Vous êtes viré. Veuillez déposer votre main sur ce bureau avant de sortir. 12 février 2017 12 février 2017 Frédéric Genevey

Je lis dans un article de Futura Science que 8 employés belges de la société belge Newfusion ont accepté qu’on leur implante une puce RFID dans la main pour leur permettre l’accès aux locaux de l’entreprise. De la taille d’un grain de riz et très semblables aux puces implantées sur les animaux, ils existent maintenant en version plate et flexible.

Sans vouloir aborder ici les côtés éthiques, techniques, médicaux et de protection des données (et pourtant, il y en aurait à en dire), je m’interroge juste sur un point: quand vous êtes virés, on fait comment?

C’est bien joli de décider, à titre privé ou expérimental, de s’implanter une puce RFID (souvent réalisé par des piercer; les médecins n’étant pas très chauds à cela), mais quand c’est votre employeur qui vous le propose? Premièrement, la chose se fait hors cadre médical et légal. Et que se passe-t-il quand on vous met à la porte?
Il y a en gros trois solutions: on vous coupe la main (surtout probable si vous faites partie de la mafia ou des Yakuza). Ou alors on désactive le code de votre transpondeur et on vous laisse vous débrouiller avec ce que vous avez dans la main; à vous de faire les frais pour le retirer ou de subir d’éventuelles conséquences encore inconnues aujourd’hui, faute de recul) dans quelques dizaines d’années. Enfin, non seulement vous devez subir un licenciement, mais en plus une opération que votre employeur vous imposera, pour retirer l’implant… en espérant que dans ce cas, cela se fasse dans un milieu médical et pas dans l’arrière-boutique qui sent le cannabis du piercer qui vous l’a implantée…

Que l’acte de s’implanter une puce soit volontaire, par exemple pour payer ses consommations dans un club à la mode de Barcelone, parce que les habits qu’on porte n’ont pas de surface suffisante pour y intégrer une poche pour une carte de crédit, c’est une chose… Que ce soit un employeur, avec lequel vous avez une relation de subordination, qui vous le demande, c’est autre chose. D’abord, on ouvre les portes. Ensuite, on s’en sert pour payer son café à la machine (avec log de la consommation et des heures passées à boire du café. Enfin, si en théorie la portée de détection est courte, avec un bon émetteur-récepteur et l’antenne qui va avec, placés dans des endroits stratégiques, on pourra évaluer votre procutivité. Il reste enfin le cas de la criminalité. Pour entrer en fraude dans une entreprise, on pouvait voler ou copier des clés, extorquer des codes. Là, cela risque de devenir plus sanglant!

Pour comprendre tout cela, voici le patron de l’entreprise belge en pleine démonstration: