Rideau de fin pour mitic.education

  • 2007: Edurobot.ch: j’ai créé et mis à disposition des enseignants de très grandes quantités de documents pour l’utilisation de robots pédagogiques, comme les Lego Mindstorms et les Bee-Bot. L’époque des pionniers.
  • 2014: Mitic.education: j’ai partagé de nombreuses astuces, tutoriels et ressources en lien avec l’informatique pédagogique, dans 332 articles. L’époque de l’intégration.
  • 2023: après une pandémie, une overdose d’informatique, des millions investis, cela fait 60 jours que j’attends la livraison de piles pour mon école. Oui, de bêtes piles AA. Les procédures auront eu la peau de l’informatique pédagogique. L’époque de la désillusion.

Il est temps de tirer la prise de mitic.education. L’aventure continue sur L’atelier de Fred. Et mitic.education, ainsi que son contenu, va continuer à rester accessible à cette adresse. Ce site, par contre, ne sera plus mis à jour.


Créer un trophée scolaire avec Silhouette Studio et une découpeuse laser

Celles et ceux qui suivent ce blog ont probablement vu que j’utilise Silhouette Studio pour créer des objets pour la découpeuse laser. C’est en effet l’un des meilleurs logiciels de vectorisation, et surtout un logiciel de dessin vectoriel très simple.

Aujourd’hui, je dois créer un trophée pour un concours d’écritures de nouvelles dans mon école. Les géniales bibliothécaires de mon établissement m’ont demandé cela:

Bon, vu la finesse du bec de la plume: aucune chance. Idem pour l’écriture, malgré notre excellente Prusa. Ce serait beaucoup de travail pour un résultat fragile et décevant. Par contre, nous avons la chance, dans mon école, d’avoir une découpeuse laser, en plus des deux imprimantes 3D. Et là, il y a quelque chose à faire en Plexiglas. Voici un exemple:

La carte d’invitation ci-dessus a été réalisée avec Silhouette Studio. Les images ont été vectorisées et le texte ajouté.

J’ai donc proposé un trophée réalisé en Plexiglas transparent, avec un support en bois. L’idée est d’utiliser le logiciel de la Silhouette Cameo, à portée de tous les enseignants.

Etape 1: Dessiner le trophée

Pour cette étape, pas de problème pour qui sait utiliser une Silhouette Cameo. On importe, vectorise, dessine, écrit. Cela peut se faire sur la version gratuite Silhouette Studio, qui reste l’un des meilleurs outils de vectorisation. On met déjà en couleurs différentes les différents calques. Ici: rouge = coupe, noir = gravure.

Prototype 1
Premier projet. Le nom de l’élève vainqueur va remplacer celui de Lovecraft.

Je suis parti d’un dessin de plume, vectorisé. Le socle est un rectangle. J’ai utilisé l’outil offset pour réaliser le tour de la plume. J’ai fusionné le rectangle et le tour de la plume. J’ai ensuite corrigé certains points et ajouté des arrondis sur le rectangle.

Projet final, avec les arrondis

Etape 2: Export SVG

La découpeuse laser a besoin d’un dessin au format SVG. L’export n’est possible qu’avec la version Buisness de Silhouette Studio. La bonne nouvelle: il suffit d’un ordinateur équipé dans l’école pour pouvoir le faire, en ouvrant le fichier Silhouette Studio réalisé sur un autre ordinateur. C’est notre cas dans mon école: 3 ordinateurs ont la licence Buisness et j’en ai une à titre personnel. Sinon, on peut demander à une connaissance qui la possède (par exemple moi…) ou à un FabLab (j’y reviendrai).

Export SVG

Etape 3: import dans le logiciel de découpe et prototype

Pour le moment, je n’ai fait qu’un prototype en contreplaqué, moins cher que le pexi. Après validation, le projet définitif sera réalisé en plexiglas. Le plexi que nous utilisons a exactement la même épaisseur que celle de la lame de la scie circulaire de la salle des Travaux Manuels de l’école. La réalisation du socle en bois sera donc très simple. Le prototype a été réalisé sur ma découpeuse laser personnelle. Le projet final sera fait sur celle de l’école.

