Catégorie : Tests

Astuce imprimante 3D: l’écrou à sertir

J’avais besoin d’un support pour une platine électronique, avec un pas de vis pour la fixer. Visser dans le PLA d’une impression 3D est certes possible, mais la tenue est mauvaise. J’ai donc testé, aujourd’hui, l’écrou à sertir (Hot Melt Insert Nuts, en anglais).

Il s’agit d’un écrou cranté, qu’on sertit dans du plastique en le réchauffant avec la panne d’un fer à souder. Et bien, cela fonctionne du tonnerre! C’est rapide, simple et solide.


« Dis Siri, réveille Martin! »

Test de la gamme smarthome Trådfri d’Ikea dans un environnement Apple HomeKit.

Cela fait un peu plus d’une année que le Homepod d’Apple est entré dans mon salon… pour ne pas y rester longtemps. Il a en effet très rapidement été kidnappé (homepodnapé, pour être précis) par mon aînée. Puis, une fois qu’elle a mon ancien iPhone et des écouteurs Bluetooth, c’est mon benjamin qui l’a récupéré. Cela fait maintenant des semaines que tous les soirs, en se couchant, il dit « dis Siri, éteins la lumière ». Naturellement sans résultat. Et mon gamin, piteux, de se relever pour aller éteindre lui-même. C’en est devenu un mème familial… jusqu’à l’autre soir où, Ô miracle, cela a fonctionné!

Tout cela, on le doit à Homekit et… Ikea.

Bon. Je crois que je commence à perdre certains lecteurs. On va donc faire un point. Des lampes avec une télécommande, cela existait déjà depuis que je suis ado. Ce qui est nouveau, c’est la connexion à un réseau, et donc la possibilité de gérer ces ampoules via son smartphone ou son ordinateur, de créer des scènes et de programmer l’allumage et l’extinction. C’est ce qu’on appelle la domotique. Outre les ampoules, on trouve des prises connectées, des alarmes, des caméras de surveillance, de systèmes de commande de stores… S’il existe des protocoles open source, comme le ZigBee, la plupart des fabricants ont leur propre protocole. Pour commander l’ensemble des éléments connectés, les marques proposent des hubs, appelés ponts ou passerelles. Ils sont en général connectés au routeur, ce qui permet un accès via le WiFi grâce aux applications de chaque fabricant.

Les produits Trådfri sont compatibles ZigBee. Cela signifie que sous certaines conditions, des appareils tierces pourraient être pilotés depuis la passerelle Ikea. J’en profite pour relever le fait que le protocole utilisé par Ikea, comme pour la plupart des grandes marques, n’est pas open source. C’est dommage. Ikea fait son beurre avec la vente des appareils. Plus il y aura d’utilisations possibles développées par des bidouilleurs, plus Ikea vendra des produits Trådfri.

Avec l’arrivée des assistants vocaux, comme Alexia (Amazon), Siri (Apple) ou Google Home, les fabricants ont compris l’intérêt des commandes vocales. En rendant compatible leur matériel, ils permettent ils s’ouvrent une plus grande clientèle. La passerelle sert de relais entre les assistants vocaux et le matériel, rendant possible une coexistence de matériel de plusieurs fabricants (mais cela implique la multiplication des passerelles).

Le protocole de domotique d’Apple s’appelle Homekit. Il nécessite pour fonctionner une passerelle. L’AppleTV ou le HomePod ont ce rôle.

Ikea a donc rejoint le monde de la smart home (bêtement la domestique en français), avec sa gamme Trådfri (à vos souhaits).

Les produits Trådfri sont garantis compatibles Apple Homekit et Alexia. Mais pas encore Google Home (mais cela ne saurait tarder: les cartons ont déjà le logo, masqué par une étiquette blanche).

