Catégorie : Internet

[Astuce] Supprimer la publicité des vidéos YouTube

Article 11 de la Loi sur l’Enseignement Obligatoire du canton de Vaud:

Toute forme de propagande politique, religieuse et commerciale est interdite auprès des élèves.

Vu la très grande quantité de vidéos pédagogiques disponibles sur des plateformes comme YouTube, entourées de grandes quantités de publicités, on imagine bien le dilemme qui s’offre aux enseignants: quand même projeter sa vidéo, au risque d’enfreindre la loi scolaire, où renoncer à toutes ces ressources qui permettent souvent d’illustrer un moment clé de notre cours? Sans compter la publicité personnalisée ou gênante. Or, beaucoup d’enseignants vaudois utilisent leur matériel privé pour faire cours…

Un exemple sur un ordinateur scolaire (donc sans doute partagé par plusieurs utilisateurs)

Et on ne parle même pas des vidéos recommandées…

Heureusement, il existe des alternatives, gratuites qui plus est. Voici mes deux solutions préférées:

1. Télécharger la vidéo.

Avantages:

  • Supprime toute publicité.
  • Permet de conserver et avoir toujours à disposition une ressource pédagogique intéressante.
  • Permet de réaliser un court montage de plusieurs extraits de vidéos pertinentes.
  • Permet une intégration dans un Keynote ou un Powerpoint.
  • Fonctionne même en cas de panne de réseau, ou de vitesse arthritique.

Désavantages:

  • Il faut anticiper et télécharger sa vidéo à l’avance. Impossible de réagir à chaud.
  • Nécessite de pouvoir stocker les vidéos localement (saturation).

Comment faire?

Il existe de nombreux logiciels pour cela. Le meilleur à mon avis, gratuit et régulièrement mis à jour, est ClipGrap (Mac, Win, Linux). L’URL de la vidéo en mémoire y est automatiquement collée. On peut chercher aussi via le moteur de recherche intégrée. On choisit ensuite sa résolution, son format (en mp3, on ne télécharge que le son!), et c’est tout!

ClipGrab fonctionne avec YouTube, DailyMotion, Vimeo et de nombreux autres sites. Pour télécharger une vidéo Facebook, par exemple, il faut cliquer sur la flèche « partager » au-dessous de la vidéo et copier le lien. Cela ne fonctionne donc qu’avec les vidéos que l’on peut partager.

2. Utiliser un site qui désactive les publicités

Avantages:

  • Permet de visionner une vidéo, même au dernier moment.
  • Simplicité d’utilisation, rapidité.
  • Utilisation en ligne.

Désavantages:

  • Nécessite une bonne connexion Internet.
  • Pas toujours évident à mettre en place devant des élèves, en recopie d’écran.

Comment faire?

Il existe de nombreux sites qui permettent de désactiver la publicité. A mon avis, le meilleur est https://ladigitale.dev/digiplay. Il est intégré à la géniale suite d’outils numériques pédagogiques La Digitale, open sources et développée par Emmanuel Zimmert. Dernier avantage: l’hébergement est en Suisse et répond à tous nos besoins en matière de protection des données.

Digiplay est simple à utiliser et offre de nombreuses fonctions. Pour commencer, il suffit de coller l’URL de la vidéo que l’on veut regarder:

On va ensuite donner un titre, une éventuelle description, et on peut même ne sélectionner qu’un extrait de la vidéo en indiquant les timecodes de début et de fin.

Une fois généré, vous avez accès au lien de partage de la vidéo (idéal pour la transmettre aux élèves, aux collègues…), et aux diverses fonctions.

Le lien de partage offre la génération d’un QR-Code et même une fonction d’intégration, pour un site web ou un blog scolaire (comme un blog WordPress). Ainsi, vous pouvez mettre à disposition la vidéo sans la publicité.

Conclusion:

La publicité n’est pas une fatalité. Nous avons des moyens pour offrir à nos élèves un lieu qui les en protège. Cela permet aussi d’aborder ce sujet avec eux, de susciter le débat et d’échanger sur leur rapport à la publicité et les risques des publicités ciblées.

P.S.

ClipGrab et La Digitale fonctionnent grâce à vos dons. Ne les oubliez pas 😉!


L’iPhone XR/XS: le meilleur ami de l’enseignant

En tant qu’enseignants, on nous demande de fournir un numéro de téléphone aux élèves. En temps normal, cela ne pose pas de problème. Mais on rencontre parfois des parents qui en abusent, qui parfois téléphonent à point d’heure ou sans arrêt. C’est devenu pire depuis qu’on a tous WhatsApp. Il arrive que parents et élèves en usent et abusent jour et nuit.

Personnellement, je ne donne plus mon numéro de téléphone fixe. Mes enfants et ma femme n’ont pas à être mes standardistes. Mais donner son numéro de téléphone portable, c’est donner son accès à WhatsApp et c’est mélanger ses appels privés et appels professionnels. Et ça, comme beaucoup de collègues, je ne le veux plus. J’ai quelques collègues qui ont deux téléphones portables et deux abonnements: un pour le privé et un pour le professionnel. Ce n’est pas pratique. Mais depuis la sortie de l’iPhone XR/XS, il y a plus simple. En effet, ce téléphone supporte l’eSIM. De quoi s’agit-il? Tout le monde connait la petite carte à puce appelée carte SIM, qui est ce qui fait le lien entre notre opérateur et notre téléphone. C’est cette carte qui physiquement assigne notre numéro de téléphone au portable. Elle a bien évoluée; de la SIM à la Nano-SIM en passant par la Mini-SIM et la Micro-SIM.

Source: https://fr.wikipedia.org/wiki/Carte_SIM

Aujourd’hui, on parle d’eSIM. Il s’agit d’une carte SIM virtuelle. Or, l’iPhone XR et l’iPhone XS sont compatibles eSIM, alors même qu’ils ont un tiroir pour une Nano-SIM. Il est possible de pouvoir donc avoir deux numéro de téléphones et même deux opérateurs différents sur le même téléphone (comme certains appareils Android, à double SIM).