Découpe du prototype
Prototype en contreplaqué pour validation

Et voici le prototype en Plexiglas, réalisé dans une chute.

Il reste le socle à faire en bois, modifier le nom pour mettre celui du vainqueur et découper la version finale.

Conclusion

En partant d’un logiciel simple et très utilisé par les enseignants, Silhouette Studio, on voit que le saut vers la découpeuse laser est très facile; car il suffit d’avoir accès à une licence Silhouette Studio Business, qui pourra ouvrir le projet et l’exporter en SVG. Cela permet de se passer d’Inkscape ou d’Illustrator, bien plus complexes d’accès. Surtout, cela ouvre la porte de la découpe laser aux plus grands nombres.


Astuce imprimante 3D: l’écrou à sertir

J’avais besoin d’un support pour une platine électronique, avec un pas de vis pour la fixer. Visser dans le PLA d’une impression 3D est certes possible, mais la tenue est mauvaise. J’ai donc testé, aujourd’hui, l’écrou à sertir (Hot Melt Insert Nuts, en anglais).

Il s’agit d’un écrou cranté, qu’on sertit dans du plastique en le réchauffant avec la panne d’un fer à souder. Et bien, cela fonctionne du tonnerre! C’est rapide, simple et solide.


Banques de sons

Pour la sonorisation ou le bruitage de podcasts et vidéos, voici quelques banques de sons librement accessibles:


A quoi servent les imprimantes 3D à l’école?

Les imprimantes 3D ont le vent en poupe ces dernières années et leur utilisation s’étend de plus en plus, y compris dans le milieu scolaire. En effet, ces outils peuvent être particulièrement utiles pour aider les élèves à mieux comprendre certains concepts et à développer leur créativité. Mais comment utiliser les imprimantes 3D à l’école de manière efficace et en valorisant le travail des élèves ?


Tout d’abord, il est important de souligner que l’utilisation des imprimantes 3D à l’école nécessite une préparation et une planification adéquates. Il convient de définir les objectifs pédagogiques visés et de choisir les projets qui permettront de les atteindre de manière concrète et ludique. Par exemple, on peut utiliser l’impression 3D pour illustrer des concepts mathématiques en fabriquant des modèles de solides géométriques, ou pour aborder des thèmes scientifiques en créant des maquettes de systèmes biologiques ou de phénomènes physiques.
Il est également important de prendre en compte les contraintes techniques et logistiques liées à l’utilisation de ces outils. Il faudra par exemple s’assurer de disposer d’une imprimante 3D de qualité et fiable, et de la formation et du support nécessaires pour son utilisation. Il conviendra également de mettre en place un système de gestion des impressions et de suivi des projets, afin d’optimiser l’utilisation de l’outil et de favoriser la collaboration entre élèves.
Enfin, il est essentiel de valoriser le travail des élèves et de leur donner l’opportunité de mettre en œuvre leur créativité et leur esprit de découverte. Pour cela, il est recommandé de les impliquer dans la définition des projets et de leur laisser une certaine liberté dans la conception et la réalisation de leurs créations. On peut par exemple leur donner pour consigne de créer une pièce ou un objet à partir d’une fonction précise, ou de résoudre un problème technique en utilisant l’impression 3D.
Voici trois exemples d’utilisation des imprimantes 3D à l’école :

  1. En classe de science, les élèves peuvent utiliser une imprimante 3D pour créer des modèles de cellules, de systèmes organiques ou de structures moléculaires. Cela leur permet de mieux comprendre ces concepts et de les visualiser de manière concrète.
  2. En technologie, les élèves peuvent utiliser une imprimante 3D pour créer des prototypes de leurs propres inventions. Cela leur donne l’opportunité de mettre en pratique leurs connaissances et de voir comment leur création pourrait fonctionner dans la vie réelle.
  3. En mathématiques, les élèves peuvent utiliser une imprimante 3D pour créer des modèles de solides géométriques et les manipuler pour mieux comprendre leurs propriétés. Cela peut aider à rendre l’apprentissage de ces concepts plus concret et plus facile à comprendre.

