Catégorie : PressMITIC

[Astuce] Supprimer la publicité des vidéos YouTube

Article 11 de la Loi sur l’Enseignement Obligatoire du canton de Vaud:

Toute forme de propagande politique, religieuse et commerciale est interdite auprès des élèves.

Vu la très grande quantité de vidéos pédagogiques disponibles sur des plateformes comme YouTube, entourées de grandes quantités de publicités, on imagine bien le dilemme qui s’offre aux enseignants: quand même projeter sa vidéo, au risque d’enfreindre la loi scolaire, où renoncer à toutes ces ressources qui permettent souvent d’illustrer un moment clé de notre cours? Sans compter la publicité personnalisée ou gênante. Or, beaucoup d’enseignants vaudois utilisent leur matériel privé pour faire cours…

Un exemple sur un ordinateur scolaire (donc sans doute partagé par plusieurs utilisateurs)

Et on ne parle même pas des vidéos recommandées…

Heureusement, il existe des alternatives, gratuites qui plus est. Voici mes deux solutions préférées:

1. Télécharger la vidéo.

Avantages:

  • Supprime toute publicité.
  • Permet de conserver et avoir toujours à disposition une ressource pédagogique intéressante.
  • Permet de réaliser un court montage de plusieurs extraits de vidéos pertinentes.
  • Permet une intégration dans un Keynote ou un Powerpoint.
  • Fonctionne même en cas de panne de réseau, ou de vitesse arthritique.

Désavantages:

  • Il faut anticiper et télécharger sa vidéo à l’avance. Impossible de réagir à chaud.
  • Nécessite de pouvoir stocker les vidéos localement (saturation).

Comment faire?

Il existe de nombreux logiciels pour cela. Le meilleur à mon avis, gratuit et régulièrement mis à jour, est ClipGrap (Mac, Win, Linux). L’URL de la vidéo en mémoire y est automatiquement collée. On peut chercher aussi via le moteur de recherche intégrée. On choisit ensuite sa résolution, son format (en mp3, on ne télécharge que le son!), et c’est tout!

ClipGrab fonctionne avec YouTube, DailyMotion, Vimeo et de nombreux autres sites. Pour télécharger une vidéo Facebook, par exemple, il faut cliquer sur la flèche « partager » au-dessous de la vidéo et copier le lien. Cela ne fonctionne donc qu’avec les vidéos que l’on peut partager.

2. Utiliser un site qui désactive les publicités

Avantages:

  • Permet de visionner une vidéo, même au dernier moment.
  • Simplicité d’utilisation, rapidité.
  • Utilisation en ligne.

Désavantages:

  • Nécessite une bonne connexion Internet.
  • Pas toujours évident à mettre en place devant des élèves, en recopie d’écran.

Comment faire?

Il existe de nombreux sites qui permettent de désactiver la publicité. A mon avis, le meilleur est https://ladigitale.dev/digiplay. Il est intégré à la géniale suite d’outils numériques pédagogiques La Digitale, open sources et développée par Emmanuel Zimmert. Dernier avantage: l’hébergement est en Suisse et répond à tous nos besoins en matière de protection des données.

Digiplay est simple à utiliser et offre de nombreuses fonctions. Pour commencer, il suffit de coller l’URL de la vidéo que l’on veut regarder:

On va ensuite donner un titre, une éventuelle description, et on peut même ne sélectionner qu’un extrait de la vidéo en indiquant les timecodes de début et de fin.

Une fois généré, vous avez accès au lien de partage de la vidéo (idéal pour la transmettre aux élèves, aux collègues…), et aux diverses fonctions.

Le lien de partage offre la génération d’un QR-Code et même une fonction d’intégration, pour un site web ou un blog scolaire (comme un blog WordPress). Ainsi, vous pouvez mettre à disposition la vidéo sans la publicité.

Conclusion:

La publicité n’est pas une fatalité. Nous avons des moyens pour offrir à nos élèves un lieu qui les en protège. Cela permet aussi d’aborder ce sujet avec eux, de susciter le débat et d’échanger sur leur rapport à la publicité et les risques des publicités ciblées.

P.S.

ClipGrab et La Digitale fonctionnent grâce à vos dons. Ne les oubliez pas 😉!