Pour mon usage privé, j’ai un abonnement illimité chez Salt. Pour les parents et les élèves, j’ai décidé d’ajouter un compte PrePay. Ce nouveau numéro de téléphone n’est pas lié à un compte WhatsApp. Et je ne téléphone que très rarement à des parents d’élèves. Dans les faits, ce sont eux qui m’appellent. Le choix du comptre PrePay est donc économiquement le plus logique.

Actuellement, en Suisse, il n’y a que Salt et Swisscom à proposer un compte PrePay lié à une eSIM. Etant déjà chez Salt, il m’a paru logique de faire un compte chez Swisscom. Ainsi, en cas d’absence de couverture chez Salt (typiquement dans les zones de montagne), j’augmente mes chances de pouvoir appeler si besoin. Tant qu’à faire, autant que ça serve au maximum.

On voit bien, ci-dessous, sur la capture d’écran de mon iPhone XR le double réseau Salt/Swisscom.

Les collègues frontaliers peuvent avoir leur numéro français et un PrePay suisse. Très utile par exemple pour l’identification NEO/PAREO par SMS.

On sent pour le moment que cette technologie est encore nouvelle. Ses fonctions sont pour le moment très basique. Il n’est, par exemple, pas possible de choisir la sonnerie en fonction du numéro appelé. La pastille qui indique sur quel numéro on est appelé est pour le moment beaucoup trop petite et discrète.

Les eSIM ne sont disponibles en Suisse que dans les magasins physiques. Impossible de les commander par Internet (rien ne s’y oppose, pourtant. On trouve en ligne des packs de data pré-payés pour du roaming dans le monde entier). J’ai dû patienter 45 minutes dans un Swisscom Shop. Mais c’est ensuite l’employé qui s’est chargé de toute la configuration de mon iPhone. La documentation en ligne d’Apple est très compréhensible. Vous pouvez effectuer la configuration vous-même. Enfin, il semblerait que rien ne s’oppose à l’ajout de plusieurs eSIM.

Attention: Salt facture l’eSIM 49 CHF (il n’y a pas de petits profits). Chez Swisscom, il n’y a pas de supplément. C’est 20 CHF, avec un crédit de 20 CHF. Le tarif d’appel n’a pas d’importance. C’est un compte destiné à recevoir des appels, pas à les faire.

Dernière chose: le téléphone Android Google Pixel 2 semble être le seul compatible avec une eSIM hors de l’écosphère Apple.


Faire feu de tout bois

En Suisse, les services de télécommunication sont excessivement chers. C’est un constat très souvent partagé. Vraiment?

Je vais vous prouver le contraire avec l’exemple de ma famille.

Situation initiale (on doit être en 2015. Prix par mois):

  • Téléphone fixe: Swisscom, 25.- de forfait, plus les communications.
  • Internet: ADSL Swisscom, 49.-, pour 4.5 Mbps (maximum que peut donner ma ligne)
  • Mobile 1: Swisscom, 89.-/mois, pour de l’illimité, mais uniquement 3G limité en vitesse
  • Mobile 2: Swisscom PrePay (suffisant pour un vieux Nokia)
  • Télévision: TNT, une douzaine de chaînes gratuites en français. Pas assez de bande passante pour Swisscom TV.

Total: 163.-/mois pour un mauvais service

 

Situation intermédiaire (2016):

  • Téléphone fixe: Swisscom, 25.- de forfait, plus les communications.
  • Internet: Salt Data, 10.- pour de l’illimité à 20-30 Mbps (offre Salt si déjà client. Achat du modem: 250.-)
  • Mobile 1: Salt Swiss, 29.-/mois, pour du tout illimité, mais sans roaming (offre spéciale)
  • Mobile 2: Swisscom PrePay (suffisant pour un vieux Nokia)
  • Télévision: TNT, une vingtaine de chaînes gratuites en français
  • Netflix Premium UltraHD: 19.90.- (qui a parfaitement fonctionné avec les 4.5 Mbps de Swisscom… contrairement à Swisscom TV!)

Total: 83.90.-/mois. Economie de 79.10.- par mois, avec une meilleure connexion à Internet, de l’illimité sur un mobile et Netflix.

 

Situation actuelle:

  • Téléphone fixe: Sunrise, uniquement les rares frais de communication
  • Internet: Sunrise, 29.- pour du VDSL 100Mbps (offre Qoqa)
  • Internet: Salt Data, 10.-/mois (je garde cet abonnement qui m’offre partout un accès illimité à Internet)
  • Mobile 1: Salt Swiss Plus, 29.-/mois, pour du tout illimité, y compris roaming
  • Mobile 2: Salt Swiss Plus, 29.-/mois, pour du tout illimité, y compris roaming
  • Télévision: TNT, une trentaine de chaînes gratuites en français
  • Netflix Premium UltraHD: 19.90.-

Total: 116.90.-/mois. Economie: 49.10.- par mois pour une connexion à Internet rapide, de l’illimité complet sur deux mobiles, Netflix et une connexion 4G illimitée avec un modem MiFi.

Les services de télécommunications sont chers en Suisse… si on ne fait rien. En négociant, en tordant un peu le système, en cherchant les bonnes offres, en harcelant les supports techniques, les centres d’abonnements, les opérateurs, on arrive à très bien s’en sortir.

Je suis très satisfait de mes abonnements chez Salt. Leur support est très mauvais, mais le rapport qualité réseau et prestations/prix est excellent. Sunrise a eu une patience infinie avec moi. Les gars du service de support ont tout fait pour que je puisse bénéficier de l’offre Qoqa, plusieurs mois après le délai d’échéance (pour cause de contraintes techniques: VDSL en cours de déploiement, retard dans les travaux). Et ça a marché. J’ai beau être dans le canton de Fribourg, j’arrive encore à capter les chaînes françaises en TNT, en pointant vers la Dôle avec une antenne rateau sous le toit. Je regarde peu la télévision; mais j’ai quand même toute l’offre TNT suisse et française gratuitement.

