il ne puisse pas être recollé.

On voit nettement l’aimant vissé sur le socle. Le contact Reed est maintenu en place par de la colle chaude

Après avoir délicatement dégagé le contact Reed, on se rend compte qu’il est entier. Du reste, en l’approchant de l’aimant, le minuteur se met en route.

C’est ici qu’on va utiliser une autre excellente machine: l’imprimante 3D pour créer un nouveau petit boîtier en plastique. On va commencer par prendre les cotes de la pièce.

Dans un logiciel 3D (ici Fusion 360, mais Tinkercad, en-ligne, gratuit et très simple d’utilisation ferait parfaitement l’affaire), on réalise une nouvelle pièce. Par souci de simplicité, l’ouverture est réalisée sur le dessus, et pas contre la poignée. On n’oublie pas l’encoche pour passer les fils.

On passe ensuite par l’imprimante 3D. La pièce étant petite et les parois fines, j’ai choisi remplissage de 100%.

On visse la pièce en place, on y met le contact Reed. On ferme la presse, pour vérifier que le minuteur fonctionne bien.

On met alors un point de pistolet à colle de chaque côté pour maintenir le contact Reed en place. Pourquoi ne pas entièrement remplir de colle chaude? Parce que si un élève a pu casser la pièce, il peut la casser à nouveau. Dans ce cas, avec un minimum de colle, il sera plus facile de la remplacer à nouveau.

Pour récupérer les fichiers 3D: https://www.thingiverse.com/thing:5063834

Play

Video Looper: acrobaties sur HDMI

Dans l’enseignement, pour des spectacles, des présentations, des événements ou des fêtes scolaires, on est parfois amenés à devoir passer des vidéos en boucle sur une télévision ou un beamer.

La solution passe par un ordinateur et VLC. Notre fidèle cône de chantier, couteau suisse de la vidéo répond présent. Mais cela signifie souvent de laisser sans surveillance un Mac ou un PC, onéreux et encombrant, à proximité de l’écran, dans un lieu de passage, avec un risque de vol ou de casse. La question est: pourquoi utiliser une machine à 1300 CHF lorsqu’un ordinateur d’à peine plus de 40 CHF suffit? Voici comment passer de VLC à un Raspberry Pi.

Pour commencer, le Raspberry Pi est un petit ordinateur, bon marché, à peine plus grand qu’une carte de crédit, mais pourvu d’un port HDMI. Et il n’est pas nécessaire d’avoir la dernière version pour cela, au contraire! un Raspberry Pi 3 ou 3+ est largement suffisant. Tant qu’à faire, je recommande le kit de démarrage: le Rasbperry, le boîtier et son alimentation. Il ne reste qu’à trouver une carte micro-SD (4 ou 8 Go, ça suffit) qui traine et le tour est joué.

L’astuce consiste par passer par Raspberry Pi Video Looper, une distribution Linux pour Raspberry Pi qui a pour unique fonction de jouer des vidéos en boucle. Aucune configuration, aucun réglage. Il suffit de brancher une clé USB formatée en Ex-FAT avec des vidéos à la racine, de brancher l’alimentation du Raspberry Pi, et ce dernier joue les vidéos présentent sur la clé USB en boucle. Voici comment faire:

Télécharger Raspberry Pi Imager. Il nous servira à installer Video Looper sur la carte micros-SD.

Télécharger Raspberry Pi Video Looper.

Lancer Raspberry Pi Imager.

Dans le menu « Choisissez l’OS », sélectionner « Utiliser une image personnalisée ».

Sélectionner le ficher téléchargé video_looper_v2.3.zip. Attention à ne pas le dézipper avant.

Sous « stockage », sélectionnez votre carte micro-SD. Et cliquer sur écrire.

Il ne reste plus qu’à insérer la carte micro-SD dans le Raspberry Pi, y brancher une clé USB (format Ex-FAT) avec vos vidéos à la racine, à brancher le Raspberry Pi à la télévision/beamer et à l’alimenter. Pas besoin de Wifi, pas besoin de réseau, de clavier ou de souris. Automatiquement, vos vidéos seront lues dans l’ordre alphabétique. Arrivé à la dernière vidéo, le Raspberry Pi recommence avec la première.