Silhouette Cameo: quand le Scan and Cut ne fonctionne pas

Avec la Silhouette Cameo, il arrive que la fonction Scan and Cut ne fonctionne pas: le scanner ne trouve pas les repères d’alignements. En réalité, le problème ne vient souvent ni du logiciel, ni de votre ordinateur, ni de la Silhouette Cameo, mais de votre imprimante. En particulier si vous imprimez sur une photocopieuse à l’école. Cela a été le cas aujourd’hui, lors d’une formation. Toutes les impressions étaient réduites de 4%, ce qui place le repère d’alignement en bas à gauche hors du champ du scanner. Celui-ci s’alignait donc avec les bords de la feuille. Voici un petit tutoriel réalisé à l’arrache, une fois la solution (pour Mac) trouvée. Désolé pour la qualité du son. C’est fait avec les moyens du bord.

J’ajoute encore une remarque: le nouveau tapis de coupe est quadrillé. Avec du papier fin, cela peut envoyer le scanner dans les choux!


Automatiser l’installation et la configuration d’imprimantes sur Mac

Mise en garde: je ne suis pas informaticien, je suis enseignant. Je dois gérer un parc de 400 Mac dans une école, plus ceux des collègues. Ce qui suit est une solution pragmatique pour configurer des imprimantes sur des Mac.

En tant que répondant informatique de mon école, je suis confronté à un problème: installer des photocopieurs ou imprimantes réseau n’est pas une chose aisée pour tout le monde. Par ailleurs, par défaut, les appareils sont configurés pour des impressions en couleur. Or, une copie couleur nous est facturée 3 fois le prix du noir-blanc. Enfin, quand on doit configurer une salle de 28 ordinateurs, il faut pouvoir automatiser la chose. J’ai donc décidé de créer des applications configurant automatiquement les photocopieurs sur un Mac, avec réglage des préférences par défaut et des préréglages. Le tout avec le génial Automator.

Concrètement, pour mes collègues, voici comment cela se passe:

Je suis prêt pour un Oscar! Les collègues, eux, téléchargent les applications et suivent la procédure décrite ici: http://www.ecub.info/?page_id=1379



Liseuse électronique: lettre à l’école de ma fille

Sommentier, le 8 janvier 2019


Mesdames,


Ma fille, Amélie, est une très grande lectrice, au point d’avoir épuisé la bibliothèque scolaire et de nous avoir valu des achats très importants en librairie et sur Amazon. Ma femme et moi sommes aussi de très grands lecteurs. Nous avons abandonné l’achat de livres physiques au profit des livres électroniques (ebooks), lus sur des liseuses, faute de place pour continuer à stocker nos livres. Amélie se trouvant devant le même problème, nous lui avons acheté une liseuse de qualité, de marque Kobo. La plupart des bibliothèques permettant un emprunt d’ebooks, nous avons maintenant de quoi alimenter sa curiosité.


Ce soir, Amélie m’a dit qu’elle avait pris sa liseuse à l’école, afin de pouvoir continuer son livre. Si, pour ma part, je n’y suis pas opposé, je l’ai rendue attentive au règlement de l’école qui stipule que: « L’utilisation de matériel électronique de télécommunication et de divertissement est strictement interdite dans le périmètre scolaire et dans les bus.« 

Nous avons pu prendre un moment pour discuter ensemble de ce règlement et de son côté très flou dans la définition des appareils interdits. Pour elle, la lecture est un divertissement. En tant que parent et enseignant, j’affirme que la lecture est de l’éducation. Qu’en est-il alors des appareils de photo, qui, s’ils sont électroniques, ne sont ni de télécommunication ni de divertissement? Avec Amélie, nous avons mis les points suivants en avant:

  • Une liseuse n’a pas de connexion à Internet via les réseaux de téléphonie mobile.
  • Si elle a une connexion WiFi, ce n’est que pour la synchronisation des livres et la mise à jour de la liseuse.
  • L’écran d’une liseuse est en noir et blanc et s’il permet d’afficher une page de livre avec une qualité bien supérieure à celle d’un livre de poche, sa réactivité ne permet aucun jeu.