Alors 116.90 CHF par mois pour un Internet rapide, le téléphone fixe, deux mobiles illimités, une trentaine de chaines de TV en français et Netflix, c’est plus que correct.

Soyez débrouillards, soyez opportunistes!


Quelle alternative à WhatsApp en milieu scolaire?

De (très) nombreux enseignants utilisent WhatsApp via un groupe de classe pour communiquer avec leurs élèves et faire de la gestion de classe. Par ailleurs, de nombreux enseignants utilisent WhatsApp entre eux pour s’échanger des informations sur les élèves (absences, souci de comportement…). Tout comme pour l’utilisation de DropBox, cela pose un certain nombre de problèmes légaux; en particulier dans la mesure où les données ne sont pas hébergées en Suisse ni soumises à un for juridique suisse ou à un accord spécifique entre la Suisse et l’entreprise. À cela s’ajoute enfin le fait que WhatsApp vient d’augmenter l’âge minimum dans la « région européenne » (qui inclut nommément la Suisse) pour l’utilisation de son logiciel de 13 à 16 ans. Sans exception. Mais aussi sans volonté claire de procéder à un contrôle de l’âge de ses utilisateurs.

Cela à cause (ou grâce) au nouveau règlement sur la protection des données personnelles (RGPD), entré en vigueur, et qui touche indirectement les citoyens suisses, souvent englobés dans l’Europe dans les conditions générales des entreprises. Or, le RGPD fixe à 16 ans l’âge auquel un mineur peut consentir seul au traitement de ses données à caractère personnel et donc accéder à des services demandant des données personnelles. Cela concerne pratiquement tous les services demandant une inscription, y copris de nombreux sites ou applications pédagogiques.

Il faut bien comprendre que l’usage de WhatsApp (mais aussi de DropBox) s’est imposé, en particulier pour cause d’absence d’alternative crédible mise à disposition par les départements de la formation. Sans système de gestion informatique des absences, en l’absence de cloud scolaire officiel et d’une plateforme d’échange entre professionnels simple à utiliser (à l’exception du mail d’Educanet2), ce sont des outils largement utilisés à titre privé qui ont pris place dans l’espace vide. Or si WhatsApp s’est imposé, c’est parce que c’était l’outil naturellement utilisé par les élèves à titre privé, mais aussi les enseignants.

S’il est encore possible de se passer de ces outils, il faut néanmoins constater que la numérisation de l’école les rend a minima pratiques, si ce n’est pas indispensable. Nous sommes ainsi de très nombreux enseignants à devoir payer de notre poche un compte DropBox Pro (99$/an) pour un usage professionnel.

En 2016, le préposé à la protection des données et à la transparence de Neuchâtel et Jura a publié un article sur l’usage de WhatsApp en milieux scolaire.Voici le point principal:

« L’utilisation de WhatsApp est déconseillée, mais les enseignants peuvent communiquer avec les élèves par ce service si l’ensemble de la classe l’utilise déjà, ou que ceux qui ne l’ont pas encore ne sont pas poussés à le faire. Dans tous les cas, il serait bien que l’utilisation soit préalablement accompagnée d’informations à propos des dangers de tels services au niveau de la protection des données personnelles. »

Entre-temps, WhatsApp a modifié ses conditions générales pour partager une partie de ses données avec Facebook, au point que ses deux cofondateurs, en désaccord avec Facebook, ont quitté le navire.

Cesla Amarelle est consciente de la problématique. Elle aborde le sujet dans cette interview (dès 5’30’’): Interview RTS. La Cheffe du Département n’interdit pas l’utilisation de WhatsApp (mais cette interview date d’avant l’interdiction de WhatsApp aux moins de 16 ans), si l’outil est cadré et maîtrisé par les enseignants. Elle privilégie très justement l’éducation à l’interdiction. En effet, avoir un groupe de classe implique que les élèves s’y comportent d’une manière correcte tout en suivant des règles imposées par l’enseignant. Cela aura encore plus d’effet si l’enseignant discute de ces règles avec les élèves et les explique.

Sébastien Fanti, le bouillonnant préposé à la protection des données du canton du Valais, incite les enseignants à abandonner WhatsApp au profit de Threema (https://threema.ch/). Il s’agit d’un logiciel de chat, tout comme WhatsApp, mais d’origine suisse, extrêmement crypté et dont toutes les données sont hébergées en Suisse. Le hic: l’application vaut 3.-. Il existe une version Pro, avec un tarif éducation. L’application est alors gratuite, mais il faut payer 9.- par élève et par an… M. Fanti ne précise pas qui doit payer. La solution est néanmoins extrêmement intéressante.

Une chose est certaine: la rentrée scolaire prochaine se fera sans WhatsApp. J’ai cherché quelques alternatives à WhatsApp pour le milieu scolaire et j’en ai fait un tableau récapitulatif:

Lien vers le tableau au format PDF: https://mitic.education/wp-content/uploads/2018/06/Comparatif_chats-1.pdf

 

Si Telegram est très largement utilisé au niveau mondial (200 millions d’utilisateurs), son histoire, son financement, son lien avec les milieux d’activisme politique en fait un outil politiquement délicat pour une institution scolaire; et ce malgré sa grande facilité d’utilisation.

Signal a l’avantage d’un code open source et de la caution d’Edouard Snowden. Tout comme Telegram, il est gratuit, multi-plateforme et simple d’utilisation. Par contre, tout comme Telegram, impossible de l’utiliser sans numéro de téléphone.

Il nous reste donc les deux régionaux de l’étape; Wire et Threema; avec une différence de pointe: Threema héberge ses données en Suisse et son app est payante (sauf dans le cas d’un plan payant annuel spécial éducation). Wire héberge, elle, ses données sur des serveurs européens. Cette entreprise ne semble du reste n’avoir qu’une adresse juridique et fiscale à Zug. L’équipe de développeurs, elle, semble être aux USA.