    En plus de ces avantages pour l’apprentissage, l’utilisation des imprimantes 3D peut également valoriser le travail des élèves. En leur donnant la possibilité de concrétiser leurs idées et de voir leur travail prendre forme sous leurs yeux, les imprimantes 3D peuvent encourager les élèves à être plus créatifs et à prendre plus d’initiatives dans leur apprentissage.

    Texte intéressant, n’est-ce pas? Or, il n’est pas de moi, mais généré par ChatGPT, la nouvelle Intelligence Artificielle qui fait fureur, avec les consignes suivantes:

    Ecris un article de blog sur l’utilisation des imprimantes 3D à l’école selon les contraintes suivantes:

    -au moins 500 mots

    -au moins 3 exemple

    -en valorisant le travail des élèves.


    De Silhouette Studio à la découpeuse laser

    Les découpeuses laser demandent des fichiers au format vectoriel. Inkscape est complexe, Illustrator hors de prix. Or, le meilleur logiciel de vectorisation (le plus simple, le plus efficace) reste celui de la Silhouette Cameo: Silhouette Studio. Avec la version business, il est possible d’exporter en SVG, ce qui est tout ce qu’il nous faut pour une découpeuse laser. Voici un petit exemple de workflow pour réaliser une licorne en acrylique pour une jeune fille.

    1. Vectoriser l’image et créer le document sur Silhouette Studio

    Rappel: il faut la version « business édition » pour faire un export en SVG.

    2. Importer le fichier SVG dans LightBurn et configurer la découpe

    3. Faire plaisir!

    Découpe dans de l’acrylique rouge foncé.

    Le papa va réaliser une base lumineuse avec des LEDs 🙂


    Un mois sans acheter de pain… mais pas sans pain

    Vous vous souvenez de cet article, où je vous annonçais avoir un nouveau pétrin? Vous vous souvenez aussi du confinement (au singulier pour les Suisse, au pluriel pour les Français) à cause du COVID? C’était devenu la mode de faire son pain soit-même. Je n’avais pas attendu la pandémie pour m’y mettre, mais c’était plus un loisir de vacances (n’oubliez pas que je suis enseignants, donc TOUJOURS en vacances…). Bref, comme tout bon enseignant, qui réutilise ses cours d’année en année, ne travaille que 4 heures par jours et a plus de vacances que de temps de travail, j’ai trop de temps libre (spoiler alert: l’Education Nationale et les cantons suisses recrutent! Si c’est une telle panacée, l’enseignement, qu’est-ce que vous foutez encore à votre job?). Donc je me suis lancé un défi, qui commence au 10 décembre: passer un mois sans acheter de pain; et donc le fabriquer moi-même.

    Pour fixer le cadre: dans ma famille de 4 personnes, nous consommons environ 1 kg de pain par semaine.

    A disposition, j’ai mon pétrin, farines, levure, un levain que ma femme entretien avec amour depuis plus de 6 mois, et un four VZug, avec la fonction qui va bien pour la cuisson du pain (qui garde l’humidité durant la cuisson). Voici, à un peu plus de la moitié de mon défi, les résultats:

    Les quatre premiers pains ont été réalisés durant mes semaines de travail, chargées en fin de semestre. Les deux derniers ont été réalisés sur temps de vacances. J’en tire une conclusion: hors temps de levage et de cuisson (qui se font tout seuls…), le vrai temps de travail pour faire un pain est de moins de 15 minutes. Pour ma part, j’utilise toujours de la levure fraîche. Quand j’utilise du levain, j’ajoute toujours un peu de levure pour « aider » à faire gonfler le pain. Pour tous mes pains, je pars sur une base de 500gr de farine. Cela correspond aux besoins de la famille pour 3 à 4 jours.