Une liseuse ne sert qu’à lire.
La liseuse du modèle d’Amélie ne permet pas la lecture de fichiers audio.
Une liseuse est donc certes un appareil électronique, mais qui ne peut pas communiquer et qui, s’il est de divertissement, c’est par la lecture, tout comme un livre. Or, je ne conçois pas une école qui interdise les livres. J’ai donc promis à Amélie de vous écrire cette lettre, afin de pouvoir clarifier la situation, ce d’autant plus qu’elle s’inquiète pour le camp de ski. Je l’ai prévenue que ce faisant, une décision serait prise par l’école et que si, comme d’autres de ses camarades, elle a jusqu’ici pu bénéficier de la libre appréciation des enseignants concernant l’usage de liseuses, elle court le risque d’avoir une règle ferme, qui peut lui être défavorable. Amélie se conformera à la décision de l’école.
En tant que parents, et bien qu’attachés à l’objet livre, ma femme et moi avons fait le choix de la liseuse (de qualité) pour notre fille pour les raisons suivantes:

  • Taille et poids réduits.
  • Ecran e-ink de qualité qui permet un affichage bien meilleur que celui d’un livre de poche imprimé, avec parfois même un meilleur contraste.
  • Possibilité de choisir sa police et d’adapter la taille des caractères pour une lecture agréable.
  • Eclairage incident doux (comme celui d’une lampe sur une page) et pas rétroactif (au contraire d’un smartphone ou d’une tablette), avec filtre anti-lumière bleue la nuit.

En tant qu’enseignant spécialiste MITIC et auparavant en charge de l’équipement informatique des élèves DYS pour mon école, je peux ajouter que la liseuse est un outil de lecture parfaitement adapté pour l’éducation, car:

  • Une liseuse est fine. Il n’y a donc pas l’effet de peur et de découragement de certains enfants devant l’épaisseur de certains livres.
  • La liseuse adapte la forme du texte à l’élève. Pour certains, avoir une grande écriture est rassurant.
  • Les liseuses permettent de choisir des polices pour dyslexiques (OpenDyslexic, par exemple), de modifier l’écart entre les lettres, les lignes et les mots, afin d’adapter le texte aux besoins de chaque élève.

En conséquence de quoi, Amélie et moi vous demandons de bien vouloir formellement autoriser (ou pour le moins tolérer) les liseuses équipées d’écran e-ink en noir et blanc, dans la mesure où elles ne peuvent servir que pour la lecture. J’ajoute que je suis conscient du fait qu’une liseuse est plus onéreuse et plus fragile qu’un livre. C’est la raison pour laquelle nos liseuses sont assurées. Je prends l’entière responsabilité en cas de perte ou de dégât, et décharge par conséquent les enseignantes et l’école de toute responsabilité à ce sujet.

J’ai la ferme conviction que la lecture et l’écriture sont la plus grande conquête de l’Humanité. Elles lui ont offert la connaissance, la culture, la philosophie, les mathématiques, la physique et donc la Lune. Le contenu importe plus que le contenant. La liseuse n’est que l’itération moderne des tablettes d’argile mésopotamiennes. Quand Amélie a visité la réplique de la grotte Chauvet, avec les reproductions de l’expression d’hommes ayant vécu il y a plus de trente millénaires, elle s’est retrouvée face au livre primal. Aujourd’hui, son livre est d’un format plus pratique, mais possède tout autant de poésie, d’imagination et d’évasion.

En vous remerciant par avance de bien vouloir autoriser les élèves de l’école à apporter et utiliser une liseuse, je vous prie, Mesdames, d’accepter mes salutations les meilleures.

[EDIT 20 janvier 2019]

J’ai eu une réponse de la responsable d’établissement. Réponse tout en nuance et argumentée. Voici le résumé:
Les liseuses (donc de type e-ink) sont autorisées à l’école et dans les bus, sauf:
– A la récréation qui est un moment de jeu et de partage.
– Pendant les camps, qui sont des moments de vie en communauté.

C’est un oui, mais.

La réponse est pour moi claire, de même que les exceptions. Ces dernières ont été justifiées. Je m’y conforme d’autant plus volontiers que les enseignants emporteront une caisse de livres de la bibliothèque au camp.

Ma fille pourra donc prendre sa liseuse en classe pour les moments d’occupation libre. La liseuse est sous ma responsabilité. Et cela a permis une leçon d’éducation citoyenne à ma fille.


Quelle alternative à WhatsApp en milieu scolaire?