Au final, la meilleure solution semble être l’une de ces deux entreprises; avec une préférence personnelle pour Threema, à condition de trouver le financement nécessaire. Et c’est là le nerf de la guerre. Quel sera le choix laissé aux enseignants, entre l’interdiction totale, la plateforme imposée et une indépendance payée au prix fort.

Il reste une toute dernière alternative; à savoir une solution cantonale créée et hébergée en interne. Si une telle solution devait être choisie (et imposée), j’attire l’attention sur plusieurs points: actuellement, les ressources humaines dévolues à une telle solution seraient bien plus utiles sur d’autres fronts MITIC. Les ressources financières pourraient être allouées pour un prestataire extérieur sous contrat, comme cela serait le cas de Thremaa. Ce dernier supporte aussi les investissements nécessaires dans l’infrastructure et le développement. Sans compter que c’est aussi lui qui sera légalement responsable en cas de problème. Développer une solution interne signifie développer aussi des app devant être compatibles avec une multitude d’appareils. Enfin, une solution technologique a toujours plus de chance d’être largement et facilement adoptée lorsqu’elle est imposée, quand elle fait partie des outils déjà utilisés à titre privé. Pourquoi réinventer la roue?

 

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Alternatives à l’ADSL via la 4G: le point de la situation en Suisse

Introduction

Durant plusieurs années, face à des débits médiocres de l’ADSL dans ma commune (4Mbps), j’ai profité de l’option Multisurf de l’opérateur Salt; à savoir une seconde carte SIM uniquement data, mais illimitées, pour 10.-/mois, en plus de mon abonnement chez eux. J’utilisais un modem fixe Huawei. Pour ceux qui n’avaient pas d’abonnement chez Salt, il y avait parfois des offres à 19.-/mois pour du tout illimité. Si on était prêt à passer l’exécrable et minable service client et après-vente de Salt, c’était une excellente alternative. Je connais de nombreuses personnes qui en profitent ainsi. Aucune offre Internet n’était aussi avantageuse, avec de tels débits.

 

Mais…

Avec le temps, les débits sont devenus de plus en plus variables chez moi (et toujours meilleurs dans le coin de montagne reculé du chalet). Dans le même temps, ma région, normalement couverte par la 4G, disparaissait des cartes de couverture Salt. Sans explication. Pourtant je reçois toujours la 4G.

Aujourd’hui, je suis passé au VDSL, nouvellement installé dans ma commune. Mais j’ai gardé mon abonnement Multisurf à 10.-/mois. Il n’existe en effet plus chez Salt. Donc je le garde comme alternative.

Au RadioBus, nous utilisons deux connexions 4G avec les mêmes modems Huawei; l’un sur Swisscom (données limitées) et l’autre en prepay Salt (données illimitées pour max. 2.-/jour) en sauvegarde quand on dépasse le plan de données Swisscom… où quand le réseau Swisscom n’a pas assez de débit. Expérience intéressante: en plusieurs endroits, nous avons dû passer par Salt, car le débit de Swisscom n’était pas suffisant.

Alors…

Quelles sont aujourd’hui les alternatives par la 4G à l’ADSL?

Chez Swisscom:

Swisscom n’offre pas de possibilités de connecter son réseau domestique à Internet via la 4G à un prix décent. L’abonnement mobile illimité coûte en effet 90.-/mois. A noter qu’avec un abonnement à Internet ADSL (60 à 80.-/mois tout de même), Swisscom propose dans certains cas gratuitement un « Internet-Booster« , à savoir un modem 4G qui se connecte au modem ADSL afin de permettre d’augmenter le débit.

Chez Sunrise:

Sunrise propose un Internet mobile illimité pour 49.-/mois. Mais c’est du côté de Yallo, sa filiale low-cost que se trouve l’offre la plus intéressante: Yallo Go! XL, soit un modem fixe et un abonnement 4G données illimitées pour 39.-/mois pour un abonnement de 24 mois. Ce qui est intéressant, c’est le droit de retour sans condition pendant 7 jours. Cela laisse le temps de tester les débits avant de s’engager pour deux ans.

Enfin, il faut savoir que Sunrise offre une carte PrePay qui permet d’avoir des données illimitées pour un maximum de 2.50.-/jour. C’est idéal pour une maison de vacances.

Chez Salt:

Les tarifs pour une connexion données illimitées sont chez Salt de 35.-/mois. Mais Salt fait très régulièrement des actions (actuellement: 19.95.-/mois pour une durée d’abonnement de 2 ans). L’abonnement Multi surf conjoint à un abonnement de téléphonie mobile à 10.- n’existe plus, mais il y a aussi régulièrement des actions (c’est le cas en ce moment avec le retour de l’offre à 10.-/mois).

Salt propose aussi une carte PrePay avec des données illimitées pour un maximum de 2.-/jour. En réalité, on peut même arriver à un tarif d’1.-/jour. En effet, l’achat d’une carte PrePay Salt coûte 10.-… avec 20.- de crédit de conversation dessus. Il suffit d’acheter une nouvelle carte PrePay tous les 10 jours. Mais cela reste fastidieux.

 

Conclusion

Aujourd’hui, Salt reste le plus avantageux pour une connexion à Internet 4G domestique… Sur le papier. Un modem 4G fixe coûte en effet 240.-. Sur un abonnement de deux ans, cela fait 10.-/mois. Donc, sans offre spéciale, le prix de la connexion de Salt est proche de celle de Sunrise. Or, un modem « fixe » 4G est impératif. Les petits modems MiFi sur batteries peuvent dépanner, mais leur portée WiFi est souvent faible, de même que leurs débits dès qu’on s’éloigne. Les modems 4G fixes sont, eux, équipés de ports Ethernet permettant la création d’un LAN domestique et souvent d’un réseau WiFi plus robuste, acceptant plus que les quelques appareils que permettent les petits modems MiFi.

Aujourd’hui, en comparaison à une connexion à Internet fixe ADSL, VDSL, câble ou FTTH traditionnelles, les tarifs des offres 4G de Yallo et Salt offrent une alternative souvent bien meilleur marché; et cela sans aucun besoin de câblage. Il reste le souci de la variation des débits, propre à la 4G, mais que l’on connaît aussi, dans une certaine mesure, avec les connexions traditionnelles.