    J’ai toujours une dizaine de farines différentes dans mon armoire. J’ai donc de quoi faire certains pains à l’instinct, comme cela a été pour le deuxième pain (celui à la Leffe blonde). L’avantage de faire son pain soit-même, c’est de pouvoir explorer de nouveaux goûts, tout en sachant exactement ce qu’il y a dans le pain.

    EDIT 8 janvier 2023

    Un mois sans acheter de pain. Fin de l’expérience avec le dernier pain. Pour mes amis Français: non, il n’y a pas de baguettes. Ce n’est pas dans ma culture. Et oui, il y a beaucoup de tresses; c’est un pain que la famille adore. La tresse du boulanger, dans ma commune, coûte 7 CHF. En la faisant moi-même, elle me revient bien meilleur marché; et la qualité est au rendez-vous. Et pour moins de la moitié du prix, elle est bio et suisse.
    Et la suite? Tant que j’ai le temps, je vais continuer à faire du pain. Cela prend peu de temps, mais il faut prévoir au minimum deux heures pour laisser la pâte lever. Ce n’est qu’un question d’organisation.


    Dictature numérique: Apple a un droit de vie et de mort sur votre identité numérique et vos données. Méfiez-vous d’iCloud et d’Apple.

    L’Apple bashing est un sport à la mode. Ce ne sera pas le cas ici. Ceux qui me connaissent savent que j’ai toujours été un fervent partisan d’Apple, même quand cette dernière était au bord de la faillite. Depuis mon premier Mac (en 1992), je n’en ai jamais revendu un. Je les possède encore tous, et ils sont tous fonctionnels.

    Comment appelleriez-vous un gouvernement qui a un droit de vie et de mort sur ses citoyens, qui peut nier jusqu’à leur existence et effacer toute trace d’eux, leur imposer des règles changeantes selon sa guise, refuser le droit de se défendre et d’être entendu, tout en rendant toute procédure absurdement complexe et impossible? Cela s’appelle un dictature. Vous pouvez penser à l’URSS, à Brazil, à Big Brother. Moi, je pense à Apple.

    Posons donc le contexte: petite grand-maman active de 77 ans. Possède un MacBook Air, un iPad et un iPhone. Elle n’a jamais possédé d’autre ordinateur que des Mac. Son usage est restreint: comptabilité, correspondance, email, WhatsApp, Facebook, météo et lecture des journaux. Quelques applications plus spécialisées sur son téléphone pour sa connexion e-banking et ses horaires de train. Comme elle l’y a été très fortement incitée par Apple (disons même obligée, sinon pas d’achat d’app, même gratuites possibles), elle a créer un compte iCloud. Elle a choisi une adresse en @iCloud.com. Et comme elle est prudente, l’option « Localiser mon appareil » a été activée sur ses trois machines.

    Or, cette grand-maman, qui n’est autre que ma maman, est manifestement un individu dangereux pour Apple. J’ignorais avoir été élevé par Che Guevara… Voici son histoire

    Il y a de cela deux mois, du jour au lendemain, une petite pastille rouge a indiqué à ma maman qu’elle devait se reconnecter à son compte iCloud sur tous ses appareils. Elle a donc appelé son technicien informatique habituel (moi). Rien d’inhabituel; cela m’est aussi déjà arrivé. Je tente donc de reconnecter ses appareils à son compte iCloud, mais impossible. Je demande alors à changer son mot de passe. Et là, surprise, un message m’indique que ce compte iCloud a été désactivé. Il arrive qu’Apple désactive un compte iCloud, en cas de suspicion de piratage. Le message est alors « ce compte iCloud a été désactivé pour des raisons de sécurité ». La procédure est alors toute simple. Mais là, impossible de réactiver le compte iCloud.

    Comme ma maman n’a jamais acheté d’app payante, je pourrais partir du principe de créer un nouveau compte iCloud, et de remplacer l’ancien sur les appareils. Mais c’est sans compter le petit côté pervers de la fonction « Localiser mon appareil », qui interdit de supprimer un compte iCloud.