Merci Ikea! Pourquoi Ikea? Les ampoules connectées compatibles Homekit existent depuis longtemps. On peut penser par exemple aux excellentes Philips Hue. Mais le prix reste élevé. Le pont pour faire le lien avec Homekit coûte pratiquement 60 CHF. Et la simple ampoule (avec contrôle de la chaleur) de 806 lumens coûte quand même 35 CHF . Pour ceux qui comme moi ont connu les ampoules à filament à quelques dizaines de centimes, cela fait mal. Or, Ikea commercialise l’ampoule 806 lumen, avec contrôle de la chaleur (blanc pur à blanc chaud) coûte 14.95 CHF! Le pont, lui, coûte 40 CHF.

La vraie révolution derrière la gamme Trådfri, c’est qu’on y trouve la toute première prise connectée au format suisse, 100% compatible Homekit.

Il faut savoir, ami lecteur européen, que si ton pays a adopté la lourde et pataude prise Schucko (dite prise type F), nous, en Suisse, préférons la sobre, élégante et pratique prise T13, appelée Type J. Ce qui en soit nous pose un problème de compatibilité avec ces éléments connectés; les fabricants ne se bousculent pas pour concevoir une prise connectée spécifique pour un aussi petit marché que celui de la Suisse. Mais Ikea l’a fait. Ce n’est pas le premier à faire des prises connectées pour la Suisse (smart-plug), mais c’est le premier à la rendre officiellement compatible Homekit. Le fabricant suisse MyStrom commercialise par exemple déjà une prise connectée, mais elle est n’est pas officiellement supportée par Homekit (mais cela reste possible de l’y intégrer). Et elle vaut le double du prix d’une prise connectée Ikea (40 CHF au lieu de 20 CHF). Il serait malhonnête de juste comparer le prix entre les deux prises. En effet, la MyStrom possède de nombreuses fonctions qu’on ne retrouve pas chez Ikea (mesure de la consommation, capteur de température…). Mais moi, j’ai juste besoin de commander l’allumage et l’extinction de ma machine à café. En effet, il lui faut plus de 15 minutes pour être à température de fonctionnement.

Nous sommes entièrement équipés en matériel Apple, dans la famille. La compatibilité Homekit simplifie donc l’usage de ces appareils. J’ai, pour le moment, donc, acheté une prise et une ampoule Trådfri, avec deux télécommandes. Si un jour, je récupère mon HomePod, mon fils pourra toujours prendre la télécommande avec lui pour éteindre sa lampe. Pour le moment, je profite des scripts d’automation de Homekit pour m’amuser. Ainsi, le réveil de mon fils se fait avec l’allumage de la lampe avec une luminosité similaire à celui d’un lever de doubles soleils sur Tatooine, avec le thème de la Force joué sur le HomePod.

Voilà ce que cela donne dans l’application Home d’Apple:

Avec Homekit, il est possible d’aller plus loin: piloter sa chaudière, contrôle d’ouverture des portes, alarmes,… L’offensive d’ikea est intéressante, car elle tend à faire drastiquement chuter les prix. La puissance de feu de l’enseigne suédoise devrait permettre de faire chuter les prix chez la concurrence. Au final, afin d’éviter la multiplication de passerelles, le fabricant qui proposera l’offre la plus complète et cohérente pour le territoire suisse risque bien de s’imposer. Mais avec sa prise suisse connectée, Ikea prend une longueur d’avance… d’autant plus depuis son alliance avec Sonos, le fabricant d’enceintes connectées. On peut néanmoins regretter l’obligation d’acheter une nouvelle passerelle (à 60 CHF) pour cela.

Il reste deux points à améliorer.

Premièrement, du côté d’Ikea: on sent que la marque tâtonne… et que les employés rament. Au Ikea d’Aubonne, les produits Tradfri-Sonos sont répartis dans 5 endroits différents. Il n’y a aucun endroit où il y a l’ensemble de la gamme complète. Les employés se tiennent bien à l’écart; aucun n’est visiblement formé et affecté aux explications concernant ces produits. Le client est livré à lui-même. Du reste, rien ne donne envie d’acheter: les palettes de produits sont à peine déballées, tout est simplement posé, sans logique. Des cartons ouverts, éventrés, jonchent ce qui semble être l’espace dédié au Sonos, faisant plus l’impression d’une zone à l’abandon du magasin. Surtout, il n’y a aucune séparation claire de l’espace « ampoules connectées » du secteur « ampoules ». Tout est pêle-mêle. Il y a un vrai effort à faire de ce côté. A commencé par un « smart-flat » témoin, peut-être?