 

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NordVPN: le don d’ubiquité

Vous avez sans doute déjà entendu parler de VPN. Cela signifie Virtual Private Network, donc un réseau privé virtuel. L’objectif de cet article est de vous expliquer pourquoi un service VPN va vous devenir rapidement indispensable. J’ai pris comme exemple celui que j’utilise: NordVPN. Je précise, par souci d’objectivité, que je ne suis pas sponsorisé par ce service…

Alors, un VPN, qu’est-ce que c’est?

Prenons le cas le plus simple: un ordinateur A et un ordinateur B. Ils peuvent communiquer ensemble via Internet. Mais les données entre les deux ordinateurs sont faciles à intercepter. On va donc les crypter. Mais même cela n’est pas sans risque. En effet, un système du type man in the middle peut tout à fait intercepter l’entier de la communication. En gros, il s’agit d’un ordinateur qui se place entre l’ordinateur A et l’ordinateur B et qui intercepte les communications. L’ordinateur A croit communiquer avec l’ordinateur B. Et l’ordinateur B avec l’ordinateur A. En réalité, ils communiquent avec l’ordinateur Man in the middle entre eux.

C’est ainsi que fonctionne le filtre de contenu que nous avons à l’école, sur le réseau Swisscom. Nos requêtes à Google ne sont pas transmises directement aux serveurs Google, mais elles sont interceptées par un serveur au milieu, qui va se charger de les analyser et de les filtrer. Les serveurs de Google ne sont pas bêtes et remarquent qu’il y a un truc bizarre. C’est la raison pour laquelle, si on veut utiliser les services de Google à l’école, il faut installer des certificats de sécurité… ou alors on utilise un VPN.

Reprenons nos ordinateurs A et B. On leur installe un logiciel VPN. Ce dernier va permettre une authentification sécurisée entre les deux ordinateurs et créer un tunnel de données complètement et fortement cryptées entre eux. Imaginons que les données soient interceptées, elles sont alors indécodables.

Le VPN est ainsi beaucoup utilisé en entreprise pour permettre à des ordinateurs distants (par exemple de commerciaux en déplacement) d’accéder à des ressources internes de l’entreprise, comme un logiciel de gestion de commandes ou de facturation.

 

Le VPN crée une sorte de tunnel cryptée par lequel transitent les données. D’un point de vue concret, l’ordinateur distant se retrouve dans le même environnement que s’il était dans l’entreprise. Et cela de manière sécurisée. Le chiffrage de la connexion est en effet très complexe.

Si maintenant le serveur sur lequel on se connecte en VPN a un accès à Internet, cela permet de contourner les éventuelles mesures de blocage, filtrage et surveillance rencontrés par l’ordinateur distant. Imaginons maintenant que ce dernier se trouve dans un pays à faible valeur démocratique ajoutée… une dictature, donc. Les connexions avec l’extérieur du pays sont fortement filtrées, surveillées et analysées. En effet, le pays contrôle l’infrastructure de télécommunication. Alors un VPN sur l’ordinateur distant permettrait de se connecter avec un serveur dans un pays démocratique; au hasard la Suisse. Il accéderait alors à Internet comme s’il se trouvait en Suisse. Mais entre la Suisse et la dictature, les communications sont fortement cryptées et sécurisées. C’est un outil qui permet ainsi à des employés de communiquer avec leurs entreprises sans crainte de l’espionnage industriel, à des journalistes de communiquer librement avec leur rédaction et de sortir des informations sensibles, ou à des opposants au régime de faire parvenir, avec un maximum de sécurité pour eux, des informations hors de leur pays. C’est pourquoi les VPN sont interdits dans certains pays, comme la Russie et la Chine, ce qui est un bon indicateur de l’ouverture démocratique de ces pays…

Mais pour nous, simples privés vivants dans un pays démocratique, à quoi peut nous servir un VPN?

Premièrement, cela permet de sécuriser les communications lorsque nous nous connectons avec un réseau WiFi public; dans un restaurant ou un aéroport, par exemple. Il suffit à une personne mal intentionnée d’être connectée au même réseau gratuit que vous pour « sniffer » le réseau et récolter les données qui y circulent. Il peut ainsi potentiellement récupérer certains de vos mots de passe; voir même accéder au contenu de votre ordinateur. En utilisant un VPN, même en étant connectées sur un réseau WiFi ouvert, toutes les connexions réseau passent par le tunnel de données et sont cryptées. Cela permet de sécuriser l’accès à sa plateforme d’ebanking lorsqu’on est en déplacement… ou simplement à son compte Facebook.

Deuxièmement, et vous l’aurez relevé si vous avez lu attentivement ci-dessus: on peut changer l’origine géographique de sa connexion à Internet. Combien de fois, en voulant regarder en replay une émission de France Télévision ou de la BBC, vous êtes-vous retrouvé devant ce message frustrant?

Ô rage! Ô désespoir!

Les VPN les plus performants permettent de sélectionner le pays du serveur avec lequel on va se connecter. Et le tour est joué!

Connexion en Macronnerie

Les frustrés de Netflix Suisse, devant le catalogue anémique, pourront, avec certains VPN, profiter du catalogue de Netflix USA ou de Netflix France.

Netfilx USA… ça nous change de Netflix Suisse

Attention: Netflix mène une traque active aux VPN. Ce qui fonctionne aujourd’hui peut cesser de fonctionner demain…

Un VPN nous donne ainsi le don d’ubiquité, puisqu’on peut être en Suisse, alors qu’en réalité on est connecté à Internet depuis l’Islande.

 

Comment choisir son VPN?

Il existe des services de VPN gratuits, mais ils sont souvent lents et peu sécurisés. En choisissant un service de VPN payant, on peut s’attendre à un certain niveau de service, une connexion assez rapide pour faire du streaming et enfin à une sécurité optimale. Il faut préférer un service de VPN qui ne conserve aucun log (traces) de connexions et qui soit si possible basé dans un pays démocratiquement sécurisé. Il vaut ainsi mieux éviter les compagnies américaines…

VyprVPN est ainsi un service suisse, mais relativement onéreux. Pour ma part, j’ai choisi NordVPN, qui est moins cher et qui surtout permet de protéger 6 appareils. Ainsi, les Mac, iPhone et iPad de la famille sont équipés.

La configuration est simple; il suffit de télécharger une application gratuite sur les store d’Apple. Ensuite, on peut choisir soit la connexion automatique (dans ce cas on se retrouvera souvent dans son propre pays), soit une connexion par pays.

La vitesse de connexion est vraiment rapide; à peine plus lente que la connexion sans passé par le VPN. C’est un réel avantage pour le streaming de vidéos.

Il faut aussi tenir compte des pays dans lesquels se trouvent les serveurs. Ainsi, AirVPN n’a pas de serveur en France; il n’est donc pas possible de faire passer sa connexion comme étant hexagonale.

Voici un comparatif de différentes solutions de VPN: https://www.techadvisor.fr/banc-essai/ordinateurs/meilleurs-vpn-3655723/

 

Enfin, pour approfondir le sujet:

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Education aux médias: ressources

En cette ère d’alternative facts, outre une bonne relecture de 1984 et de Fahrenheit 451 (ce qui évite d’avoir à lire Technique du coup d’état), il est important d’apprendre à nos élèves à réaliser une recherche correcte et à critiquer ses sources; en particulier sur Internet.

Le Québec s’est penché sur la question et a mis à disposition d’excellents outils à travers ce site web: http://www.faireunerecherche.fse.ulaval.ca

On y trouve en particulier des affiches pour la classe:

Processus d’une recherche:

 

Et une sur la technique des 3QPOC pour évaluer un site web:

Très intéressant aussi, une grille d’évaluation d’un site web, disponible aussi au format Word pour que l’enseignant puisse l’adapter à ses besoins:

Les outils existent; il n’y a plus d’excuse pour ne pas apprendre à nos élèves à faire des recherches efficaces et critiques!


Remplacement ligne ADSL par connexion 4G/LTE: Salt se fiche de ses clients

Comme je l’ai déjà démontré, dans les régions périphériques, il est possible de remplacer le poussif et onéreux ADSL de Swisscom par une connexion fixe 4G, avec succès. Le problème est que lorsqu’on désire réaliser une installation plus conséquente, avec des antennes fixes afin de pouvoir stabiliser le débit, on se heurte à un mur. Il faut en effet connaître l’emplacement des antennes Salt les plus proches, les fréquences d’émission, direction d’émission et enfin la polarisation du train d’ondes.

Toutes ces informations, j’avais pu, par diverses sources plus (peu) ou moins (surtout) officielles, les obtenir pour mon domicile, après 2 mois de bataille acharnée contre Salt.

La semaine passée, j’ai voulu tester si Salt avait amélioré son service après-vente… et cela a été kafkaïen!Au point 2 des conditions générales de Salt, voici ce qu’on y lit:

https___www-salt-ch_media_filer_public_d2_69_d269b2d3-af88-41ba-bc60-a1c1152600e2_gtc_res_soho_fr-pdf

Voici donc le message que j’ai envoyé à Salt, via le formulaire de contact:

Bonjour,

Dans vos conditions générales, vous stipulez « vous êtes responsable de vos appareils et de vos accessoires, y compris de leur installation, réglage, bon fonctionnement et compatibilité avec les réseaux et les Services utilisés. », ce qui me paraît évident. Afin de pouvoir m’y conformer, je vous serais reconnaissant de bien vouloir me communiquer les informations suivantes: localisation des antennes relais Salt à proximité de mon domicile, la polarisation du signal, les directions et les fréquences d’émission, en particulier pour la 4G.

En vous remerciant par avance, je vous prie, Madame, Monsieur, d’accepter mes meilleures salutations.

Et voici la réponse:

Bonjour Monsieur Genevey,

Merci d’avoir contacté le service client de Salt. Je suis Marianne et j’ai pu faire des recherches concernant votre demande.

A propos, je peux vous dire que quatre antennes se trouvent à proximité de votre domicile, toutes marchent correctement selon nos sources, que ce soit en 3G ou en 4G. Pour ce qui est de vos autres questions nous n’avons malheureusement pas accès à ces informations.

Si en revanche vous avez des problèmes pour vous connexion je vous serais gré de répondre aux questions suivantes afin que nos équipes techniques puissent analyser au mieux votre cas.
Merci de nous indiquer:
• le ou les numéros des téléphones qui rencontrent le problème
• depuis quand vous avez ce problème de réseau
• l’adresse précise où se pose le problème
• ce problème est-il lié à un site géographique particulier ou bien l’avez-vous quel que soit l’endroit où vous vous déplacez ?
• le problème existe-t-il aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur immédiat de la maison ou de l’appartement ?
• Pouvez-vous donner 3 exemples précis d’appels sortants et entrants ou de messages n’ayant pu aboutir correctement (Jour, heure, numéro appelé ou appelant)
• le problème concerne-t-il aussi bien les appels, les SMS, l’accès à internet ?
• quelles mesures ont déjà été prises pour essayer de solutionner le problème ? (Redémarrage téléphone, réinstallation carte SIM, test carte SIM sur autre appareil)
• Disposez-vous d’une ligne téléphonique fixe ? D’un réseau wifi ?
Y a-t-il autre chose que nous puissions faire pour vous aider ? Si c’est le cas, vous pouvez répondre à ce message ou nous contacter par téléphone gratuitement au 0800 700 700.

En espérant que ces informations vous ont été utiles.

Merci.