    Je fais des recherches sur Internet, et ne trouve aucune référence à ce problème. Je décide donc de contacter le support technique d’Apple, d’abord par le chat, puis par téléphone; de nombreuses fois. A chaque fois, les techniciens suivaient la procédure, et me faisaient parvenir une page qui devait me permettre de réactiver le compte. Or, à chaque fois, je recevais les conditions générales d’iCloud. A chaque fois, les techniciens finissaient par me dire qu’ils ne pouvaient rien faire de plus pour moi, jusqu’à ce que je tombe sur une technicienne plus coriace (merci Patricia Sofia) et qui décide d’enquêter. Après plusieurs jours, elle me téléphone. Elle est remontée dans les différents niveaux de l’Apple Support, et ce qui en ressort est hallucinant:

    Apple a désactivé le compte iCloud pour « violation des conditions générales d’iCloud », sans aucun avertissement. Il n’est pas possible de le réactiver. Il n’est pas possible non plus d’obtenir l’information sur la raison de la désactivation: quelle condition a été violée. Ni le client, ni le support technique n’ont accès à ces informations. Et il n’y a personne que l’on puisse contacter pour obtenir une explication, se défendre ou demander une réactivation du compte. N’oublions pas qu’il s’agit du compte d’une petite grand-maman, qui n’a pas un usage particulier de son matériel.

    Il faut savoir qu’iCloud est au centre de l’écosystème d’Apple. Qu’est-ce que cela signifie, la désactivation d’un compte iCloud?

    • La perte de son identité numérique, à commencer par son adresse email.
    • La suppression des accès aux sauvegardes iCloud et à ses données personnelles, sans que l’on puisse savoir ce qu’Apple en fera ensuite.
    • La perte de tous ses achats sur les différents store d’Apple (heureusement, inexistants pour ma maman).
    • La perte de propriété de ses appareils, puisque Apple empêche de supprimer un compte iCloud qui les verrouille, empêchant une revente, un ajout d’app…
    • Sur le Mac, des fenêtres surgissantes constantes demandant la connexion (impossible) à un compte iCloud, perturbant toute activité dessus.

    Tout ceci sans avertissement et sans recours possible. Apple agit en dictateur absolu vis-à-vis de ses clients. C’est un droit de vie et de mort sur leur identité numérique, mais aussi leur matériel physique!

    Seule solution qu’on me propose: retrouver les tickets d’achat des appareils (certains ont plus de 7 ans et ont été achetés d’occasion) et tenter de demander à Apple de désactiver la fonction « Localiser » des appareils. Sans garantie de résultat. Après des semaines de démêlés sans succès avec l’Apple Support, je ne voulais pas recommencer à me battre. J’ai donc décidé de passer en force. Et si Apple vante la sécurité qu’apporte iCloud, on le voit ici, c’est tout le contraire; mais surtout, ce n’est que de la façade. Voici comment j’ai procédé:

    1. A l’aide du logiciel iMazing, j’ai récupéré les données de l’iPhone et de l’iPad. En particulier, j’ai exporté les contacts sous forme d’une vCard. Les photos ont été copiées sur le Mac.
    2. J’ai ensuite utilisé le logiciel AnyUnlock pour faire sauter le compte iCloud de l’iPhone et de l’iPad, censé pourtant être inviolable. Cela a impliqué d’effacer et restaurer les appareils. Ce logiciel permet aussi de contourner le verrouillage d’un appareil.
    3. J’ai ensuite reconfiguré et réinjecté les données dans les appareils, avec un nouveau compte iCloud (mais sans activer la localisation, cette fois!).
    4. Pour le Mac, c’était encore plus simple: comme il n’a pas de puce T1 ou T2, j’ai cherché où l’information « Localiser mon appareil » était stockée. Or, elle se trouve dans la NVRAM, selon un article de MacGénération. Je l’ai donc effacée, et cela a désactivé la fonction. J’ai pu supprimer tout simplement le compte iCloud et en réinstaller un. Cela n’aurait pas été aussi facile sur un Mac avec une puce T1 et T2.

