Un mois sans acheter de pain… mais pas sans pain 27 décembre 2022 8 janvier 2023 Frédéric Genevey

Vous vous souvenez de cet article, où je vous annonçais avoir un nouveau pétrin? Vous vous souvenez aussi du confinement (au singulier pour les Suisse, au pluriel pour les Français) à cause du COVID? C’était devenu la mode de faire son pain soit-même. Je n’avais pas attendu la pandémie pour m’y mettre, mais c’était plus un loisir de vacances (n’oubliez pas que je suis enseignants, donc TOUJOURS en vacances…). Bref, comme tout bon enseignant, qui réutilise ses cours d’année en année, ne travaille que 4 heures par jours et a plus de vacances que de temps de travail, j’ai trop de temps libre (spoiler alert: l’Education Nationale et les cantons suisses recrutent! Si c’est une telle panacée, l’enseignement, qu’est-ce que vous foutez encore à votre job?). Donc je me suis lancé un défi, qui commence au 10 décembre: passer un mois sans acheter de pain; et donc le fabriquer moi-même.

Pour fixer le cadre: dans ma famille de 4 personnes, nous consommons environ 1 kg de pain par semaine.

A disposition, j’ai mon pétrin, farines, levure, un levain que ma femme entretien avec amour depuis plus de 6 mois, et un four VZug, avec la fonction qui va bien pour la cuisson du pain (qui garde l’humidité durant la cuisson). Voici, à un peu plus de la moitié de mon défi, les résultats:

Les quatre premiers pains ont été réalisés durant mes semaines de travail, chargées en fin de semestre. Les deux derniers ont été réalisés sur temps de vacances. J’en tire une conclusion: hors temps de levage et de cuisson (qui se font tout seuls…), le vrai temps de travail pour faire un pain est de moins de 15 minutes. Pour ma part, j’utilise toujours de la levure fraîche. Quand j’utilise du levain, j’ajoute toujours un peu de levure pour « aider » à faire gonfler le pain. Pour tous mes pains, je pars sur une base de 500gr de farine. Cela correspond aux besoins de la famille pour 3 à 4 jours.

J’ai toujours une dizaine de farines différentes dans mon armoire. J’ai donc de quoi faire certains pains à l’instinct, comme cela a été pour le deuxième pain (celui à la Leffe blonde). L’avantage de faire son pain soit-même, c’est de pouvoir explorer de nouveaux goûts, tout en sachant exactement ce qu’il y a dans le pain.

EDIT 8 janvier 2023

Un mois sans acheter de pain. Fin de l’expérience avec le dernier pain. Pour mes amis Français: non, il n’y a pas de baguettes. Ce n’est pas dans ma culture. Et oui, il y a beaucoup de tresses; c’est un pain que la famille adore. La tresse du boulanger, dans ma commune, coûte 7 CHF. En la faisant moi-même, elle me revient bien meilleur marché; et la qualité est au rendez-vous. Et pour moins de la moitié du prix, elle est bio et suisse.
Et la suite? Tant que j’ai le temps, je vais continuer à faire du pain. Cela prend peu de temps, mais il faut prévoir au minimum deux heures pour laisser la pâte lever. Ce n’est qu’un question d’organisation.