Deuxièmement, du côté d’Apple: on sent la marque frileuse dans ce domaine. Siri n’est pas un assistant vocal, au même titre que le serait Alexa. C’est plus une sorte d’assistant musical évolué. A la maison, je ne vis pas avec mon iPhone sur moi. Ma femme non plus, mes enfants encore moins. Je ne vais pas acheter un HomePod par pièce pour allumer des lampes par commande vocale! Il manque clairement à la gamme Apple un petit boîtier vocal Siri, bon marché, idéalement avec une prise jack pour le brancher sur une chaîne stéréo par exemple, pour effectuer des commandes vocales dans chaque pièce. Un mix entre les anciennes bornes Airport Express, une AppleTV sans fonction graphique, mais avec un micro intégré.

Astuce 1: pour appairer une prise électrique Ikea Trådfri avec Homekit, commencer par appairer la télécommande de la prise avec la passerelle, avant de l’appairer avec la prise… contrairement à ce qu’indique le mode d’emploi!

Astuce 2: Ikea vend un répétiteur pour étendre la portée de ses appareils. Mais il faut savoir qu’Ikea s’appuie sur le protocole ZigBee. Il s’agit d’un réseau maillé. Chaque périphérique propage plus loin le réseau. Moi qui habite dans une grande et vieille maison, avec certains murs qui dépassent les 50cm d’épaisseur, je n’ai pas eu besoin du répétiteur d’Ikea.


L’USB-C: comment réussir sa transition

L’USB-C, c’est l’avenir. Mais pas encore tout à fait le présent. On a tous connu la clé USB qu’on essaie d’introduire dans un sens, puis dans l’autre, avant de revenir au premier sens (ce qui alimente une vieille blague de geek: l’USB a trois sens). C’est fini avec l’USB-C qui est symétrique, comme la prise Lightning des iPhone.

Ce port est encore très mystérieux. Il permet l’alimentation du Mac, la connexion à un Beamer, mais aussi aux périphériques USB. Sur les Mac portables les plus récents, on ne trouve plus que ces ports. Sur les derniers MacBook Air, il n’y en a même que deux. Un sera utilisé pour l’alimentation électrique. Alors comment brancher un beamer, une souris et une clé USB ensemble?

Apple vend un onéreux (79 CHF) adaptateur multiports. Mais on n’y trouve qu’un port USB traditionnel et un port HDMI. C’est peu; pas assez pour un réel usage.

Heureusement, d’autres fabricants, souvent pour un prix quasi similaire (82 CHF), offrent une vraie alternative. Voici tout d’abord la solution que la DAL (ex-CADEV) propose pour les écoles: le dock LMP.

On y trouve:

  • 3 ports USB 3
  • 1 port HDMI
  • 1 port USB-C (pour la charge)
  • 1 port Ethernet (pour câble réseau)
  • 1 lecteur de carte SD
  • 1 lecteur de carte mini-SD

Le tout ne coûte que quelques francs de plus que l’adaptateur Apple.

Pour ma part, pour un peu plus cher (99 CHF), j’ai préféré prendre un dock Satechi, dont on peut choisir la couleur assortie à son Mac et qui est un peu plus fin que le dock LMP.

Toujours chez Satechi, il existe un dock moins cher que chez Apple (64 CHF), plus petit, et qui suffira à de nombreuses personnes.

On trouve des docks similaires aussi sur les sites chinois, à des prix défiants toute concurrence. Mais pour ma part, j’ai besoin de fiabilité et de performances; je préfère donc du matériel acquis en Suisse.

Dernier conseil: écrivez votre nom au stylo indélébile sur votre adaptateur, ou collez une étiquette avec votre nom. On a vite fait de les égarer.