    Conclusions:

    Méfiez-vous d’Apple et d’iCloud. Vous n’avez aucun droit, ni aucun recours possible. Vous pouvez d’un coup, sans raison, perdre l’accès à votre identité numérique, vos données et la propriété de vos appareils. Vous ne pourrez pas obtenir de raisons, ni plaider votre cause.

    Apple vante iCloud comme une solution sécurisée. Comme on le voit, un voleur peut contourner vos protections pour effacer vos appareils avant de les revendre. Il n’est même pas nécessaire d’avoir des compétences informatiques pour cela. Sans compter le vol de votre identité numérique et de vos données par Apple elle-même.


    On n’est plus dans le pétrin

    Le pétrin, dans ma cuisine, est un élément central. J’avais de nombreux robots ménagers. Il ne me reste qu’un pétrin, un Bamix et un blender.

    Chez nous, il y a peu de nourriture industrielle, et la pâtisserie est un plaisir partagé entre ma femme et ma fille. Le pétrin est donc l’appareil le plus sollicité avec le Bamix (on aime les soupes). A l’époque, je profitais des soldes, et j’achetais de l’électroménager bon marché. J’ai ainsi acheté un pétrin Krups (en réalité, le groupe SEB) il y a bien des années. Un appareil, qui malgré une grosse quantité de plastique, a tenu bien des années… sauf les batteurs. Très vite, le batteur à pâte souple a vu sa peinture d’écailler, celle-ci se retrouvant dans les pâtes. Le batteurs à mousse se désagrégeait en plein usage. Il restait le pétrin, qui lui tenait. Mais il a fallu commencer à séparer la peinture de la mie lors des derniers pains. L’appareil fonctionne parfaitement, mais il est très difficile de trouver des batteurs de remplacement à prix corrects; batteurs qui auront le même problème.

    C’est très frustrant. N’en pouvant plus de bouffer de la peinture, alors qu’on essaie de manger relativement sainement, ma femme et moi avons décidé de le remplacer, et de partir sur une valeur sûre… tellement sûre que sa valeur financière est très élevée: un pétrin Kitchenaid.

    Pourquoi ce choix? Premièrement, parce que ma belle-soeur en a acheté un, et elle a un instinct inné pour tout ce qui est de qualité.

    En réalité, il y a plus que cela. Cet appareil est fabriqué aux USA. Je ne me fais pas d’illusion; une partie des composants doit provenir de Chine, mais un effort est fait pour, depuis la fin des années 40, continuer de produire l’ensemble des pétrins à Greenville, en Ohio. Et ça, je trouve vraiment cool. La marque a été rachetée par Whirlpool, mais la production reste en Ohio.

    Un second point: ce pétrin est de l’anti-obsolescence programmée. Pour preuve: il y en a peu d’occasion à vendre, et ils sont souvent à un prix très proche du neuf. Mon premier réflexe a été de chercher une occasion dans un rayon autour de moi. Il n’y en avait que deux, au même prix que le neuf, Black Friday oblige. Explorons un peu plus loin ce sujet:

    • Le design date des années 30, et n’a que peu évolué depuis. Tous les accessoires compatibles « modèle K » depuis les années 30 sont toujours compatibles avec le modèle 2022. On a donc plus de 80 ans de rétro-compatibilité!
    • La carcasse du pétrin est fabriquée en fonte d’aluminium, très épaisse C’est du lourd, du solide, de l’increvable.
    • On trouve des pièces de rechange facilement.
    • Regardez la photo au-dessus de ce texte: au-dessus du sélectionneur de vitesse, il y a une espèce de vis noire. On la retrouve de l’autre côté. Il s’agit de la vis qui permet de changer les charbons, qui font le contact électrique. On pourrait utiliser un moteur sans charbon, appelé brushless. S’il est plus performant, il nécessite une électronique avec microcontrôleur plus pointue pour le gérer. Le moteur avec charbon (brushed), lui, est bien plus simple à concevoir et on n’a pas besoin d’un microcontrôleur pour le commander. Dans notre cas, où on n’a pas besoin d’un performance extrême, ce choix de la simplicité implique une longévité accrue. Le fait que les charbons soient accessibles facilement et changés en moins de 5 minutes (pour quelques francs), rend cet appareils résolument durable.
    • Mon précédent pétrin, qui peinait parfois, avait une puissance de 900W. Le Kitchenaid a une puissance de 300W. Vu la courte durée d’utilisation, ce n’est pas cela qui fera changer ma facture d’électricité. Mais cela m’interpelle: un moteur d’ancienne génération, 3 fois moins puissant, est, selon ce que je vois, aussi efficace, et sans doute plus qu’un moteur de 900W. Le secret réside sans doute dans la transmission directe. Un jeu d’engrenages, et c’est joué. On ne perd pas de la puissance avec des systèmes à courroie.
    • Mon robot Krups/SEB est sensé pouvoir recevoir des accessoires, que je n’ai jamais pu trouver dans le commerce. Par contre, le Kitchenaid semble faire son beurre avec une multitudes d’accessoires, compatibles avec son connecteur de nez (je le rappelle, similaire aux modèles des années 30).

    J’aimerais pouvoir, dans 10 ans, 20 ans, 30 ans,… refaire un article sur mon pétrin Kitchenaid, ce que je ferai s’il sera toujours en fonction. D’ici-là, je vous publierai régulièrement des comptes-rendus.

    Note: cet article n’est pas sponsorisé. Les appareils nommés ont été achetés entièrement avec mon argent, sans aucun lien commercial ou moral avec les marques mentionnées. Je ne touche aucune rétribution de mes activités sur mitic.education. Il y a bien un Patreon, mais personne n’a jugé bon de financer mitic.education.


    [Astuce] Supprimer la publicité des vidéos YouTube

    Article 11 de la Loi sur l’Enseignement Obligatoire du canton de Vaud:

    Toute forme de propagande politique, religieuse et commerciale est interdite auprès des élèves.

    Vu la très grande quantité de vidéos pédagogiques disponibles sur des plateformes comme YouTube, entourées de grandes quantités de publicités, on imagine bien le dilemme qui s’offre aux enseignants: quand même projeter sa vidéo, au risque d’enfreindre la loi scolaire, où renoncer à toutes ces ressources qui permettent souvent d’illustrer un moment clé de notre cours? Sans compter la publicité personnalisée ou gênante. Or, beaucoup d’enseignants vaudois utilisent leur matériel privé pour faire cours…

    Un exemple sur un ordinateur scolaire (donc sans doute partagé par plusieurs utilisateurs)

    Et on ne parle même pas des vidéos recommandées…

    Heureusement, il existe des alternatives, gratuites qui plus est. Voici mes deux solutions préférées:

    1. Télécharger la vidéo.

    Avantages:

    • Supprime toute publicité.
    • Permet de conserver et avoir toujours à disposition une ressource pédagogique intéressante.
    • Permet de réaliser un court montage de plusieurs extraits de vidéos pertinentes.
    • Permet une intégration dans un Keynote ou un Powerpoint.
    • Fonctionne même en cas de panne de réseau, ou de vitesse arthritique.

    Désavantages:

    • Il faut anticiper et télécharger sa vidéo à l’avance. Impossible de réagir à chaud.
    • Nécessite de pouvoir stocker les vidéos localement (saturation).

    Comment faire?

    Il existe de nombreux logiciels pour cela. Le meilleur à mon avis, gratuit et régulièrement mis à jour, est ClipGrap (Mac, Win, Linux). L’URL de la vidéo en mémoire y est automatiquement collée. On peut chercher aussi via le moteur de recherche intégrée. On choisit ensuite sa résolution, son format (en mp3, on ne télécharge que le son!), et c’est tout!

