Catégorie : Tests

EtreCheck: l’ange gardien de vôtre Mac

Il y a peu, mon Macbook Pro est devenu particulièrement instable: redémarrages intempestifs, plantage du Finder,… J’ai un compte développeur et j’installe systématiquement les versions beta de MacOS fournies par Apple, pour anticiper un problème au niveau de mon infrastructure scolaire. Je me suis donc dit qu’il y avait un problème au niveau de la dernière version du logiciel. Or, en consultant les forums dev d’Apple, rien de similaire à mon problème n’apparaissait. Peu auparavant, j’avais installé et utilisé un logiciel très connu et réputé sûr de maintenance de Mac. Lors de l’installation, les conditions générales étaient en russe… étrange. No Avast, ni Bitdefender n’ont réagit.

Bref… il y avait quelque chose de pourri dans le royaume du Danemark dans mon Macbook Pro.

 

Sachant qu’aucun de mes antivirus ne réagissait, par où commencer à chercher? La lecture des fichiers logs sont souvent illisibles pour le profane. Heureusement, il existe un petit programme canadien fait pour cela: EtreCheck. Il permet de faire 5 contrôles et rapports gratuitement sur votre Mac. La version illimitée coûte 20$.

Et là, des problèmes graves ont été détectés:

Le plus problématique, c’est le fichier sudoers modifié. Je l’ai remplacé par une version issue de mes backups. J’en ai profité pour régler plusieurs petits problèmes mineurs signalés dans les Problèmes légers. En particulier, j’ai constaté que les différents composants de BitDefender, l’un de mes antivirus, utilisait une quantité faramineuse de puissance processeur; et cela en continu. Si j’y ajoute un trafic de données quasi constant révélé par le logiciel Little Snitch, j’ai décidé à le désinstaller. Tant pis pour l’abonnement encore en cours; j’utiliserai Avast.

Une fois le ménage réalisé, mes problèmes ont disparu. Et je retrouve de la puissance en retour.

Conclusion: à part le fait que BitDefender a un réel problème de qualité, EtreCheck est un outil très intéressant pour régulièrement faire un diagnostic de son Mac. Il donne surtout des réponses et des conseils compréhensibles en français. Pour ma part, quand j’aurai à nouveau à intervenir sur un Mac, je passerai un coup d’EtreCheck avant de commencer.


Apple TV: l’anti-obsolescence programmée

Jusqu’à aujourd’hui, j’avais branché sur ma télévision une Apple TV de troisième génération; donc le modèle de 2012.

Elle a donc 6 ans. Et si elle ne supporte pas les toutes dernières technologies mises en oeuvre par Apple, elle faisait son boulot: accès à Netflix, à YouTube et à mes podcasts. Sans compter le streaming depuis AirPlay. Bref; 6 ans plus tard, ce petit truc d’Apple continue à faire son boulot. Qui parle d’obsolescence programmée? Je peux voir les contenus d’Arte et de Netflix sans problème avec.

Je l’ai remplacée par une Apple TV 4K de dernière génération. La 4K? Je m’en fiche; mon téléviseur Samsung a 7 ans et est full HD. Cela me suffit largement. En passant sur la dernière génération d’Apple TV, cela me donne accès à l’AppleStore spécifique pour l’AppleTv et à une centrale HomeKit pour l’équipement domotique prévu dans la maison.

Du reste, et sauf si vous vivez entourés de bobos au compte en banque très garni, regardez autour de vous: il y a de nombreux iPhone 4 et 4S encore en fonction. Selon une étude récente, la durée d’usage (qui n’est pas la durée de vie) des appareils iOS est de 4 ans. J’avoue que du temps glorieux des Natel C et Natel D, qu’on payait un prix de fou, aucun de mes appareils n’a duré aussi longtemps. Et là, j’avoue que je suis toujours sur un iPhone 6; et je ne compte pas en changer pour le moment. Pourtant, le modèle est sorti il y a 4 ans. 🙂

Oh, et qu’est devenue ma vieille AppleTV? Adjointe d’un téléviseur d’occasion payé une croute de pain et monté sur un support mural articulé, ainsi que d’un casque sans fil (à cause du bruit du foehn), elle sert à accompagner les très longues heures de toilettages de chiens que fait Carine, ma femme, dans le salon de toilettage de notre maison.

 

 

 

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Robot Sphero SPRK+ et pédagogie

Après avoir découvert et essayé le petit Sphero Mini, intéressons-nous maintenant à son grand frère, le Sphero SPRK+ (se prononce spark).

La différence de taille est notoire: le Sphero Mini a la taille d’une balle de ping-pong alors que le Sphero SPRK+ a la taille d’une balle de baseball.

Enfin, le Sphero SPRK+ est constitué d’une coque en polycarbonate dure et transparente qui ne peut pas s’ouvrir. Cela rend le Sphero étanche. Si le polycarbonate résiste bien, il se raie quand même.

L’intérieur du Sphero SPRK est plus sophistiqué que celui du Mini. Il faut dire qu’il y a plus de place.

Vous vous souvenez des tortues Logo? Ici, voici Seymour Papert, à l’origine du langage LOGO et en tant que tels des robots pédagogiques:

Regardez la tortue: elle est elle aussi transparente. Tout comme la dernière version du robot Bee-bot. Le précédent était jaune.

Tout comme le Sphero 2.0 est blanc.

La transparence indique donc que le Sphero SPRK+ est destiné au marché de l’éducation.

L’app Sphero Edu est néanmoins aussi compatible avec le Sphero 2. Dès lors, on peut utiliser le Sphero SPRK+ comme base d’apprentissage de la programmation. Et l’app permet de programmer soit avec une sorte de Scratch, soit en JavaScript. Le passage de l’un à l’autre est du reste transparent; on peut commencer à programmer avec l’interface visuelle, puis voir ce que cela donne en JavaScript!

Ainsi, voici le même programme (se déplacer en carré, avec une boucle), tantôt en version graphique, puis en JavaScript.

Interface graphique de programmation du Sphero

Interface de programmation en JavaScript pour le Sphero

Et par rapport au Sphero Mini, ce sont beaucoup plus de capteurs dont on a accès aux données sous forme de fichier .csv et de graphiques:

  • Emplacement
  • Orientation
  • Gyroscope
  • Accéléromètre
  • Vélocité
  • Distance

Et il est possible de jouer avec tout cela. Y compris dans l’interface graphique. Voici ce à quoi on a accès:

 

Autant dire qu’on en a pour un moment avant de faire le tour. On a des possibilités, au niveau de l’interface graphique, aussi riches qu’un Mindstorms ou un Mbot ou tout autre robot se programmant avec Scratch.

Mais n’oublions pas un élément important: les Sphero ne peuvent être exploités qu’avec des tablettes et smartphones. L’avantage est la très grande rapidité de mise en oeuvre et l’hypermobilité. À condition d’avoir des tablettes…

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Test iPad Pro 10.5 » et clavier Logitech Slim Combo

Des iPad, j’en ai eu plusieurs: le premier modèle, puis le 2 à double exemplaire. J’ai fini par laisser tomber. Si d’un point de vue technologique, il s’agit de magnifiques machines, les innombrables limitations d’iOS n’ont fait que de me frustrer et de m’énerver. À commencer par la totale absence de gestion de fichiers. À m’en rendre malade. Les deux premiers iPad ont fini auprès des gamins. Le troisième sert au streaming de vidéo et à l’affichage de recettes à la cuisine.

Puis est arrivé iOS 11. Puis est arrivé l’iPad Pro 10.5. La symbiose des deux est excellente. Je ne reviendrai pas sur ce qu’apporte de nouveau iOS 11. D’autres l’ont très bien fait. Je ne reviendrai pas non plus sur la partie technique de l’iPad Pro 10.5’’. Les mêmes l’ont toujours bien fait. Je vais vous parler de l’usage, au quotidien de l’iPad Pro 10.5’’ et du clavier Logitech Slim Combo (avec iOS11).

Quand on lit les commentaires sur ce clavier sur le site d’Apple, on a des avis très négatifs: épais, massifs, lourd. C’est clair que c’est plus épais qu’un Macbook Pro. L’iPad est le clavier sont plus lourds qu’un Macbook. Mais vous avez déjà essayé de toucher l’écran de votre Macbook ou Macbook Pro? À part des traces de doigts, il ne se passera rien. Le clavier Logitech Slim Combo permet un hybride entre Mac et iPad. Avec iOS11, on arrive à un objet étrange, entre un Mac et un iPad, avec le meilleur écran jamais vu sur un produit Apple.

Image (et test): Les Numériques

Moi, je l’aime bien, mon clavier. Il est rétroéclairé. « C’est peut-être un détail pour vous, mais pour moi, ça veut dire beaucoup ». Et surtout, c’est un vrai clavier, avec des touches cmd et alt. À quoi est-ce que cela peut servir? Et bien déjà à faire du copier-coller. La convergence macOS et iOS concerne aussi les raccourcis clavier. Une touche permet de switcher du français à l’anglais ou l’allemand (ou chinois cantonais si vous en avez l’usage) tout simplement. La rédaction des mails dans différentes langues devient un plaisir. Le toucher du clavier est agréable, même pour un habitué du clavier des Macbook Pro. L’accès à un vrai clavier fait de l’iPad Pro un vrai outil de travail, avec tout le côté tactile en plus. Le fait que le claver se détache permet de se retrouver avec un simple iPad, la protection du dos de celui-ci en plus.

Apple fait des appareils ultra-fins, ultra-sexy, mais aussi très vulnérables. Personnellement, un iPad nativement plus massif et protégé me conviendrait bien mieux dans mon contexte d’utilisation hypermobile. À défaut, le clavier Slim Combo de Logitech est un excellent ad-on. Oh, et je ne vous l’ai pas dit? Ce clavier n’a pas de batterie intégrée. Il n’est donc pas nécessaire de le charger ni de le jeter une fois la batterie morte. Le clavier est alimenté directement par l’iPad. Mais effectivement, les marketeux de chez Logitech essaient de vous faire prendre des vessies pour des lanternes en l’ayant appelé Slim Combo. Sachant que l’iPad Pro et le clavier de Logitech sont presque aussi épais qu’un Mac mini, j’aimerais bien demander à l’équipe marketing de Logitech l’adresse de leur dealer; je ne sais pas ce qu’ils fument, mais ça doit être de la bonne!

A part ceci, c’est un bon clavier. Mais sincèrement, l’intégration de l’Apple Pencil fait cheap et à l’usage est très peu pratique; surtout quand on est gaucher.

Comparé au clavier natif vendu par Apple, le Slim Combo de Logitech est moins cher, protège aussi le dos de l’iPad, permet l’intégration (tant bien que mal) du Pencil et est rétroéclairé. Le toucher est excellent. C’est un vrai clavier pour l’iPad. On en arrive à regretter de ne pas avoir de trackpad, ce qui est un comble!