Test du chargeur/accu Atra Travel X

L’autre jour, je tombe sur une offre promotionnelle sur un site de vente d’électronique très connu appartenant au principal concurrent de la Coop (Digitec.ch, donc) dont le design ne m’est pas inconnu…

Intrigué, je regarde plus précisément. Il s’agit d’un chargeur de secours Atra Travel X, vendu 39 CHF au lieu de 59 CHF. Je regarde d’un peu plus près de quoi il s’agit (vous pouvez en faire de même en suivant le lien).

Reprenant le concept des chargeurs de MacBook Pro d’Apple, on a donc une chimère étrange qui cumule les fonctions:

  • Chargeur USB et USB-C capable de fournir 18W (sur l’USB-C).
  • Petit accumulateur (appelé aussi Powerbank) d’une capacité de 6700mAh.
  • Chargeur sans fil Qi 10W

Le tout est livré avec des adaptateurs secteurs pour couvrir la plupart des standards de prises du monde. Et de toute manière, c’est parfaitement compatible avec les prises (ou rallonges) Apple. Le format est rigoureusement identique au chargeur USB-C de mon MacBook Pro 15 ».

Soyons clairs: vu la puissance délivrée, cela ne va pas remplacer un chargeur de MacBook Pro. Mais, expérience faite, l’accu intégré apporte plusieurs dizaines de minutes de temps d’utilisation supplémentaire à votre MacBook Pro. Pour mon MacBook Pro 15 », très gourmand, pour du travail de bureautique, je peux estimer à 20 à 30 minutes de bonus. Pour le dernier MacBook Air, c’est encore plus. En écrivant ce texte, connecté sur l’Atra, non seulement j’évite la décharge de l’accu du MacBook Pro 15 », mais en plus, j’ai gagné 1% de charge. L’accu de l’Atra indique encore 87% de capacité.

L’USB-C, c’est aussi le port standard de la Nintendo Switch. Mes gamins vont être contents d’avoir un bloc d’alimentation, qui leur sert aussi de batterie de secours.

Les deux ports USB peuvent être utilisés simultanément pour charger des appareils. Ce n’est pas le cas du chargeur sans fil Qi qui doit être utilisé seul. Connecté au secteur, tant que la batterie n’est pas pleine, la fonction de charge est désactivée. Par contre, sur la sortie USB-C, il semble qu’il alimente quand même un minimum le Mac, sans pour autant aller jusqu’à recharger la batterie.

La qualité des plastiques et de l’assemblage donne confiance. Ce n’est pas toujours le cas avec du matériel venant de Chine. J’aime particulièrement l’affichage LED de l’état de la batterie.

Au final, c’est un étrange petit appareil. Moi qui me déplace toujours avec un chargeur USB-C pour le Mac, un chargeur pour l’iPhone/iPad, les câbles nécessaires et un powerbank de secours, ce qui au final représente un joli volume/poids, je trouve là une solution élégante, multifonctions et tout-en-un pour dépanner lorsqu’il s’agit de voyager léger. Pour 39 CHF, j’en suis très content. Mais même pour 59 CHF, soit son prix normal, je pense que cela vaut la peine pour tout utilisateur nomade adepte de l’hotel-crawling.


Test du modem MiFi TP-Link M7650

Aujourd’hui, je vous propose le test du modem MiFi TP-Link M7650, dernier arrivé sur le marché

Commençons par un peu de vocabulaire: un modem MiFi est un modem mobile, connecté en 3 ou 4G à Internet et qui fait office de routeur WiFi.

Vous avez compris? Alors passez au paragraphe suivant. Pour les autres, voici quelques explications: vous le savez sans doute, votre smartphone se connecte à Internet par un réseau 4G (quand tout va bien). Il est possible de créer un partage de connexion pour connecter à Internet une tablette ou un ordinateur en déplacement, au-travers du Smartphone. Cela dépanne, mais ce n’est pas fiable et pas à même de supporter une charge de plusieurs appareils connectés. Et surtout, cela vide la batterie de votre smartphone à grande vitesse. Pas pratique quand on est dans le train et que le smartphone sert de ticket de transport… Un modem MiFi, c’est donc juste le module de connexion à Internet d’un smartphone, sans le grand écran tactile, sans les apps, sans Facebook, sans… ben tout ce qui est smart. Par contre, on a une grosse batterie, des antennes performantes et surtout un réseau WiFi optimisé pour plusieurs appareils. Par contre, il a besoin de sa propre carte SIM (en plus de celle de votre smartphone).