Mac: convertisseur d’adresses educanet2.ch vers edu-vd.ch/edufr.ch

Avec la fermeture prochaine d’Educanet2.ch, les cantons ont dû trouver des solutions alternatives pour les adresses emails des enseignants. Sur Vaud, les adresses @vd.educanet2.ch deviennent @edu-vd.ch. Sur Fribourg, les adresses @fr.educanet2.ch deviennent @edufr.ch.

Pour les enseignants sur Mac, qui utilisent l’application Contacts pour gérer vos adresses email, mon collègue Olivier Caputo et moi avons créé des applications qui transforment automatiquement les adresses emails Educanet2 dans l’application Contacts en adresses edu-vd.ch/edufr.ch

Nous avons donc créé deux applications, l’une pour la Canton de Vaud et l’autre pour le canton de Fribourg:

Cliquez sur l’image qui correspond à votre canton pour télécharger l’application.

Cette application vous est offerte par l’association eMITIC.


Video loops

Une collègue avait une demande particulière: diffuser des vidéos en boucle, sur une TV, de manière automatique. La TV étant dans un espace public, impossible d’y laisser un Mac connecté dessus pour cela.

Solution: utiliser un de mes Raspberry Pi 3, pas cher, qui traine chez moi. Le Raspberry Pi est un micro-ordinateur, peu onéreux (moins de 50 CHF), avec un connecteur HDMI et à même de diffuser des vidéos en full-HD.

Ma collègue n’étant pas une spécialiste de Linux (l’OS de base du Raspberry Pi), il fallait aussi une solution logicielle simple et pratique. Je l’ai trouvé avec la distribution Raspberry Pi Video Looper. C’est ultra simple. On installe l’OS sur la carte micro-SD du Raspberry. On le connecte à un écran en HDMI. On boote. Le Raspberry nous demande d’insérer une clé USB (format ex-FAT), avec des vidéos en h264/mp4 dessus. Et automatiquement, les vidéos sont jouées, dans l’ordre alphabétique de leurs titres.

A aucun moment, je n’ai eu besoin de brancher un clavier/souris sur le Raspberry Pi. A aucun moment, je n’ai eu besoin de configurer quoique ce soit. C’est du install, plug’n play. Le bonheur absolu.

Le plus beau: on peut retirer la clé USB alors que le Raspberry Pi fonctionne, pour en modifier le contenu, puis la réinsérer. Et c’est reparti!

Voici une solution de digital signage bon marché. Un moyen de diffuser du contenu de présentation au format vidéo en boucle, pour trois fois rien.

EDIT: le son sort à la fois sur le port HDMI et sur la prise jack. Bon à savoir selon sa configuration locale.

Une réalisation pour le RadioBus.

Play

Silhouette Cameo: quand le Scan and Cut ne fonctionne pas

Avec la Silhouette Cameo, il arrive que la fonction Scan and Cut ne fonctionne pas: le scanner ne trouve pas les repères d’alignements. En réalité, le problème ne vient souvent ni du logiciel, ni de votre ordinateur, ni de la Silhouette Cameo, mais de votre imprimante. En particulier si vous imprimez sur une photocopieuse à l’école. Cela a été le cas aujourd’hui, lors d’une formation. Toutes les impressions étaient réduites de 4%, ce qui place le repère d’alignement en bas à gauche hors du champ du scanner. Celui-ci s’alignait donc avec les bords de la feuille. Voici un petit tutoriel réalisé à l’arrache, une fois la solution (pour Mac) trouvée. Désolé pour la qualité du son. C’est fait avec les moyens du bord.

J’ajoute encore une remarque: le nouveau tapis de coupe est quadrillé. Avec du papier fin, cela peut envoyer le scanner dans les choux!


L’iPhone XR/XS: le meilleur ami de l’enseignant

En tant qu’enseignants, on nous demande de fournir un numéro de téléphone aux élèves. En temps normal, cela ne pose pas de problème. Mais on rencontre parfois des parents qui en abusent, qui parfois téléphonent à point d’heure ou sans arrêt. C’est devenu pire depuis qu’on a tous WhatsApp. Il arrive que parents et élèves en usent et abusent jour et nuit.

