L’iPhone XR/XS: le meilleur ami de l’enseignant 27 juillet 2019 27 juillet 2019 Frédéric Genevey

En tant qu’enseignants, on nous demande de fournir un numéro de téléphone aux élèves. En temps normal, cela ne pose pas de problème. Mais on rencontre parfois des parents qui en abusent, qui parfois téléphonent à point d’heure ou sans arrêt. C’est devenu pire depuis qu’on a tous WhatsApp. Il arrive que parents et élèves en usent et abusent jour et nuit.

Personnellement, je ne donne plus mon numéro de téléphone fixe. Mes enfants et ma femme n’ont pas à être mes standardistes. Mais donner son numéro de téléphone portable, c’est donner son accès à WhatsApp et c’est mélanger ses appels privés et appels professionnels. Et ça, comme beaucoup de collègues, je ne le veux plus. J’ai quelques collègues qui ont deux téléphones portables et deux abonnements: un pour le privé et un pour le professionnel. Ce n’est pas pratique. Mais depuis la sortie de l’iPhone XR/XS, il y a plus simple. En effet, ce téléphone supporte l’eSIM. De quoi s’agit-il? Tout le monde connait la petite carte à puce appelée carte SIM, qui est ce qui fait le lien entre notre opérateur et notre téléphone. C’est cette carte qui physiquement assigne notre numéro de téléphone au portable. Elle a bien évoluée; de la SIM à la Nano-SIM en passant par la Mini-SIM et la Micro-SIM.

Source: https://fr.wikipedia.org/wiki/Carte_SIM

Aujourd’hui, on parle d’eSIM. Il s’agit d’une carte SIM virtuelle. Or, l’iPhone XR et l’iPhone XS sont compatibles eSIM, alors même qu’ils ont un tiroir pour une Nano-SIM. Il est possible de pouvoir donc avoir deux numéro de téléphones et même deux opérateurs différents sur le même téléphone (comme certains appareils Android, à double SIM).

Pour mon usage privé, j’ai un abonnement illimité chez Salt. Pour les parents et les élèves, j’ai décidé d’ajouter un compte PrePay. Ce nouveau numéro de téléphone n’est pas lié à un compte WhatsApp. Et je ne téléphone que très rarement à des parents d’élèves. Dans les faits, ce sont eux qui m’appellent. Le choix du comptre PrePay est donc économiquement le plus logique.

Actuellement, en Suisse, il n’y a que Salt et Swisscom à proposer un compte PrePay lié à une eSIM. Etant déjà chez Salt, il m’a paru logique de faire un compte chez Swisscom. Ainsi, en cas d’absence de couverture chez Salt (typiquement dans les zones de montagne), j’augmente mes chances de pouvoir appeler si besoin. Tant qu’à faire, autant que ça serve au maximum.

On voit bien, ci-dessous, sur la capture d’écran de mon iPhone XR le double réseau Salt/Swisscom.

Les collègues frontaliers peuvent avoir leur numéro français et un PrePay suisse. Très utile par exemple pour l’identification NEO/PAREO par SMS.

On sent pour le moment que cette technologie est encore nouvelle. Ses fonctions sont pour le moment très basique. Il n’est, par exemple, pas possible de choisir la sonnerie en fonction du numéro appelé. La pastille qui indique sur quel numéro on est appelé est pour le moment beaucoup trop petite et discrète.

Les eSIM ne sont disponibles en Suisse que dans les magasins physiques. Impossible de les commander par Internet (rien ne s’y oppose, pourtant. On trouve en ligne des packs de data pré-payés pour du roaming dans le monde entier). J’ai dû patienter 45 minutes dans un Swisscom Shop. Mais c’est ensuite l’employé qui s’est chargé de toute la configuration de mon iPhone. La documentation en ligne d’Apple est très compréhensible. Vous pouvez effectuer la configuration vous-même. Enfin, il semblerait que rien ne s’oppose à l’ajout de plusieurs eSIM.

Attention: Salt facture l’eSIM 49 CHF (il n’y a pas de petits profits). Chez Swisscom, il n’y a pas de supplément. C’est 20 CHF, avec un crédit de 20 CHF. Le tarif d’appel n’a pas d’importance. C’est un compte destiné à recevoir des appels, pas à les faire.

Dernière chose: le téléphone Android Google Pixel 2 semble être le seul compatible avec une eSIM hors de l’écosphère Apple.