Attention à l’usage: si comme moi, vous avez commencé par une fourre intégrale, il faut se méfier: le clavier est détachable. Il est juste aimanté. Ne saisissez donc pas l’iPad par le clavier, sous peine de détachement de l’iPad et de sa chute sur le sol. Je l’ai évité… mais de justesse grâce à mes réflexes de superhéros.

Vous avez un iPad Pro 10,5’’ ou 12.9’’? Alors n’hésitez pas. Ce clavier est un clavier. Pas un accessoire cosmétique pour votre iPad. On y retrouve le savoir-faire de Logitech.


Test de la radio DAB+ /enceinte Bluetooth Geneva Touring S

La FM va bientôt disparaître au profit du DAB+. La feuille de route du Conseil Fédéral annonce un abandon progressif dès 2020 de la FM, pour une migration complète sur le DAB+ (et la mort de la FM) pour 2024. Si au RadioBus ont est prêt (on diffuse déjà en DAB+), il faut encore s’équiper. N’ayant pas d’installation HiFi au salon, et n’en voulant pas, je suis à la recherche d’une radio DAB+ pas trop grande, mais qui fasse aussi enceinte Bluetooth. Et si possible avec un son potable et un écran couleur. Des radios DAB+, il y en a à la pelle. Avec le Bluetooth, c’est plus rare et cela revient vite cher. Au niveau du design, c’est le rétro qui prédomine.

Et c’est en cherchant que j’ai eu un coup de coeur! Je suis tombé sur la Geneva Touring S de Genevalab. Et la, c’est la waouh effect!

C’est sobre et beau comme un Revox. Pas d’écran couleur, mais un très rétro et très bel écran LEDs derrière la grille métallique. So old school! Au niveau des fonctions, on a une radio FM, une radio DAB/DAB+, le Bluetooth et une entrée jack 3.5mm. Et pour finir, on a une batterie standard, avec un connecteur standard, facilement accessible et donc facile à remplacer pour trois fois rien (ou pour avoir de l’autonomie en plus). Qui plus est, la conception est suisse et la qualité des composants semble au rendez-vous. Maintenant, ne nous faisons pas d’illusion. Si Genevalab a son siège à Zug (Genève est plus glamour, Zug est fiscalement plus intéressant), la fabrication est made in China. Ici s’arrête donc la comparaison avec les Revox ou les Nagra. Dommage. Maintenant, on a quand même un produit d’excellente qualité, avec un design vraiment cool, des composants eux aussi de qualité, pour un prix raisonnable par rapport à la concurrence (199.-). Je pense que j’aurais été prêt à mettre 100.- de plus pour de l’assemblage en Suisse.

Pourquoi acheter une radio en 2017, quand on peut faire du streaming et du podcast avec son téléphone? Pourquoi ne pas simplement prendre une enceinte Bluetooth? La question mérite d’être posée. Si je ne regarde pratiquement plus la télévision, je suis encore un adepte de la radio, en particulier le matin, entre le café et le déjeuner (p’tit-dej pour les Français de passage ici) et sur la route pour aller au travail. Au retour, j’écoute des podcasts en streaming. En Suisse romande, nous avons beaucoup de chance: nous avons sur la première chaîne de la RTS des programmes du matin d’une qualité exceptionnelle: le Journal du matin (6-8h), Tout un monde, On en parle, CQFD, Tribu, Les Dicodeurs et le journal de 12h30. Bref, pas de quoi s’ennuyer. La radio, avec des contenus de qualité, a encore de beaux jours devant elle.

Lorsqu’on saisit la boîte de la Geneva Touring S, on est surpris par son poids. En effet, la radio est massive. Le métal prédomine sur le plastique.

À l’intérieur, il n’y a que le strict minimum: un mode d’emploi succinct, la radio en elle-même, un chargeur USB et un câble Micro-USB pour la charge. Et c’est tout. Je regrette l’absence d’une fourre à la hauteur de la qualité d’exécution de la radio, afin de la protéger en transport.

Si la radio existe en beige, rouge, blanc et même bleu, je suis resté très classique, avec un choix en noir. La première chose à faire, c’est de connecter la batterie. Le fabricant promet 20 heures d’autonomie.

Il n’y a que peu de boutons. Cela implique l’usage du bouton preset pour sélectionner les émetteurs mémorisés, au lieu d’avoir un bouton d’appel direct. La rançon de la sobriété.

L’antenne se rentre complètement dans la radio (il s’agit du cercle en haut à gauche). Élégant et ingénieux. J’ai la chance d’être à vue avec l’émetteur DAB+ du Gibloux. Du coup, je n’ai pas besoin de sortir l’antenne et j’ai malgré tout une réception parfaite. Ce n’est de loin pas le cas avec mes autres radios DAB+.

À l’usage, la Geneva Touring S est très agréable. Le son est neutre, mais profond, tel que je l’apprécie sur mes écouteurs Bowers & Wilkins. La grande molette de réglage du son offre une résistance agréable, qui donne une impression de qualité à l’ensemble. L’écran est rétro au plus haut point. C’est du reste le seul point faible de la Geneva Touring S que je puisse relever jusqu’à maintenant: il manque un capteur de luminosité pour adapter la luminosité de l’écran. Dès lors, en plein jour, il est parfois difficile à déchiffrer. Autre petit regret: l’absence d’un indicateur de charge. Enfin, je l’ai acheté en toute connaissance de cause, mais il faut s’avoir que bien que portable et transportable en voyage, il n’y a pas de fonction réveil.

J’apprécie:

  • Le design, compact et élégant
  • La qualité du son
  • la batterie, facilement accessible et standard avec son connecteur JST (et donc remplaçable pour quelques francs)
  • Le connecteur de charge Micro-USB standard
  • La qualité du récepteur DAB+
  • Le pearing simple en Bluetooth

Je regrette:

  • L’écran peu lisible en plein jour
  • L’absence d’un sac de protection pour le transport
  • L’absence d’un port casque
  • Le faible volume du Bluetooth, obligeant à fortement augmenter le volume
  • Le made in China

En conclusion, l’usage confirme mon choix: la radio répond pleinement à ce que j’attends d’elle. Malgré sa taille compacte, la qualité du son ainsi que la réception DAB+ sont au rendez-vous.

 

 

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[Liseuse] Kobo Aura One: définitivement la meilleure liseuse

Des liseuses Kobo, j’en ai eu déjà 4 dans les mains, avec un peu de bonheur, quelques malheurs et de nombreuses morts subites. J’ai décidé de laisser une dernière chance à la marque et j’ai acquis une Kobo Aura One. Il y a longtemps que je voulais écrire un article sur mon expérience avec cette liseuse. Mais échaudé par tellement de pannes définitives (souvent pas prises par la garantie) dans les 6 mois après l’achat de la liseuse, j’ai attendu plusieurs mois avant de me mettre à rédiger cet article.

Reprenons les principales caractéristiques techniques qui font sa spécificité et voyons ce que cela implique sur l’expérience de lecture.

 

L’écran

L’écran de 7.8 pouces CARTA e-ink d’une résolution de 1872 x 1404 pixels, soit 300 dpi, est le plus grand disponible actuellement pour une liseuse. Dans les faits, cela offre une surface de lecture comparable à celle d’une page d’un livre de poche, mais avec une qualité de lecture bien supérieure à leur piètre qualité d’impression.

Son contraste est impressionnant; on se retrouve avec une écriture pratiquement noir sur un fond presque blanc. Bref, on a le tout haut de gamme de l’écran e-ink. A l’usage, et surtout quand on apprécie de lire avec de gros caractères, c’est très agréable d’avoir des lignes aussi longues. La justification du texte est alors beaucoup plus naturelle que sur une liseuse de petite taille. Revers de la médaille: ça consomme! L’autonomie par rapport à mes précédentes Kobo est clairement en berne. Le choix a manifestement été fait de ne pas alourdir à l’excès la liseuse avec une batterie trop importante. Cela se confirme avec cette photo de la Kobo Aura One, issue du site italien HDblog.it:

Source: HDblog.it

En zoomant sur la batterie, on constate qu’elle n’est plus que de 1200 mAh, contre 1500 mAh pour les modèles précédents (Glo, Aura H2O,…). Si la surface de la batterie est plus importante que sur les précédents modèle, elle semble par contre beaucoup plus fine. C’est manifestement le prix à payer pour la finesse de la liseuse, quand on la pas la capacité financière d’un Apple pour faire réaliser ses batteries sur mesure.

A cela, il faut ajouter que plus l’écran est grand, plus il lui faut de LEDs pour l’éclairer, ce qui réduite encore l’autonomie.

 

L’éclairage

Eclairer de manière uniforme de manière incidente un écran de cette taille est un gageur, à laquelle la Kobo Aura One s’en sort vraiment très bien. Toujours selon le site HDblog.it, l’éclairage est réalisé par 9 LEDS blanches et 8 LEDs RGB. Et c’est dans ces dernières que réside la grande nouveauté: le ComfortLight PRO. Il s’agit de la possibilité de moduler la couleur de l’éclairage en fonction de l’heure, afin de supprimer la lumière bleue qui empêche la sécrétion de mélatonine, nécessaire à l’endormissement. Or, soit par réglage manuel, soit automatique en fonction de l’heure, la couleur de l’écran va devenir toujours plus orangé, jusqu’à pouvant atteindre un rouge sombre.

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Cette fonction est clairement le plus grand avantage de la Kobo Aura One pour les lecteurs nocturnes, dont je fais partie. L’éclairage incident est déjà beaucoup plus confortable que la rétroluminescence des tablettes du style iPad, mais la combinaison lumière orange et la possibilité de régler la luminosité à un niveau très faible permet de lire très confortablement dans le noir total… sans déranger la personne qui dort à ses côtés.

A l’usage, je peux confirmer que ce n’est pas un argument marketing. C’est jusqu’à maintenant l’écran le plus confortable pour lire que j’ai pu tester. Petite touche de confort supplémentaire: contrairement aux autres liseuses Kobo que j’ai eues entre les mains, il n’y a pas de cadre proéminent autour de l’écran: celui-ci va d’un bord de la liseuse à l’autre. C’est vraiment confortable à l’usage et cela accroît l’impression de finesse. Mais attention: cela implique une fourre de transport pour ne pas l’abîmer.

 

L’étanchéité

Quand on a goûté une fois à une liseuse étanche, plus possible de s’en passer! Loin du gadget, c’est un vrai plus. Songez seulement à quel point certains d’entre-nous maltraitent leurs livres de poche: lecture dans le bain, au spa, dans des environnements tropicaux avec une humidité de 100%, à la plage, à la piscine, voire sous la pluie ou en plein brouillard écossais. Bref, partout où vous hésiteriez à utiliser votre iPhone, vous pouvez y aller avec votre Kobo Aura One (évitez quand même les saunas et hamams…). Expérience faite avec la Kobo Aura H2O, au retour de la plage, à Barcelone, pleine de sable, il m’a suffit de la passer sous un robinet d’eau froide pour la retrouver propre et nette. L’étanchéité, c’est la tranquillité d’esprit. Si la Kobo Aura H2O avait un petit cache de caoutchouc pour protéger les ports (ce qui me donnait une confiance relative en la chose, même jamais cela à toujours parfaitement fonctionné), la Kobo Aura One laisse son port USB à l’air… et à l’eau. Charge à l’utilisateur d’attendre qu’il soit bien sec avant de le brancher. Cela implique aussi la disparition du port micro-SD… Lorsque j’ai acheté ma première Kobo Aura H2O, j’ai directement pris une carte micro-SD de 32 Go… dans les faits jamais utilisés. Les 8 Go de la Kobo Aura One permettent largement de faire tenir 6’000 livres au format ePub. Moi, ma bibliothèque contient un peu plus de 3’000 livres. Je la gère avec l’excellent et indispensable Calibre. Sur la liseuse, j’ai en permanence une centaine d’e-books. Dans les faits, le port SD est superflus.

Pour en revenir à l’étanchéité, c’est devenu pour moi une condition sine qua non pour l’achat d’une liseuse.

La liseuse répond à la norme IPX8. Cela signifie qu’elle résiste à une immersion d’une heure à 2 mètres de profondeur, mais n’est pas protégé contre l’introduction de poussières. Cela paraît incongru. En réalité, la liseuse de Kobo n’est pas étanche; l’eau peut s’infiltrer, mais elle ne causera pas de dégâts, car la liseuse est protégée par un nanofilm de protection de la firme HZO.

C’est pourquoi la petite protection en caoutchouc a disparu. La Kobo Aura H2O était vraiment étanche. La Kobo Aura One est protégée contre l’eau et l’humidité. Est-ce que cela change quelque chose? Pour ma part, avec la Kobo Aura One, je me méfierais de l’eau de mer, salée. Après usage en milieu maritime, je la plongerais dans un grand bac d’eau claire.

 

L’ergonomie

La prise en main de la Kobo Aura One est excellente. Les gros défauts de la Kobo Aura H2O ont été corrigés. Cette dernière avait une surface arrière non plane qui, lors de transport en sac, exerçait des contraintes sur les bords de l’écran au point de le briser. Cela m’est arrivé une fois, naturellement pas pris en charge par la garantie. La liseuse avait 3 mois…

Ce problème a été réglé avec la Kobo Aura One, puis qu’on a un dos plat.

Ce dos est en plus doté d’un revêtement caoutchouté très agréable. Entre l’écran bord à bord et le dos, on corrige l’un des autres défauts de la Kobo Aura H2O, à savoir les traces de doigts qui marquaient toute la liseuse. La prise en main est vraiment excellente, qu’on soit droitier ou gaucher. Il n’y a qu’un seul bouton, qui sert à l’allumage, extinction, mise en veille.

Si l’interface, mise en place par la dernière mise à jour du firmware, est très décriée par la communauté Kobo, elle apporte néanmoins un outil qui me paraît indispensable pour tout appareil mobile: un verrouillage par un code personnel. Pour ma part, j’estime que le contenu de ma bibliothèque, qu’elle soit numérique ou physique, ainsi que mes lectures, sont des données particulièrement personnelles. Même s’il y a de fortes chances que Kobo sache tout de ce que je lis… même si les e-books ne proviennent pas de chez eux…

Voici ce qu’on trouve, sans surprise, dans les conditions générales de Kobo:

  • We may record information about Your usage, such as when and how often You use the Kobo Service as well as information You display or click on within the Kobo Service (including UI elements, settings, and other information.

Et tout aussi important:

  • We will collect, use or disclose Your personal information only with Your knowledge and consent, except where required or permitted by law or this Policy.

Kobo est une entreprise canadienne. Mais à quelles loi ou police répond-elle?

Un des moyens les plus simples de se protéger de divulgations d’informations personnelles est de désactiver la connexion WiFi de la Kobo et de gérer toute sa bibliothèque avec Calibre. Hors ligne. Et pour les plus paranoïaques (j’en connais…) ou aventureux, il est possible d’installer un firmware open source: https://github.com/koreader/koreader/wiki/Installation-on-Kobo-devices.

 

Quelques moins

Kobo est très radin et peu réactif au niveau de son firmware et de son interface. Au niveau outils, on n’a que le strict minimum; au mieux, un navigateur web minimaliste (à peine mieux que Mosaic, pour ceux qui l’ont connu…). Les dictionnaires sont minimalistes, les outils de prise de notes aussi. Aucune possibilité de synchronisation Dropbox. Bref, si au niveau matériel, on a du tout bon, niveau logiciel, on a du service minimum… limite foutage de gueule, vu le prix. Comparé à l’écosystème Amazon des Kindle, on est bien pauvre, même si la Kobo lit une bonne quantité de formats de fichiers différents (ce qui n’est pas le cas des Kindle…).

Soyons clairs: pour ce qui est de la lecture: rien à redire. C’est quand même le rôle principal d’une liseuse. Mais définitivement, vous resterez prisonniers de Calibre et de votre câble USB. Il suffirait pourtant de si peu pour faire de la Kobo l’outil parfait. Une synchro DropBox, une vrai intégration des réseaux sociaux (pour les freaks)… avec une petite app AppleWatch, ça me donnerait presque le prétexte pour m’en acheter une.

 

Le petit plus

Soyons clairs: je suis fermement contre les DRM. Quand j’ai acheté le dernier Fred Vargas (très moyen, selon moi) protégé par des DRM, j’ai immédiatement téléchargé une version pirate dans DRM. On arrive au paradoxe suivant: pour garder sa liberté, l’e-reader doit acheter un fichier bourré de DRM, puis le pirater pour le lire l’esprit tranquille.

Est-ce qu’il y a un avantage à ces DRM? Indirectement oui. De nombreuses bibliothèques romandes, comme la BCU ou la bibliothèque municipale de Lausanne prêtent gratuitement des e-books, à condition que la liseuse soit compatible Adobe Digital Editions. Cela exclut directement les Kindle, mais pas les Kobo. Sincèrement, si les DRM sont le prix à payer pour pouvoir emprunter gratuitement auprès de bibliothèques publiques des e-books, je suis prêt à l’accepter. Et sincèrement, cela fonctionne plutôt bien.

 

Conclusion

La Kobo Aura One est, à mon avis, la meilleure liseuse sur le marché. Elle a un énorme avantage qui est aussi son principal inconvénient: la taille de son écran. C’est un confort maximum pour la lecture, mais par contre, la liseuse est trop grande pour aisément passer dans une poche de jeans ou de veste. La Kobo Aura One reste avant tout une excellente liseuse à domicile, transportable.

Pour les plus mobiles d’entre-vous, Kobo vient d’annoncer la Kobo Aura H2O edition 2. Il s’agit du clône de la Kobo Aura One, mais avec un écran de 6.8 pouces. Le prix entre la Kobo Aura One et la Kobo Aura H2O edition 2 est très proche. e choix se fera donc sur le besoin de transport de la liseuse: lire principalement à la maison: Kobo Aura One. Lire en déplacement: Kobo Aura H2O edition 2.


Création d’un tampon encreur à la découpeuse laser et imprimante 3D

Ma femme Carine, pour l’un de ses cours AC sur l’art postal, a besoin d’un faux tampon postal d’Attalens, d’un diamètre de 6.5 cm.

La réalisation d’un tampon sur mesure par une entreprise spécialisée est trop onéreux… et surtout pas dans l’esprit maker.

Voilà le résultat:

 

Réalisation du tampon

Création du design

Un tampon postal est graphiquement relativement simple. Comme il est réalisé à l’aide d’une découpeuse laser (on le verra plus loin), il nous faut une image vectorielle, au format SVG. Pour la réaliser, on peut utiliser différents logiciels, comme Illustrator (MAC/PC, payant et très cher), Inkscape (MAC/PC, open source et gratuit) ou Intaglio (MAC, payant, mais présent sur le master cantonal vaudois).
Intaglio est clairement le plus simple d’accès (inspiré de l’ancien module vectoriel d’AppleWorks), mais aussi le plus limité en fonctions.

Pour créer le château, j’ai importé une photo et ai simplement suivi les bords avec l’outil Trait.

Le tampon est réalisé en assemblant les différents éléments: texte, château, cercles…

 

Une fois le tampon réalisé, il faut le mettre en négatif et en miroir, avec le choix de couleur correspondant à la fonction marquage de la découpeuse laser. Comme la découpeuse laser du FabLab de Fribourg est pilotée depuis Inkscape, j’utilise ce programme pour finaliser mon projet.

On envoie ensuite le tout à la découpeuse laser. Il existe une matière de type caoutchouc spéciale pour faire les tampons sur les découpeuses laser. Cette dernière va commencer par graver le tampon, avant de faire un tour de découpe.

La découpe a été réalisée sur la découpeuse laser du FabLab de Fribourg. On trouve aussi des FabLabs à Renens, Nyon, Neuchâtel, Sion, Bienne, Ins, Genève, Berne, ainsi qu’à la HEP Vaud.

Réalisation de la poignée

La poignée a été créée directement sur Thingiverse. En supprimant le texte; on se retrouve avec un fond plat pour y coller le tampon.

On imprime ensuite la poignée avec une imprimante 3D.

Au final, le résultat donne un tampon personnalisé parfaitement fonctionnel, pour un coût entre 3 et 5 CHF.

Play

Réaliser des schémas électroniques en ligne

Jusqu’à maintenant, pour réaliser des schémas électroniques, nous pouvions compter sur Fritzing et FidoCadJ. Mais aucun des deux ne me convient vraiment.

J’ai découvert il y a peu une nouvelle solution, en ligne et gratuite: EasyEDA – https://easyeda.com

electronic-circuit-design-easyeda

Et je dois dire que j’aime vraiment. Le logiciel demande une prise en main. Une fois les bases acquises, c’est un outil vraiment puissant et simple à utiliser. L’export se fait en PNG, SVG, PDF… Enfin, les utilisateurs peuvent créer leurs propres composants et les partager. Dès lors, c’est une très importante base de composants qui est à disposition.

Et voilà le résultat:

circuit-1

 


Liseuse Kobo Aura H2O: bilan après une année d’utilisation intensive

Cela fait maintenant plus d’une année que j’utilise ma Kobo Aura H2Ode manière assez intensive: plusieurs dizaines de livres lus et des centaines d’heures de lecture. Il est temps de faire un bilan.

L’étanchéité:

 

À l’origine, j’ai pris cette liseuse pour l’excellente qualité de son écran et parce qu’elle est étanche. Cela peut paraître anecdotique, mais après une année d’utilisation, cela s’est avéré très utile:

  • Lecture à la plage: lorsqu’à la fin de la journée, la tablette est pleine de sable, il suffit de la passer sous le robinet pour enlever toute trace de sable.
  • Nettoyage: le plus simple, c’est de plonger la liseuse dans l’eau avant de l’essuyer avec un chiffon doux. Adieu toutes traces de doigts!
  • Lire dans son bain où en se relaxant dans des bains thermaux: c’est génial (éviter tout de même les saunas…)!
  • En excursion: la liseuse étant légère, elle se glisse aisément dans un sac à dos. Il n’y a pas d’inquiétude à avoir en cas de forte averse.

Le petit capuchon de caoutchouc qui couvre les connecteurs n’a pas du tout souffert après une année d’utilisation; l’étanchéité est donc garantie.

L’usure:

La seule trace d’usure à déplorer consiste en deux petites raies dans le coin inférieur gauche de l’écran, ce qui ne nuit pas à la lecture. Sinon, le plastique ne porte pas de traces d’usures, malgré le fait que la liseuse ait passé des centaines d’heures dans mes mains.
Je n’ai pas non plus noté de diminution de la capacité de la batterie, qui tient toujours allégrement plusieurs semaines.

L’usage:

Soyons clairs: pour un habitué des iPads et des iPhones, une liseuse peut être très frustrante: c’est bien moins réactif. Mais une fois la lecture commencée, c’est un régal. Plusieurs centaines d’heures de lecture confirment l’excellence de l’écran: agréable et reposant. L’éclairage permet une lecture aisée même en plein noir, sans fatigue excessive.
Le dictionnaire intégré est vraiment pratique. Je ne l’utilise que pour quelques mots pointus et ne l’ai pas encore pris en défaut.

  • C’est aussi à l’usage que se décèlent quelques points négatifs. Comme la plupart des lieuses, la gestion des fichiers est calamiteuse. Heureusement, le logiciel Calibre permet d’y remédier, même si sa prise en main n’est pas des plus aisée. À l’usage, cela permet une gestion simple de sa bibliothèque numérique.
  • Ma liseuse est liée au Kobo Store. Impossible de changer, pour la Fnac par exemple. Dès lors, un compte Kobo est nécessaire… et rigoureusement inutile. La plupart des livres de la librairie Kobo sont en allemand; et comme pour l’iBookStore d’Apple, ne cherchez pas un moteur de recherche qui permet d’effectuer une recherche par langue… Ce compte Kobo ne permet même pas de sauvegarder la liste des livres lus, les statistiques de lecture… dès lors, après avoir remis à zéro trois fois ma liseuse durant l’année, j’ai perdu 3 fois mes données personnelles et mes statistiques. Le logiciel Kobo sur l’ordinateur est ainsi tout aussi inutile. Ce qui est le plus agaçant, c’est que lorsqu’on veut effectuer une recherche sur sa Kobo, ce n’est pas défaut la librairie qui est présente, avant sa bibliothèque interne. C’est débile, contre-intuitif et cela démontre un vrai manque de respect pour l’usager.
  • Comme dit précédemment, si l’usage des statistiques de lecture est sympa et ludique, la perte systématique des données à chaque initialisation de la liseuse, même si on utilise à chaque fois son même compte Kobo ruine tout le côté intéressant de la chose.
  • Le clavier; c’est une calamité au format AZERTY. Manifestement la Suisse n’est pas un marché suffisamment digne d’intérêt pour Kobo pour lui développer son propre clavier QWERTZ. On ne peut même pas avoir un clavier américain; le choix de la langue française impose ainsi le clavier AZERTY.

Ces quelques points négatifs mis à part et qui n’entrent pas en compte lors de la lecture, cette liseuse vaut largement son prix: elle est à la fois agréable et résistante.

Pour aller plus loin: ma page de ressources pour liseuses


Un clone d’Arduino Nano à 1.95$

Quand on a besoin d’un petit module Arduino pour un projet, on peut choisir de travailler avec l’Arduino Nano ou un Arduino Uno. Seulement, les projets se multipliant, chaque module Arduino original coûtant entre 25 et 50 CHF, cela commence à coûter cher. Pour mon usage privé, j’ai donc décidé d’essayer d’utiliser un clone sans marque d’Arduino Nano à… 1.95$; frais de port compris. L’Arduino Nano original se vend en Suisse plus de 50 CHF.

Clone d'Arduino Nano

Clone d’Arduino Nano

Il n’y a rien à dire: le module est parfaitement fonctionnel. Son faible encombrement et son faible poids en feront un parfait candidat pour la construction d’un drone, par exemple. Pour ce qui est de clones d’Arduino Uno, on en trouve pour moins de 3$, contre 25 à 30 CHF en Suisse.

Pour mon travail quotidien avec des élèves, je privilégie des modules Arduino originaux; afin d’être sûr d’avoir du matériel de bonne qualité. Mais pour des projets ponctuels, les clones chinois peuvent présenter une excellente et peu onéreuse alternative. Enfin, griller un Nano à 1.95$ fait moins mal au coeur que d’en griller un à 50 CHF!