Test du WiFi Mesh CPL TP-LINK Deco P7

Encore un test aujourd’hui: celui des bornes WiFi Mesh CPL TP-Link Deco P7.



Test de la souris Logitech G Pro wireless

Disons-le clairement: je ne suis pas un gamer. Mes seuls exploits sont sur SimCity, Civilisation et Minecraft. Même un FlappyBird demande trop de réflexes pour moi.



Test de la station Davis Vantage Vue:

Mi-août, j’ai remplacé ma vieille station météo Lacrosse par une Davis Vantage Vue, une station semi-professionnelle. L’article narrant l’installation et le test est ici: https://mitic.education/test-de-la-station-meteo-davis-vantage-vue/.



Test du jeu Gravitrax

Exceptionnellement, je vais vous faire le test d’un jouet. En réalité, ce n’est pas moi qui l’ai testé, mais Amélie et Martin, mes enfants. Il s’agit du Gravitrax de Ravensburger.

J’ai découvert ce jeu grâce à une offre QoQa très avantageuse. J’ai choisi l’option set de base + catapulte, comme cadeau d’anniversaire pour ma fille, Amélie. Ceux qui me connaissent savent que j’adore les machines de Rube-Goldberg. Après quelques tests un peu frustrants réalisés, on a constaté qu’il faut impérativement au minimum un kit d’extension pour pouvoir commencer à réaliser des circuits sympas.

Voici le résultat d’aujourd’hui d’Amélie (10 ans) et de Martin (7 ans). Les trois chemins au départ sont praticables et mènent tous à l’arrivée.

Autant dire que c’est un exercice de réflexion et de physique vraiment sympa. Une bille qui va trop vite ne pourra pas prendre un virage; il faut donc réussir à la ralentir (avec une montée par exemple). Il faut aussi qu’elle reste en mouvement, malgré les frottements. Et pour faire évoluer le kit, on peut le hacker. Des dizaines de pièces et de variantes sont déjà disponibles prêtes pour l’imprimante 3D sur Thingiverse.com.

Au final, c’est un jeu qui pourrait tout à fait trouver sa place dans une classe. On peut réaliser du travail collaboratif, évaluer la motricité et la perception de l’espace de certains élèves. En particulier, l’idée que l’enfant doit envisager une succession d’événements et donc réaliser le scénario du mouvement des billes est très intéressant. A mon avis, les enseignants spécialisés qui me lisent voient déjà les avantages d’un tel jeu, en matière de structuration de la pensée, de planification, de projection de soit et d’anticipation des conséquences.

Les enseignants d’OCOM Travaux Manuel, Technologie et MITIC et OS Math-Phyisique aussi: avec assez de pièces, on peut réaliser des enchaînements complexes et même dessiner et imprimer en 3D ses propres pièces.

 

J’ai, depuis mon enfance, d’excellents souvenirs des jeux Ravensburger; en particulier de mon jeu préféré, Scotland Yard. J’ai passé des heures de jeu avec mon frère, aussi redoutable adversaire que je l’étais. Je connaissais le plan de Londres comme ma poche. A chaque partie, la challenge pour Mister X était de passer au 221b Baker Street. Autant vous dire que la première fois que j’ai mis les pieds à Londres, je n’ai eu aucun problème d’orientation!


Rivets pop

J’ai toujours aimé le concept de rivets pop, qui permet de fixer rapidement, facilement, des plaques ou des tôles de métal entre elles.

Il suffit d’une pince spéciale, et le tour est joué. Ça résiste, ça ne se dévisse pas, et surtout on peut fixer en aveugle, à savoir en n’ayant un accès que d’un côté.

J’en utilise que très rarement. Mais quand j’en ai besoin, c’est pour une certaine quantité, rendant l’usage de la pince fastidieuse. En ce moment, je dois monter des obstacles d’agility, et c’est une septantaine de rivets à placer. En son temps, j’avais acheté sur un site chinois une riveteuse qui se place sur une perceuse. Le tout pour 10$, soit bien moins cher qu’une pince à riveter.

Bien que je me méfie beaucoup de la qualité des produits sur ces sites, j’avoue que j’en suis très satisfait. Au final, je ne gagne pas tant de temps que cela par rapport à une pince. En tous cas, c’est incomparable par rapport à une vraie riveteuse (mais qui n’est pas au même prix…) Par contre, cela s’utilise sans effort.


Petit test du modem MiFi TP-Link M7350

Encore un petit test. Et on parle toujours de 4G.

Suite à l’abandon de ma connexion 4G domestique, le VDSL (et ses 100 Mbps) ayant été déployé par chez moi, il me reste mon abonnement data illimité Salt à 10 CHF/mois. Cet abonnement n’existe plus. 10 CHF/mois pour du data illimité, en Suisse, c’est sans concurrence. Donc je ne l’ai pas résilié. Je n’ai par contre plus que rarement besoin de mon modem fixe 4G. J’ai donc cherché à acquérir un modem 4G portable, sur batterie (aussi appelé MiFi).

En passant chez Interdiscount, je suis tombé sur le TP-Link M7350 à 99 CHF (attention, lien qui peut expirer dans le temps), alors qu’il est le plus souvent vendu 120 CHF. Sans doute le meilleur prix de Suisse, et ce n’est même pas une action ponctuelle. Je l’ai donc acquis. Regardons donc ce qu’il offre.


Commençons par l’écran, OLED couleur, qui offre une résolution bien inférieure à ce que laisse penser l’image ci-dessus. Il est néanmoins parfaitement lisible.

Par défaut, il accepte une carte SIM, mais est fourni (et c’est rare!) avec un adaptateur micro-SIM et nano-SIM.

A la configuration, on se heurte à un problème. Il faut se connecter au modem pour le configurer. Le mode d’emploi indique que le SSID et le mot de passe se trouvent sous la batterie.

 

Il n’en est rien. Il faut aller sur le site de TP-Link pour trouver la solution:

Eh oui! De manière fort étrange, l’écran affiche le mot de passe en clair. Même après l’avoir changé. Pratique ou trou de sécurité? A vous de juger.

Une fois connecté, on peut configurer le modem soit depuis l’app pour téléphone (pour ceux qui ne sont pas à l’aise avec le paramétrage d’un modem), soit depuis son interface web (ce que je préfère toujours).

A noter que le WiFi n’autorise que 10 connexions simultanées. Mais cela permet déjà de déployer un réseau sans fil en un clic (il suffit d’allumer le modem) partout où votre opérateur a une couverture 4G.

Avec sa batterie de 2000 mAh, TP-Link annonce 8 heures d’autonomie. Impossible de les contredire pour le moment, je n’ai pas encore utilisé le modem aussi longtemps sans le recharger.

Ce modem n’a pas de superpouvoirs ni de caractéristiques à défriser un chauve; si ce n’est son prix très attractif pour un modem 4G mobile. C’est donc une excellente option en cas de besoin d’une connexion Internet mobile impromptue.

Et comment faire quand on n’a pas une carte SIM data, mais qu’on a besoin occasionnellement d’un accès à Internet mobile? Il suffit alors de se tourner vers les cartes prépayées de Salt ou de Sunrise. Pour 2 CHF/jour chez Salt et 2.50 CHF/jour chez Sunrise, vous bénéficierez d’une connexion data illimitée. Chez Salt, on paie même la carte 10 CHF, avec un crédit de 20 CHF. En tordant un peu le système, cela fait donc une connexion illimitée pour 1 CHF/jour.

Mais pourquoi utiliser un modem MiFi et pas simplement un partage de connexion?

Simplement, vos appareils ne se connectent pas automatiquement avec un partage de connexion. C’est même assez peu fiable sur iOS (je n’ai pas testé sur Android). Souvent, la connexion échoue. Avec un modem MiFi, c’est un vrai réseau WiFi qui s’établit, sur lequel les appareils se connectent automatiquement.

 

Dernier point amusant: mon modem assure que je suis connecté chez Orange, qui a changé de nom pour Salt en… 2015

 

Lien constructeur vers le TP-Link M7350


Test de la station météo Davis Vantage Vue

De formation, je suis géographe. De métier, je suis enseignant. De cœur, j’aurais voulu devenir météorologue. Je suis donc devenu météorologue amateur. Il y a plus de 8 ans de cela, j’ai organisé un achat groupé pour les écoles et les collègues enseignants pour une petite station météo Lacrosse WS2357.

 

Cette station a duré 8 ans. Les données étaient mises en ligne par le logiciel WeatherCat sur Mac. J’ai, en effet, monté un site web pour mon village, qui affichait les conditions météo en direct.

Les capteurs de la station rendant l’âme, je me suis décidé à investir dans une nouvelle station. Mais j’avais pour idée de passer à une station plus performante. Dans le milieu de la météorologie amateur, mais aussi des professionnels qui ont besoin d’un suivi météorologique, comme dans l’agriculture, la société Davis Instrument a une excellente réputation. Sa gamme Davis Vantage Pro a très peu évolué en plus de 20 ans. Mais la durée de vie d’une station Davis peut se compter en plusieurs décennies. C’est de l’excellent matériel, robuste, évolutif… et onéreux. Si le modèle d’entrée de gamme coûte déjà 620 CHF, le plus cher, toujours sans accessoires, est de 1300 CHF. C’est un peu cher, ce d’autant plus qu’il faut encore acquérir le WeatherLink, afin de connecter la station à un ordinateur. Et ce dernier n’est pas donné. Par ailleurs, je n’ai pas la nécessité de pouvoir connecter des sondes supplémentaires, par exemple pour mesurer l’hygrométrie du sol.

Davis a sorti, il y a une petite dizaine d’années, une nouvelle station météo; la Davis Vantage Vue.

 

Cette station ne coûte que 400 CHF. A cela, il faut ajouter le module WeatherLink Mac au prix de 180 CHF pour connecter la console au Mac en USB. Un module IP avec un port Ethernet existe aussi, mais il est plus onéreux. On a donc une station connectée à 600 CHF, plus la nécessité d’avoir un Mac ou un PC qui fonctionne 24/24 pour récolter et publier les données. Ajoutons enfin le logiciel WeatherCat à 60 CHF pour la gestion des pages web sur le Mac et un hébergement web. Bref; c’est une histoire qui devient vite onéreuse. Alors pourquoi dépenser autant, se compliquer la vie à créer et gérer un site web, quand on peut acheter une station connectée Netamo pour 160 CHF et retrouver ses données sur son smartphone? Surtout que la station est bien plus design, avec une belle app.

L’idée n’est simplement pas la même. Netatmo, c’est un plaisir solitaire. Seul le propriétaire peut accéder aux données. WeatherCat étant compatible avec les stations Netatmo, il reste possible de publier les données sur un site web. Mais si on veut une station Netatmo qui mesure aussi la vitesse et la direction du vent, ainsi que la quantité de précipitation, le prix est équivalent à celui d’une Davis Vantage Vue, soit 400 CHF.

Alors certes, la console de la Vantage Vue est très old school, avec son écran LCD pas tactile. Mais avec cela, il n’y a aucun problème d’obsolescence; c’est fiable, ça reste compatible avec toute la gamme Vantage, et cela depuis des années.

Console de la Vantage Vue

 

Ajoutons aussi une autre particularité de la station Vantage Vue: elle est monobloc. Elle se monte facilement sur un mât. Et surtout, la portée de son signal est de 300 mètres. Si par hasard, cela ne devait pas suffire, des répéteurs sont disponibles. Elle est enfin alimentée par pile et panneau solaire. On peut donc choisir l’emplacement idéal, loin de la maison.

