Comment Kodak s’est auto-détruite 16 août 2015 16 août 2015 Frédéric Genevey

Quand j’étais gamin, et même plus tard, la société Kodak était l’une des multinationales les plus puissantes au monde, avec un quasi-monopole dans le monde occidental pour ce qui était de la photographie: films, machines et produits de développement, papier: chaque photo prise était une formidable machine à cash. À côté de cela subsistaient des marques de moindre importance: Agfa, Ilford, Fuji…
Pour ma part, j’ai adoré travailler avec les pellicules noir-blanc Kodak TMax 3200 ISO, que je poussais à 6400 et que je développais avec un révélateur spécial Kodak. Ensuite, je faisais mes tirages sur du papier Ilford Multigrad, tellement souple et pratique d’utilisation pour un amateur.

 

Quand je suis passé à la couleur, j’ai adoré travailler avec le Kodak Ektachrome Panther en négatif, mais surtout avec l’ELITE Chrome en diapositive. Très chers (20 à 25.- le film), il fallait les conserver au frigo. Mais jamais avec un appareil numérique, je n’ai pu atteindre la qualité des images réalisées avec ces films.

L’histoire est ironique. C’est en effet Kodak qui a inventé la photographie numérique, qui la conduira à ce qu’elle est aujourd’hui: en faillite.
En 1975, un jeune employé de Kodak, Steven Sasson, crée le premier prototype d’appareil de photo numérique. Il a une résolution de 100x100px, en noir et blanc. Les photos sont enregistrées sur une cassette.

Mais allez faire comprendre à des dirigeants des services marketing et business, à la tête de Kodak, dont la majorité des revenus est basée sur la vente de films, de produits de développement et de papier photo, qu’un appareil de photo permettant de se passer de film et de visionner ses photos sur un écran a un éventuel avenir commercial…

Toute l’histoire est là:

http://www.brw.com.au/p/tech-gadgets/made_this_kodak_employee_invented_QnYp4iCrFXYwagdCRzszeP