De (très) nombreux enseignants utilisent WhatsApp via un groupe de classe pour communiquer avec leurs élèves et faire de la gestion de classe. Par ailleurs, de nombreux enseignants utilisent WhatsApp entre eux pour s’échanger des informations sur les élèves (absences, souci de comportement…). Tout comme pour l’utilisation de DropBox, cela pose un certain nombre de problèmes légaux; en particulier dans la mesure où les données ne sont pas hébergées en Suisse ni soumises à un for juridique suisse ou à un accord spécifique entre la Suisse et l’entreprise. À cela s’ajoute enfin le fait que WhatsApp vient d’augmenter l’âge minimum dans la « région européenne » (qui inclut nommément la Suisse) pour l’utilisation de son logiciel de 13 à 16 ans. Sans exception. Mais aussi sans volonté claire de procéder à un contrôle de l’âge de ses utilisateurs.

Cela à cause (ou grâce) au nouveau règlement sur la protection des données personnelles (RGPD), entré en vigueur, et qui touche indirectement les citoyens suisses, souvent englobés dans l’Europe dans les conditions générales des entreprises. Or, le RGPD fixe à 16 ans l’âge auquel un mineur peut consentir seul au traitement de ses données à caractère personnel et donc accéder à des services demandant des données personnelles. Cela concerne pratiquement tous les services demandant une inscription, y copris de nombreux sites ou applications pédagogiques.

Il faut bien comprendre que l’usage de WhatsApp (mais aussi de DropBox) s’est imposé, en particulier pour cause d’absence d’alternative crédible mise à disposition par les départements de la formation. Sans système de gestion informatique des absences, en l’absence de cloud scolaire officiel et d’une plateforme d’échange entre professionnels simple à utiliser (à l’exception du mail d’Educanet2), ce sont des outils largement utilisés à titre privé qui ont pris place dans l’espace vide. Or si WhatsApp s’est imposé, c’est parce que c’était l’outil naturellement utilisé par les élèves à titre privé, mais aussi les enseignants.

S’il est encore possible de se passer de ces outils, il faut néanmoins constater que la numérisation de l’école les rend a minima pratiques, si ce n’est pas indispensable. Nous sommes ainsi de très nombreux enseignants à devoir payer de notre poche un compte DropBox Pro (99$/an) pour un usage professionnel.

En 2016, le préposé à la protection des données et à la transparence de Neuchâtel et Jura a publié un article sur l’usage de WhatsApp en milieux scolaire.Voici le point principal:

« L’utilisation de WhatsApp est déconseillée, mais les enseignants peuvent communiquer avec les élèves par ce service si l’ensemble de la classe l’utilise déjà, ou que ceux qui ne l’ont pas encore ne sont pas poussés à le faire. Dans tous les cas, il serait bien que l’utilisation soit préalablement accompagnée d’informations à propos des dangers de tels services au niveau de la protection des données personnelles. »

Entre-temps, WhatsApp a modifié ses conditions générales pour partager une partie de ses données avec Facebook, au point que ses deux cofondateurs, en désaccord avec Facebook, ont quitté le navire.

Cesla Amarelle est consciente de la problématique. Elle aborde le sujet dans cette interview (dès 5’30’’): Interview RTS. La Cheffe du Département n’interdit pas l’utilisation de WhatsApp (mais cette interview date d’avant l’interdiction de WhatsApp aux moins de 16 ans), si l’outil est cadré et maîtrisé par les enseignants. Elle privilégie très justement l’éducation à l’interdiction. En effet, avoir un groupe de classe implique que les élèves s’y comportent d’une manière correcte tout en suivant des règles imposées par l’enseignant. Cela aura encore plus d’effet si l’enseignant discute de ces règles avec les élèves et les explique.

Sébastien Fanti, le bouillonnant préposé à la protection des données du canton du Valais, incite les enseignants à abandonner WhatsApp au profit de Threema (https://threema.ch/). Il s’agit d’un logiciel de chat, tout comme WhatsApp, mais d’origine suisse, extrêmement crypté et dont toutes les données sont hébergées en Suisse. Le hic: l’application vaut 3.-. Il existe une version Pro, avec un tarif éducation. L’application est alors gratuite, mais il faut payer 9.- par élève et par an… M. Fanti ne précise pas qui doit payer. La solution est néanmoins extrêmement intéressante.