 

Cette longue portée du signal est importante. Ma précédente station n’avait que 100 mètres de portée; et le signal traversait mal les murs. Cela impliquait d’avoir un vieux Mac au fond du garage, avec une liaison Internet vacillante par CPL. Maintenant, même si mon bureau est à l’endroit le plus éloigné de la maison par rapport à la station, je peux y avoir un vieux Mac Mini qui est connecté à la console et qui me sert de serveur météorologique.

Bref, avec la Davis Vantage Vue, on a du matériel solide, éprouvé, résistant et fiable, demandant peu d’entretien. C’est important quand on sait qu’une station météo est soumise aux… aléas météorologiques et qu’elle se trouve perchée à plus de 4 m de hauteur. Enfin, c’est du matériel précis. Par exemple, la résolution de la température est de 0.1°C (contre 0.3°C pour une station Netatmo).

Voici ce que cela donne, d’un point de vue caractéristiques techniques:

  • Pression atmosphérique de 880 à 1080 hPa
  • Bulletin météorologique local
  • Température intérieure de 0 + à 60°C
  • Température extérieure de -40°C à + 60°C
    • Résolution: 0,1°C
  • Humidité intérieure relative de 10% à 90%
  • Humidité extérieure relative de 0 à 100%
    • Résolution: 1%
  • Précipitation tous les jours de 0 à 999,9mm, résolution 0,25mm
  • Quantité totale de précipitations pour les 24 derniers orages
  • Taux de précipitation par minutes, heures, jour et mois
  • Vitesse du vent de 1 m/s à 54 m/s
  • Direction du vent 0 à 360°
  • WindChill de -84°C à + 54°C
  • Date et temps pour lever de soleil et coucher du soleil
  • jusqu’à 35 différentes alarmes de temps
  • Horloge avec date, temps et alarme

Un élément particulièrement important et qui montre la qualité du matériel, c’est le data-logging. C’est-à-dire la capacité de la station à enregistrer les données météo. C’est particulièrement utile lorsque le serveur est éteint ou a planté. Chez Davis, on peut choisir la fréquence de mesures enregistrées (la fréquence). Avec un enregistrement par heure, on peut ainsi stocker 106 jours de données. Pour ma part, j’ai choisi une résolution de 5 minutes, ce qui me donne presque 9 jours d’autonomie, sans pour autant sacrifier la qualité des données récoltées.

Capacité de stockage des données en fonction de l’intervalle d’enregistrement

 

Alors, pour quel public se destine la Vantage Vue?

L’agriculteur qui a besoin de connaître les valeurs hygrométriques et la température en plusieurs points de sa parcelle (par exemple pour la culture des abricots, très sensible au gel) se tournera vers une Davis Vantage Pro, avec différents capteurs répartis sur sa parcelle. Mais l’agriculteur qui a besoin de suivre, précisément l’évolution du temps et la quantité de précipitations y trouvera une station météo simple à mettre en oeuvre et fiable. Le jardinier avisé trouvera un excellent allié pour le suivi de ses cultures et fleurs. La passionné y trouvera aussi son compte; la station est résistante, mais surtout fiable et précise. Caractéristique très intéressante pour une station sans fil: les données sont envoyées de la station à la console toutes les 2.5 secondes, ce qui donne une excellente résolution. Ma précédente station, lorsqu’elle était sans fil, envoyait ses données toutes les 30 secondes. Cela a peu d’impact pour la température, par contre, pour le vent et surtout les rafales, c’est une autre histoire.

La vraie plus-value apparaît avec le module WeatherLink qu’on utilise le logiciel fourni ou WeatherCat. Cela permet un vrai suivi, mois après mois, année après année, comme on peut le voir ici:

 

Pour ma part, j’utilise en plus WeatherCat pour publier sur Internet mes données météorologiques en temps réel, ainsi que l’historique sur https://sommentier.ch.

 

[EDIT 1er septembre 2018]

J’ai trouvé sur le site http://www.meteo-grognon.com le mode d’emploi traduit en français de la console de la Vantage Vue ainsi que les instructions de montage. C’est un très beau travail. Merci!

Mode d’emploi en français console Vantage Vue
Instructions de montage en français de la console Vantage Vue