Catégorie : Education aux médias

Le RSS, vraie bonne idée, se meurt

De moins en moins de sites web proposent un flux RSS. Pourtant, c’est l’une des technologies les plus utiles sur Internet pour tout PressMITIC qui se respecte.

 

Les portes du flux

Commençons par le début: le flux RSS (Really Simple Syndication) est un format de données utilisé pour la syndication du contenu web… je cite Wikipédia. En fait, c’est très simple: il s’agit de mettre à disposition tout ou partie du contenu d’un site web selon un format unifié. L’âge d’or du RSS date de l’explosion des blogs sur Internet. Ainsi, pour chaque nouvel article publié, le flux RSS se met à jour, incluant tout ou partie de l’article. Le principal avantage est que le flux RSS se crée et se met à jour automatiquement, sans intervention du blogueur.

rss

Logo RSS

Allumer le flux

L’utilité du RSS était de pouvoir afficher en direct le contenu d’un site web dans un autre. Mais surtout, très vite des sites agrégateurs de contenu sont arrivés, comme Netvibes, Feedly ou Digg. Mais celui qui tenait le haut du pavé était bien Google Reader. Très vite, des logiciels d’agrégation de flux RSS sont arrivés sur le marché, comme l’excellent NetNewsWire.

Grâce aux flux RSS et aux agrégateurs, il est possible de centraliser au même endroit le contenu de centaines de sites web, toujours à jour, et souvent consultable même hors de toute connexion. Il faut bien se rendre compte que l’Internet mobile, à cette époque, était une chose très onéreuse, très rare et très lente. Un agrégateur ne charge que le contenu des articles, sans se soucier du reste du site, à commencer par la publicité. Et surtout il suffit de lancer son logiciel pour que l’ensemble du contenu soit mis à jour. En un coup d’oeil, on peut voir quels sites ont été mis à jour et proposent de nouveaux articles… c’est un peu l’ancêtre des notifications actuelles.

 

NetNewsWire - 8515 unread - Extended Trial

Les flux RSS et un agrégateur sont indispensables pour faire de la veille. En tant que PressMITIC, je peux suivre ce qui se passe sur les principaux sites technologiques et pédagogiques. Surtout, je suis avisé dès qu’un nouvel article est publié, ce qui m’évite de devoir aller visiter des sites qui n’ont rien de neuf à proposer. Par ailleurs, une vision globale des titres des nouveaux articles et un moteur de recherche intégré à l’agrégateur permettent d’avoir une vision d’ensemble et de rapidement trouver l’information.

 

Requiem pour un flux

Mais si les flux RSS sont si pratiques, pourquoi sont-ils menacés? Simplement parce que le web change et surtout la manière de le consommer change aussi. Les blogs cèdent la place aux réseaux sociaux et ceux-ci ont tout intérêt à garder les internautes sur leur site afin de dégager de confortables revenus publicitaires. Les flux RSS vont donc à l’encontre de leurs intérêts économiques. Par ailleurs, il y a de plus en plus un glissement vers un usage mobile d’Internet sur smartphones et tablettes. Cet usage passe le plus souvent moins par un navigateur que par des applications dédiées. Ainsi, même les sites de recettes de cuisine ont leur propre application. A nouveau, l’objectif étant de rendre captif l’utilisateur, la suppression des flux RSS va empêcher la consultation du contenu hors du cadre prévu par l’éditeur. Enfin, Google, dont les principaux revenus sont issus de la publicité en ligne, a désactivé son service Google Reader, qui était l’un des plus utilisés par les Internautes pour la consultation des flux.

Aujourd’hui, de moins en moins de sites proposent de flux RSS et je le déplore. Grâce à eux, je peux suivre quotidiennement une dizaine de sites web.

 

 


Une heure de code

Du 8 au 14 décembre, c’est la semaine “une heure de code” (hour of code)!

http://hourofcode.com/us/fr

Afin de démystifier le code informatique, la programmation et sensibiliser les jeunes sur les métiers de l’informatique, l’heure de code met à disposition de nombreuses activités pour s’initier de manière ludique à la programmation.