Autant dire que je n’ai pas eu de réponse à mes demandes, complètement incomprises. J’ai donc répondu:

Bonjour,

Je vous remercie pour votre réponse rapide. Malheureusement, elle ne m’aide en rien. Afin d’améliorer la stabilité de mon débit à domicile, j’ai installé des antennes fixes 4G/LTE. Afin de pouvoir les orienter correctement et de vérifier la compatibilité de ce matériel avec votre réseau, j’ai absolument besoin des informations demandées.
Je vous serais donc reconnaissant de bien vouloir m’indiquer à qui je dois m’adresser pour obtenir ces information.
Meilleures salutations,
F. Genevey
La réponse n’a pas tardé (Salt a au moins l’avantage d’être réactif):
Re-Bonjour Monsieur Genevey,
Suite à notre dernier échange de messages, j’ai essayé de vous contacter par téléphone, mais sans succès.

J’ai pu contacter le service spécifique qui gère tout ce qui est lié aux antennes. Il s’avère que les informations que vous demandez ne peuvent effectivement pas etre communiquées au public, vous pouvez cependant vous adressez aux fonctionnaires de votre commune, mais ils ne pourront vous renseigner sur les fréquences et la polarisation des antennes.

En m’excusant pour ce contretemps.

Merci

Les conditions générales de Salt m’imposent la responsabilité de la conformité de mon installation, mais Salt refuse de transmettre à ses clients les informations qui leur permettraient de sélectionner et d’installer du matériel qui soit conforme. Pour moi, cette clause est donc abusive. Voici donc ma réponse:
Bonjour,

Je me retrouve donc face à un paradoxe: vos conditions générales rendent vos clients responsables de la compatibilité de leur matériel, mais sans pouvoir leur fournir les moyens de contrôle nécessaires. Pouvez-vous donc me confirmer que cette clause de responsabilité est donc invalide?
Pour ce qui est de l’emplacement des antennes, me situant en campagne, elles se trouvent réparties sur plusieurs communes. Vous comprendrez donc que, dans la mesure où vous disposez de cette information, qu’elle semble être publique puisque vous me dirigez vers ma commune, je ne comprends pas pourquoi il n’est pas possible de me la communiquer.
Meilleures salutations,
F. Genevey
Et cinq jours après ce message, je suis toujours sans réponse… Autant dire que Salt a un énorme problème de communication; un comble pour une entreprise de télécommunication!

Réaliser des schémas électroniques en ligne

Jusqu’à maintenant, pour réaliser des schémas électroniques, nous pouvions compter sur Fritzing et FidoCadJ. Mais aucun des deux ne me convient vraiment.

J’ai découvert il y a peu une nouvelle solution, en ligne et gratuite: EasyEDA – https://easyeda.com

electronic-circuit-design-easyeda

Et je dois dire que j’aime vraiment. Le logiciel demande une prise en main. Une fois les bases acquises, c’est un outil vraiment puissant et simple à utiliser. L’export se fait en PNG, SVG, PDF… Enfin, les utilisateurs peuvent créer leurs propres composants et les partager. Dès lors, c’est une très importante base de composants qui est à disposition.

Et voilà le résultat:

circuit-1

 


Salt: un service technique au régime sans sel

Dans l’article précédent, j’annonçais vouloir quitter ma connexion ADSL Swisscom au profit d’un modem 4G/LTE sur Salt (ex-Orange Suisse). Après avoir fait des tests de bande passante sur une longue période à l’aide de mon iPhone, j’avais acheté un modem 4G/LTE qui m’avait donné des débits excellents. J’ai donc résilié mon abonnement ADLS et pris un abonnement Surf Unlimited chez Salt… et depuis, j’ai des débits qui oscillent entre le misérable et le bon… avec une très très grosse prédominance sur le misérable.

Capture d’écran 2015-05-29 à 09.54.16

Mon débit en 4G…

 

Je précise que je n’ai pas encore reçu la carte SIM définitive de Salt (5 jours de délai…), et que j’utilise toujours celle de mon iPhone pour faire les tests. Cela m’a aussi permis de tester le SAV de Salt afin de connaître la raison de cette brusque chute du débit. S’il y a très peu d’attente pour obtenir un interlocuteur, par contre, il n’y a pas de moyen de contacter le service technique. C’est à lui de vous rappeler.. et j’attends… depuis 2 jours! J’avais cru lire que Salt se voulait une marque haut de gamme, axée sur le service à la clientèle. Pour le moment, c’est une marque sans service technique à la clientèle que j’expérimente. A suivre…


Modem 4G/LTE: une alternative à l’ADSL de Swisscom

J’habite au centre d’un village qui surplombe la Glâne fribourgeoise; donc pas au bout du monde. Mais ma maison est à 3km du central téléphonique de Swisscom et il n’y a ni fibre, ni CATV dans mon village. Depuis 8 ans, ma seule solution pour me connecter à Internet est donc l’ADSL avec un débit misérable, pour le prix de 49.-/mois.

Jugez plutôt:

Capture d’écran 2015-05-27 à 00.04.14

 

À cela s’ajoute le fait que la connexion est très instable et que j’ai de très nombreuses coupures, alors que les techniciens Swisscom m’assurent que tout fonctionne pour le mieux. Cela fait donc des années que je cherche une alternative à l’ADSL de Swisscom… et je l’ai enfin trouvée!

 

Étant récemment passé pour mon abonnement de téléphonie mobile chez Salt (ex-Orange Suisse), je me suis rendu compte que je recevais depuis mon domicile la 4G à un débit élevé; alors qu’avec mon ancien abonnement mobile Swisscom, je ne recevais que rarement de la 4G, assez lente, et le plus souvent de la 3G à un débit plafonné. Pourquoi donc ne pas remplacer mon modem ADSL par un modem 4G?

Salt propose un abonnement Surf Unlimited pour 35.-/mois, uniquement data, sans voix. Cet abonnement est vraiment illimité et son utilisation dans un modem 4G est autorisée, comme me l’ont confirmé plusieurs personnes chez Salt:

Capture d’écran 2015-05-27 à 09.27.34

(Oui, chez Salt, on te tutoie, comme chez Ikea…). Quant au lien donné, il est ici et renvoie vers cet article sur l’ancien site d’Orange. Cet abonnement est dissocié de mon abonnement de téléphonie mobile et est résiliable mensuellement! Ainsi, le jour (lointain) où mon village sera fibré, ou qu’une technologie nouvelle rende le débit de la ligne cuivre convenable, il n’y aura aucun problème pour résilier cet abonnement 4G.

