Normalement, quand je parle de logo, c’est en général du langage de programmation co-inventé par Seymour Papert et destiné en priorité à l’éducation. Si Scratch a aujourd’hui remplacé le Logo dans le monde pédagogique, le Logo reste pour moi essentiel.

Non, je vais vous parler ici de logo, abréviation de logotype, soit:

une composition figurée servant à identifier visuellement, de façon immédiate une entreprise, une marque, une association, une institution, un produit, un service, un événement ou toute autre sorte d’organisations dans le but de se faire connaître et reconnaître des publics et marchés auquel il s’adresse et de se différencier des autres entités d’un même secteur.

(Merci Wikipedia)

Un un bon logo doit raconter une histoire, exprimer des valeurs mais aussi un patrimoine. Il doit marquer visuellement et psychologiquement. Il doit transmettre d’un coup d’oeil une conception du monde. Pour moi, celui-ci a longtemps été emblématique:

Dans un monde d’informatique professionnel personnalisé par IBM et ses machines purement dédiées à un travail fordiste, l’arrivée d’une entreprise qui prend un malin plaisir de choisir comme logo le péché originel, avec un feu d’artifice de couleurs, laisse présager un monde créatif, bouillonant et iconoclaste, bien loin de la froideur clinique, à la limite d’une entreprise de pompes funèbres de ce logo:

C’est aussi excitant et aphrodisiaque qu’une boutique Swarowsky ou une clinique dentaire.

Bref; le logo raconte souvent beaucoup de choses… et surtout quand on commence à comparer les logos entre-eux.

C’est là qu’arrive un nouveau site: logobook.com. Aussi austère qu’un Apple Store ou une cellule de moine (quoiqu’on a plus de chance de trouver de la fantaisie dans une cellule de moine que dans un Apple Store), ce site regroupe des milliers de logos, avec une classification par thèmes. C’est riche, c’est instructif et c’est surtout très intéressant de s’interroger sur le secteur d’activité d’une entreprise rien qu’en regardant son logo. On y retrouve aussi de grands noms, comme Adrien Frutiger (que les usagers des routes suisses connaissent bien, puisque c’est une de ses polices d’écriture qui est utilisée pour les panneaux indicateurs).

 

Il s’agit ici de l’entreprise Prache de Franclieu, qui a été active dans la reliure et dont on retrouve la suite de Fionacci dans le logo.

Logobook.com est une mine d’or graphique, allégorique et métaphorique à utiliser sans modération pour de l’éducation aux médias.