Si l’initiative est américaine, la plupart des exercices, des tutoriels et des vidéos de présentation on été traduits dans de nombreuses langues, dont le français. L’excellente nouvelle est que tout reste accessible durant toute l’année.

Chers collègues enseignants, je vous invite non seulement à permettre à vos élèves de faire une heure de code (au moins!), mais à le faire vous aussi!


Des ressources pour BeeBot et ProBot

Voici deux liens contenant de nombreuses ressources pour les robots Beebot et Probot:

http://www.scoop.it/t/bee-bots-and-pro-bots

http://www.communication4all.co.uk/http/BeeBot.htm

Et enfin, voici une petite vidéo amusante d’un tango entre Beebots:


Youtube… mais sans la pub

Il existe de nombreuses vidéos pédagogiques sur Youtube. Comment mieux expliquer l’action d’un tremblement de terre qu‘en regardant ses effets? Bref, Youtube est devenu un outil pédagogique incontournable.

Par contre, ce qui est plus contestable dans un milieu éducatif, c’est la publicité avant les vidéos et les suggestions à la fin des vidéos. Il existe aujourd’hui un moyen de s’en passer, sans pour autant devoir télécharger les vidéos localement et les nettoyer: le site http://viewpure.com.

Safari

Tout n’est pas encore parfaitement au point; les accents ne sont par exemple pas parfaitement supportés. Mais l’outil est déjà parfaitement utilisable. Il fonctionne de deux manières: soit on entre directement dans le champ de recherche l’URL de la vidéo Youtube, soit un l’utilise comme un moteur de recherche.


Education musicale… et éducation à l’image

Regardez cette vidéo:

Les musiciens retracent l’évolution de la saga Batman, depuis la série des années 50 à la version 2012. Non seulement ils mettent en évidence l’évolution musicale, mais aussi visuelle de Batman: trois époques, trois musiques, trois voitures, trois ambiances visuelles. Le violoncelle aussi évolue, de l’alu à la fibre de carbone.

Voilà donc un document intéressant pour parler d’histoire du cinéma, d’histoire musicale et d’histoire visuelle avec les élèves. Si le sujet est le même, chaque époque se le réapproprie, tout comme chaque époque construisait ses églises avec un style particulier.


Une BiblioBox/PirateBox à l’école (iPad & Raspberry Pi inside)

Vous le savez sans doute, les iPad, tablettes et smartphones ne sont pas en odeur de sainteté dans les écoles de notre canton. J’en veux pour preuve l’avant-dernier paragraphe de cet article: Lire, écrire, compter, coder – LeTemps.ch

Ce billet s’adresse donc aux autres: écoles privées, écoles pilotes, écoles désobéissantes, écoles d’ailleurs sur Terre, enseignement spécialisé, mais aussi aux bibliothèques scolaires ou pas, centres culturels… Quant à nous, chers collègues enseignants, nous continuerons à regarder passer le train.

Imaginons donc une situation complètement science-fictionnelle: une classe dont les élèves sont équipés d’iPad. Normalement, un réseau WiFi dopé aux épinards et une connexion WiFi qui dépote devraient arroser la classe. Le partage de fichiers se fait simplement par DropBox ou un système similaire, comme OwnCloud. Mais que se passe-t-il quand la classe se retrouve en pleine nature, en camp ou en déplacement? Pourquoi se passer de l’iPad quand on va étudier la flore sur le terrain quand il existe des applications exceptionnelles (comme ici: http://00.lc/y3 ou ici: http://00.lc/y4)? Que faire, dans ces cas, lorsqu’on doit partager un fichier et qu’il n’y a pas de réseau WiFi?

C’est là où intervient la PirateBox. Oh, ne vous laissez pas impressionner par le nom; il ne sert qu’à effrayer la classe dirigeante. En réalité, la PirateBox n’est qu’un petit routeur portable capable de générer son propre réseau WiFi (on parle dans ce cas de WiFi ad hoc, mille sabords!). Il forme alors un petit réseau indépendant, qui n’est ni connecté à Internet, ni à un Intranet.