Personnellement, je ne donne plus mon numéro de téléphone fixe. Mes enfants et ma femme n’ont pas à être mes standardistes. Mais donner son numéro de téléphone portable, c’est donner son accès à WhatsApp et c’est mélanger ses appels privés et appels professionnels. Et ça, comme beaucoup de collègues, je ne le veux plus. J’ai quelques collègues qui ont deux téléphones portables et deux abonnements: un pour le privé et un pour le professionnel. Ce n’est pas pratique. Mais depuis la sortie de l’iPhone XR/XS, il y a plus simple. En effet, ce téléphone supporte l’eSIM. De quoi s’agit-il? Tout le monde connait la petite carte à puce appelée carte SIM, qui est ce qui fait le lien entre notre opérateur et notre téléphone. C’est cette carte qui physiquement assigne notre numéro de téléphone au portable. Elle a bien évoluée; de la SIM à la Nano-SIM en passant par la Mini-SIM et la Micro-SIM.

Source: https://fr.wikipedia.org/wiki/Carte_SIM

Aujourd’hui, on parle d’eSIM. Il s’agit d’une carte SIM virtuelle. Or, l’iPhone XR et l’iPhone XS sont compatibles eSIM, alors même qu’ils ont un tiroir pour une Nano-SIM. Il est possible de pouvoir donc avoir deux numéro de téléphones et même deux opérateurs différents sur le même téléphone (comme certains appareils Android, à double SIM).

Pour mon usage privé, j’ai un abonnement illimité chez Salt. Pour les parents et les élèves, j’ai décidé d’ajouter un compte PrePay. Ce nouveau numéro de téléphone n’est pas lié à un compte WhatsApp. Et je ne téléphone que très rarement à des parents d’élèves. Dans les faits, ce sont eux qui m’appellent. Le choix du comptre PrePay est donc économiquement le plus logique.

Actuellement, en Suisse, il n’y a que Salt et Swisscom à proposer un compte PrePay lié à une eSIM. Etant déjà chez Salt, il m’a paru logique de faire un compte chez Swisscom. Ainsi, en cas d’absence de couverture chez Salt (typiquement dans les zones de montagne), j’augmente mes chances de pouvoir appeler si besoin. Tant qu’à faire, autant que ça serve au maximum.

On voit bien, ci-dessous, sur la capture d’écran de mon iPhone XR le double réseau Salt/Swisscom.

Les collègues frontaliers peuvent avoir leur numéro français et un PrePay suisse. Très utile par exemple pour l’identification NEO/PAREO par SMS.

On sent pour le moment que cette technologie est encore nouvelle. Ses fonctions sont pour le moment très basique. Il n’est, par exemple, pas possible de choisir la sonnerie en fonction du numéro appelé. La pastille qui indique sur quel numéro on est appelé est pour le moment beaucoup trop petite et discrète.

Les eSIM ne sont disponibles en Suisse que dans les magasins physiques. Impossible de les commander par Internet (rien ne s’y oppose, pourtant. On trouve en ligne des packs de data pré-payés pour du roaming dans le monde entier). J’ai dû patienter 45 minutes dans un Swisscom Shop. Mais c’est ensuite l’employé qui s’est chargé de toute la configuration de mon iPhone. La documentation en ligne d’Apple est très compréhensible. Vous pouvez effectuer la configuration vous-même. Enfin, il semblerait que rien ne s’oppose à l’ajout de plusieurs eSIM.

Attention: Salt facture l’eSIM 49 CHF (il n’y a pas de petits profits). Chez Swisscom, il n’y a pas de supplément. C’est 20 CHF, avec un crédit de 20 CHF. Le tarif d’appel n’a pas d’importance. C’est un compte destiné à recevoir des appels, pas à les faire.

Dernière chose: le téléphone Android Google Pixel 2 semble être le seul compatible avec une eSIM hors de l’écosphère Apple.