    ClipGrab fonctionne avec YouTube, DailyMotion, Vimeo et de nombreux autres sites. Pour télécharger une vidéo Facebook, par exemple, il faut cliquer sur la flèche « partager » au-dessous de la vidéo et copier le lien. Cela ne fonctionne donc qu’avec les vidéos que l’on peut partager.

    2. Utiliser un site qui désactive les publicités

    Avantages:

    • Permet de visionner une vidéo, même au dernier moment.
    • Simplicité d’utilisation, rapidité.
    • Utilisation en ligne.

    Désavantages:

    • Nécessite une bonne connexion Internet.
    • Pas toujours évident à mettre en place devant des élèves, en recopie d’écran.

    Comment faire?

    Il existe de nombreux sites qui permettent de désactiver la publicité. A mon avis, le meilleur est https://ladigitale.dev/digiplay. Il est intégré à la géniale suite d’outils numériques pédagogiques La Digitale, open sources et développée par Emmanuel Zimmert. Dernier avantage: l’hébergement est en Suisse et répond à tous nos besoins en matière de protection des données.

    Digiplay est simple à utiliser et offre de nombreuses fonctions. Pour commencer, il suffit de coller l’URL de la vidéo que l’on veut regarder:

    On va ensuite donner un titre, une éventuelle description, et on peut même ne sélectionner qu’un extrait de la vidéo en indiquant les timecodes de début et de fin.

    Une fois généré, vous avez accès au lien de partage de la vidéo (idéal pour la transmettre aux élèves, aux collègues…), et aux diverses fonctions.

    Le lien de partage offre la génération d’un QR-Code et même une fonction d’intégration, pour un site web ou un blog scolaire (comme un blog WordPress). Ainsi, vous pouvez mettre à disposition la vidéo sans la publicité.

    Conclusion:

    La publicité n’est pas une fatalité. Nous avons des moyens pour offrir à nos élèves un lieu qui les en protège. Cela permet aussi d’aborder ce sujet avec eux, de susciter le débat et d’échanger sur leur rapport à la publicité et les risques des publicités ciblées.

    P.S.

    ClipGrab et La Digitale fonctionnent grâce à vos dons. Ne les oubliez pas 😉!


    [Cahier de labo] Test de gravure cylindrique: résultats


    [Cahier de labo] Gravure rotative à la découpeuse laser

    Ceci est un article de prise de notes pour mes expériences. Un article complet suivra.

    Utilisation roller

    Référence roller: https://ortur.net/products/ortur-yrr2-0

    Modification du câblage selon le schéma: A1-B1-A2-B2

    Croisement rouge-vert. Câble 6 ports – 4 ports. Contrôler pourquoi le câble original ne fonctionne pas.

    Référence câble (50cm): https://www.aliexpress.com/item/32888208445.html?spm=a2g0o.order_list.0.0.712c1802TsgPYx

    Installation roller sur lift

    Référence lift: https://www.aliexpress.com/item/1005003793187476.html?spm=a2g0o.order_list.0.0.712c1802TsgPYx

    Utilisation de Lightburn

    Tuto de référence: https://www.hagensieker.com/wordpress/2021/01/27/ortur-yrr-rotary-roller-set-up/

    Backup PDF:

    Fonctionnement

    A ne faire qu’une fois: LightBurn/preferences: activer show rotary Enable on main windows

    1. se connecter avec l’axe Y normal. Faire un homing.
    2. Déconnecter l’axe Y et connecter le roller.
    3. Configurer le roller:

    Configurer selon:

    ⚠️ « mm per rotation »: à tester, mesurer, calibrer et contrôler avec des objets de différents diamètres.

    4. Dans Edit/Machine Settings: désactiver les options suivantes:

    5. Activer le roller:

    Commande de réinitialisation des ports USB:

    sudo launchctl stop com.apple.usbd; sudo launchctl start com.apple.usbd