Source: http://piratebox.cc/photos

Source: http://piratebox.cc/photos

A quoi peut-il bien servir alors? Et bien au partage de fichiers! Le routeur est aussi un serveur de fichiers, sur lequel les appareils mobiles (tablettes, smartphones, ordinateurs portables…) peuvent se connecter et échanger des fichiers.

Ces routeurs peuvent être alimentés par le réseau ou par des batteries. Il existe du matériel bon marché tout prêt, tout comme il est possible d’en bricoler un à l’aide d’un Raspberry Pi.

Et à quoi est ce que cela sert? Et bien, il suffit de se trouver à portée du réseau ad hoc de la PirateBox pour avoir accès à son contenu et pouvoir s’échanger des fichiers. Même au milieu d’une forêt!

Source: http://piratebox.cc/photos

Source: http://piratebox.cc/photos

Les élèves, au pied d’un arbre, doivent regarder une courte vidéo explicative? Ils peuvent la télécharger. Lorsque les élèves se trouvent dans une classe non couverte par le réseau WiFi, avec une PirateBox, l’enseignant peut partager ses fiches. Cela permet aussi de partager des fichiers entre diverses personnes sans devoir donner le mot de passe du WiFi local.

piratebox19

Et dans le cadre d’une bibliothèque scolaire? Il faut savoir que toute oeuvre dont l’auteur est mort depuis 75 est dans le domaine public. Cela laisse un choix énorme d’ouvrages, souvent disponibles en ebooks, par exemple ici ou ici. Imaginez donc une petite PirateBox – qui dans ce cas va s’appeler une BiblioBox) dans la bibliothèque, permettant aux élèves de télécharger gratuitement des livres mis à disposition par le ou la bibliothécaire. Ces livres sont ensuite acquis à l’élève; plus besoin de les rendre. C’est aussi un excellent moyen de mettre à disposition des fiches de lecture.

LibraryBox v2.0 from Jason Griffey on Vimeo.

 

Ressources:

http://piratebox.cc

http://librarybox.us

http://bibliobox.net

http://cosmicbox.leschatscosmiques.net/doc/BiblioBox.pdf


ScratchJr: tutoriels et documentation en français

chatjrScratchJr est une application iPad dérivée du célèbre Scratch, développé par le MIT et qui permet aux enfants d’apprendre la programmation.

Nos collègues québécois viennent de publier une très complète documentation en français pour utiliser ce logiciel!

A lire ici: http://tablettes.recitmst.qc.ca/scratchjr-tutoriel-pour-debutant/


Education aux médias

Quand j’ai fait ma didactique de géographie à la HEP, j’y ai appris une chose qui m’a marquée: prendre 5 minutes pour discuter avec les élèves d’une image de l’actualité en rapport avec la géographie, c’est 5 minutes bien investies dans la culture générale et géographique. Le PressMITIC en moi ajouterait que c’est aussi 5 minutes bien investies dans l’éducation aux médias.

Je me souviens en particulier de l’éruption d’avril 2010 du Eyjafjallajökull en Islande, qui avait cloué au sol la quasi-totalité des avions en Europe. La RTS, qui tous les vendredis laissait la place à un cinéaste pour s’exprimer sur l’actualité de la semaine, avait alors diffusé ce document, qui nous avait été présenté à la HEP:

[videojs mp4= »https://mitic.education/wp-content/uploads/2014/06/volcan.mov »]

Un travail de cinéaste, pas de journaliste, avec une mise en scène et un parti pris. De quoi dépasser amplement les 5 minutes à disposition pour l’analyser.

Aujourd’hui, je tombe sur cette photo de Massimo Sestini:

Bq2F1MVCYAAkfKD.jpg-large

 

Elle représente des réfugiés africains sur un bateau en Méditerranée. Brusquement, les statistiques de réfugiés morts en mer ont un visage. On comprend les conditions dantesques de ces traversées: bateau surchargés, pas de système de sauvetage… qui amènent aux drames qui ne font plus que les pages faits divers de nos journaux. Voilà qui permet de prendre conscience des risques que ces migrants sont prêts à prendre, pourquoi, pour aller où, pour faire quoi. Une bonne introduction au thème des migrations.