[EDIT] J’ajoute qu’il ne s’agit pas de contrefaçon, mais d’un clone tout ce qu’il y a de légal. Les Arduino sont en effet open source. Seule la marque et le logo sont protégés. Or, il n’y a nulle référence à la marque et pas de logo sur mon Arduino. Plus d’informations à ce sujet ici: https://blog.arduino.cc/2013/07/10/send-in-the-clones/, même si aujourd’hui, entre la guerre que se mènent arduino.cc et arduino.org, il est difficile de savoir ce qu’est un vrai Arduino… Donc si avant, j’avais des scrupules à utiliser des clones, ce n’est plus le cas aujourd’hui.


Remplacement ligne ADSL par connexion 4G/LTE: la polarisation des antennes

Dans le cas d’une antenne directionnelle, il est important de connaître la polarisation des ondes afin de pouvoir placer l’antenne correctement. Avec une antenne de type Yagi (qu’on appelle aussi antenne râteau), il faut savoir si on place les éléments verticalement ou horizontalement, en fonction de la polarisation. Dans l’exemple suivant, l’antenne Yagi est placée en polarisation verticale.

Antenne Yagi placée en polarisation verticale

Salt m’a indiqué une Polarisation +45/-45 degrés . Pourquoi y a-t-il deux nombres? Et bien, car il y a deux trains d’ondes, polarisés à 90° l’un par rapport à l’autre. Et au lieu que l’un soit polarisé verticalement et l’autre horizontalement, ils sont polarisés à +45° et -45°:

Description de l'image

S’il y a deux antennes sur le modem, c’est parce qu’il y a deux trains d’ondes. Il s’agit d’une technologie appelée MIMO (Multiple-Input Multiple-Output): https://fr.wikipedia.org/wiki/MIMO_(t…

Pour simplifier, il s’agit de multiplexer deux signaux. On utilise deux émetteurs-récepteurs, et donc deux antennes, pour transmettre les données. Cela permet de doubler le débit ou d’améliorer la qualité de la transmission. Cette technique est utilisée par exemple par le WiFi.

D’un point de vue pratique, cela signifie qu’il faut utiliser deux antennes, placées perpendiculairement l’une à l’autre, ou une antenne à double polarisation.

La polarisation +45°/-45° signifie qu’il faut placer les antennes respectivement à +45° et -45°, comme sur l’exemple ci-dessous:

Description de l'image

Chaque antenne a son propre câble et vient se brancher sur l’un des deux ports du modem.

A noter qu’à ma connaissance, une polarisation +45/-45 degrés n’est pas courante. J’ignore les raisons techniques et les avantages de ce choix.

Maintenant, de telles antennes râteau en façade de ma maison de 1914, ce n’est esthétiquement pas idéal. Au prochain épisode, on va regarder les différents types d’antennes utilisables en MIMO.

Pour approfondir le sujet des antennes: http://pourquoietcomment.voila.net/b….


Remplacement ligne ADSL par connexion 4G/LTE: le placement des antennes

Il existe des antennes omnidirectionnelles, qui émettent et reçoivent dans toutes les directions à la fois. Il existe aussi des antennes directionnelles qui n’émettent que dans une seule direction et qui focalisent ainsi l’énergie dans une seule direction. J’ai choisi d’installer des antennes directionnelles. Elles sont plus délicates à installer, mais offrent de bien meilleurs résultats pour la propagation des ondes.

Il faut commencer par faire un peu de théorie. Un train d’ondes se propage dans une direction et selon une polarisation. En général, cette polarisation est verticale, horizontale, circulaire ou elliptique.

polarizations

Il faut ensuite connaître la longueur des ondes émises par les antennes de Salt, chaque antenne étant dimensionnée en fonction de la longueur d’onde ou de la plage de longueur d’onde que l’on veut émettre et recevoir. En Suisse, la 4G est surtout émise à 1800 Mhz et depuis quelque temps aussi à 800 Mhz. Plus la fréquence est basse, plus la portée et grande, ainsi que la capacité à traverser des obstacles.

En résumé, voici les informations qu’il faut obtenir de la part de Salt:

  • La position de la meilleure antenne qui dessert son domicile
  • La ou les fréquences d’émission
  • La polarisation du signal

Expérience faite, c’est le meilleur (le seul?) moyen d’obtenir ces informations, c’est de passer par le forum de Salt. Voici les informations que j’ai reçues.

Les coordonnées du site qui dessert ton domicile sont: 560546 / 166418. Il est positionné à 45 degrés NNE de ton adresse de domicile. Polarisation +45/-45 degrés. Pour les fréquences, ce site est doté de LTE 1800 MHz et LTE 800 MHz.

Prenons ces informations et analysons-les.

Premièrement les coordonnées de l’antenne sont données dans le système de coordonnées suisses CH1903. C’est parfait. Il suffit de se rendre sur https://map.geo.admin.ch et d’y entrer les coordonnées sous la forme suivante: « 560546 166418 ». L’outil Mesurer permet de tirer une droite entre son domicile et l’antenne, de vérifier s’il y a des obstacles, et enfin de mesurer la distance.

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Dans mon cas, il y a une ferme entre l’antenne et moi. Voilà qui pourrait expliquer les variations de débit. Enfin, l’antenne est quand même située à 1.34 km de chez moi.

Pour les fréquences, je vais donc choisir des antennes multifréquences qui couvrent les 800 et 1800 Mhz.

En utilisant l’outil « afficher le profil de dénivelé » de Google Earth, on peut vérifier qu’il n’y a ait pas de colline entre le domicile et l’antenne. Chez moi, on ne voit que le toit, au début.

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Il reste le cas de la polarisation. Un vaste cas qui vaudra un sujet à lui tout seul.