Une BiblioBox/PirateBox à l’école (iPad & Raspberry Pi inside) 6 septembre 2014 6 septembre 2014 Frédéric Genevey

Vous le savez sans doute, les iPad, tablettes et smartphones ne sont pas en odeur de sainteté dans les écoles de notre canton. J’en veux pour preuve l’avant-dernier paragraphe de cet article: Lire, écrire, compter, coder – LeTemps.ch

Ce billet s’adresse donc aux autres: écoles privées, écoles pilotes, écoles désobéissantes, écoles d’ailleurs sur Terre, enseignement spécialisé, mais aussi aux bibliothèques scolaires ou pas, centres culturels… Quant à nous, chers collègues enseignants, nous continuerons à regarder passer le train.

Imaginons donc une situation complètement science-fictionnelle: une classe dont les élèves sont équipés d’iPad. Normalement, un réseau WiFi dopé aux épinards et une connexion WiFi qui dépote devraient arroser la classe. Le partage de fichiers se fait simplement par DropBox ou un système similaire, comme OwnCloud. Mais que se passe-t-il quand la classe se retrouve en pleine nature, en camp ou en déplacement? Pourquoi se passer de l’iPad quand on va étudier la flore sur le terrain quand il existe des applications exceptionnelles (comme ici: http://00.lc/y3 ou ici: http://00.lc/y4)? Que faire, dans ces cas, lorsqu’on doit partager un fichier et qu’il n’y a pas de réseau WiFi?

C’est là où intervient la PirateBox. Oh, ne vous laissez pas impressionner par le nom; il ne sert qu’à effrayer la classe dirigeante. En réalité, la PirateBox n’est qu’un petit routeur portable capable de générer son propre réseau WiFi (on parle dans ce cas de WiFi ad hoc, mille sabords!). Il forme alors un petit réseau indépendant, qui n’est ni connecté à Internet, ni à un Intranet.

Source: http://piratebox.cc/photos

Source: http://piratebox.cc/photos

A quoi peut-il bien servir alors? Et bien au partage de fichiers! Le routeur est aussi un serveur de fichiers, sur lequel les appareils mobiles (tablettes, smartphones, ordinateurs portables…) peuvent se connecter et échanger des fichiers.

Ces routeurs peuvent être alimentés par le réseau ou par des batteries. Il existe du matériel bon marché tout prêt, tout comme il est possible d’en bricoler un à l’aide d’un Raspberry Pi.

Et à quoi est ce que cela sert? Et bien, il suffit de se trouver à portée du réseau ad hoc de la PirateBox pour avoir accès à son contenu et pouvoir s’échanger des fichiers. Même au milieu d’une forêt!

Source: http://piratebox.cc/photos

Source: http://piratebox.cc/photos

Les élèves, au pied d’un arbre, doivent regarder une courte vidéo explicative? Ils peuvent la télécharger. Lorsque les élèves se trouvent dans une classe non couverte par le réseau WiFi, avec une PirateBox, l’enseignant peut partager ses fiches. Cela permet aussi de partager des fichiers entre diverses personnes sans devoir donner le mot de passe du WiFi local.

piratebox19

Et dans le cadre d’une bibliothèque scolaire? Il faut savoir que toute oeuvre dont l’auteur est mort depuis 75 est dans le domaine public. Cela laisse un choix énorme d’ouvrages, souvent disponibles en ebooks, par exemple ici ou ici. Imaginez donc une petite PirateBox – qui dans ce cas va s’appeler une BiblioBox) dans la bibliothèque, permettant aux élèves de télécharger gratuitement des livres mis à disposition par le ou la bibliothécaire. Ces livres sont ensuite acquis à l’élève; plus besoin de les rendre. C’est aussi un excellent moyen de mettre à disposition des fiches de lecture.

LibraryBox v2.0 from Jason Griffey on Vimeo.

 

Ressources:

http://piratebox.cc

http://librarybox.us

http://bibliobox.net

http://cosmicbox.leschatscosmiques.net/doc/BiblioBox.pdf