Il reste la question du modem-routeur 4G. On en trouve de nombreux, souvent couplés à une batterie, pour permettre de créer des points d’accès mobiles. Le problème est qu’ils sont en général limités à 5 appareils par WiFi et ne disposent pas de ports Ethernet pour le LAN. Je me suis tourné vers un modem spécifique: le D-Link DWR-921, au prix de 200.-. Il fonctionne soit en bi-mode ADSL + 4G, par redondance pour garantir une connexion, soit uniquement en 4G. Rien qu’avec la différence du prix des abonnements, le modem est amorti en à peine plus d’une année.

DWR_921_Image_Front

DWR_921_Image_Back

Comme on peut le voir sur les images, il est doté de deux grandes antennes, qui améliorent sensiblement la réception et l’émission en 4G par rapport à un smartphone. Il dispose aussi de 4 ports Ethernet et du WiFi. Il est donc parfaitement intégrable dans son réseau domestique, en lieu et place de son modem ADSL. Attention: il faut une carte SIM standard, aucun adaptateur pour une micro-SIM ou une nano-SIM n’étant fourni. J’ai dû imprimer un tel adaptateur avec mon imprimante 3D pour faire les tests avec la nano-SIM de mon iPhone. La configuration du modem est  simple: un code PIN, puis les réglages habituels et c’est tout.

Maintenant, qu’est-ce que cela donne d’un point de vue des performances? Et bien, après 8 ans de larmes, de sang et de sueur avec Swisscom, c’est une renaissance! Jugez plutôt!

Capture d’écran 2015-05-26 à 23.59.18

Il va falloir maintenant étudier la stabilité de la connexion et du débit. Les premiers tests ont été bons; mais il faut voir à moyen terme. A priori, cela ne pourra pas être pire que ma connexion ADSL qui tombait toutes les 10 minutes…

Aujourd’hui, j’ai donc commandé une carte SIM avec un abonnement Surf Unlimited chez Salt et je me suis empressé de dénoncer mon contrat ADSL chez Swisscom. Cela faisait 8 ans que j’attendais ce moment!


Le RSS, vraie bonne idée, se meurt

De moins en moins de sites web proposent un flux RSS. Pourtant, c’est l’une des technologies les plus utiles sur Internet pour tout PressMITIC qui se respecte.

 

Les portes du flux

Commençons par le début: le flux RSS (Really Simple Syndication) est un format de données utilisé pour la syndication du contenu web… je cite Wikipédia. En fait, c’est très simple: il s’agit de mettre à disposition tout ou partie du contenu d’un site web selon un format unifié. L’âge d’or du RSS date de l’explosion des blogs sur Internet. Ainsi, pour chaque nouvel article publié, le flux RSS se met à jour, incluant tout ou partie de l’article. Le principal avantage est que le flux RSS se crée et se met à jour automatiquement, sans intervention du blogueur.

rss

Logo RSS

Allumer le flux

L’utilité du RSS était de pouvoir afficher en direct le contenu d’un site web dans un autre. Mais surtout, très vite des sites agrégateurs de contenu sont arrivés, comme Netvibes, Feedly ou Digg. Mais celui qui tenait le haut du pavé était bien Google Reader. Très vite, des logiciels d’agrégation de flux RSS sont arrivés sur le marché, comme l’excellent NetNewsWire.

Grâce aux flux RSS et aux agrégateurs, il est possible de centraliser au même endroit le contenu de centaines de sites web, toujours à jour, et souvent consultable même hors de toute connexion. Il faut bien se rendre compte que l’Internet mobile, à cette époque, était une chose très onéreuse, très rare et très lente. Un agrégateur ne charge que le contenu des articles, sans se soucier du reste du site, à commencer par la publicité. Et surtout il suffit de lancer son logiciel pour que l’ensemble du contenu soit mis à jour. En un coup d’oeil, on peut voir quels sites ont été mis à jour et proposent de nouveaux articles… c’est un peu l’ancêtre des notifications actuelles.

 

NetNewsWire - 8515 unread - Extended Trial

Les flux RSS et un agrégateur sont indispensables pour faire de la veille. En tant que PressMITIC, je peux suivre ce qui se passe sur les principaux sites technologiques et pédagogiques. Surtout, je suis avisé dès qu’un nouvel article est publié, ce qui m’évite de devoir aller visiter des sites qui n’ont rien de neuf à proposer. Par ailleurs, une vision globale des titres des nouveaux articles et un moteur de recherche intégré à l’agrégateur permettent d’avoir une vision d’ensemble et de rapidement trouver l’information.

 

Requiem pour un flux

Mais si les flux RSS sont si pratiques, pourquoi sont-ils menacés? Simplement parce que le web change et surtout la manière de le consommer change aussi. Les blogs cèdent la place aux réseaux sociaux et ceux-ci ont tout intérêt à garder les internautes sur leur site afin de dégager de confortables revenus publicitaires. Les flux RSS vont donc à l’encontre de leurs intérêts économiques. Par ailleurs, il y a de plus en plus un glissement vers un usage mobile d’Internet sur smartphones et tablettes. Cet usage passe le plus souvent moins par un navigateur que par des applications dédiées. Ainsi, même les sites de recettes de cuisine ont leur propre application. A nouveau, l’objectif étant de rendre captif l’utilisateur, la suppression des flux RSS va empêcher la consultation du contenu hors du cadre prévu par l’éditeur. Enfin, Google, dont les principaux revenus sont issus de la publicité en ligne, a désactivé son service Google Reader, qui était l’un des plus utilisés par les Internautes pour la consultation des flux.

Aujourd’hui, de moins en moins de sites proposent de flux RSS et je le déplore. Grâce à eux, je peux suivre quotidiennement une dizaine de sites web.