Une chose est certaine: la rentrée scolaire prochaine se fera sans WhatsApp. J’ai cherché quelques alternatives à WhatsApp pour le milieu scolaire et j’en ai fait un tableau récapitulatif:

Lien vers le tableau au format PDF: https://mitic.education/wp-content/uploads/2018/06/Comparatif_chats-1.pdf

 

Si Telegram est très largement utilisé au niveau mondial (200 millions d’utilisateurs), son histoire, son financement, son lien avec les milieux d’activisme politique en fait un outil politiquement délicat pour une institution scolaire; et ce malgré sa grande facilité d’utilisation.

Signal a l’avantage d’un code open source et de la caution d’Edouard Snowden. Tout comme Telegram, il est gratuit, multi-plateforme et simple d’utilisation. Par contre, tout comme Telegram, impossible de l’utiliser sans numéro de téléphone.

Il nous reste donc les deux régionaux de l’étape; Wire et Threema; avec une différence de pointe: Threema héberge ses données en Suisse et son app est payante (sauf dans le cas d’un plan payant annuel spécial éducation). Wire héberge, elle, ses données sur des serveurs européens. Cette entreprise ne semble du reste n’avoir qu’une adresse juridique et fiscale à Zug. L’équipe de développeurs, elle, semble être aux USA.

Au final, la meilleure solution semble être l’une de ces deux entreprises; avec une préférence personnelle pour Threema, à condition de trouver le financement nécessaire. Et c’est là le nerf de la guerre. Quel sera le choix laissé aux enseignants, entre l’interdiction totale, la plateforme imposée et une indépendance payée au prix fort.

Il reste une toute dernière alternative; à savoir une solution cantonale créée et hébergée en interne. Si une telle solution devait être choisie (et imposée), j’attire l’attention sur plusieurs points: actuellement, les ressources humaines dévolues à une telle solution seraient bien plus utiles sur d’autres fronts MITIC. Les ressources financières pourraient être allouées pour un prestataire extérieur sous contrat, comme cela serait le cas de Thremaa. Ce dernier supporte aussi les investissements nécessaires dans l’infrastructure et le développement. Sans compter que c’est aussi lui qui sera légalement responsable en cas de problème. Développer une solution interne signifie développer aussi des app devant être compatibles avec une multitude d’appareils. Enfin, une solution technologique a toujours plus de chance d’être largement et facilement adoptée lorsqu’elle est imposée, quand elle fait partie des outils déjà utilisés à titre privé. Pourquoi réinventer la roue?

 

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Robot Sphero SPRK+ et pédagogie

Après avoir découvert et essayé le petit Sphero Mini, intéressons-nous maintenant à son grand frère, le Sphero SPRK+ (se prononce spark).

La différence de taille est notoire: le Sphero Mini a la taille d’une balle de ping-pong alors que le Sphero SPRK+ a la taille d’une balle de baseball.

Enfin, le Sphero SPRK+ est constitué d’une coque en polycarbonate dure et transparente qui ne peut pas s’ouvrir. Cela rend le Sphero étanche. Si le polycarbonate résiste bien, il se raie quand même.

L’intérieur du Sphero SPRK est plus sophistiqué que celui du Mini. Il faut dire qu’il y a plus de place.

Vous vous souvenez des tortues Logo? Ici, voici Seymour Papert, à l’origine du langage LOGO et en tant que tels des robots pédagogiques:

Regardez la tortue: elle est elle aussi transparente. Tout comme la dernière version du robot Bee-bot. Le précédent était jaune.

Tout comme le Sphero 2.0 est blanc.

La transparence indique donc que le Sphero SPRK+ est destiné au marché de l’éducation.

L’app Sphero Edu est néanmoins aussi compatible avec le Sphero 2. Dès lors, on peut utiliser le Sphero SPRK+ comme base d’apprentissage de la programmation. Et l’app permet de programmer soit avec une sorte de Scratch, soit en JavaScript. Le passage de l’un à l’autre est du reste transparent; on peut commencer à programmer avec l’interface visuelle, puis voir ce que cela donne en JavaScript!

Ainsi, voici le même programme (se déplacer en carré, avec une boucle), tantôt en version graphique, puis en JavaScript.

Interface graphique de programmation du Sphero

Interface de programmation en JavaScript pour le Sphero

Et par rapport au Sphero Mini, ce sont beaucoup plus de capteurs dont on a accès aux données sous forme de fichier .csv et de graphiques:

  • Emplacement
  • Orientation
  • Gyroscope
  • Accéléromètre
  • Vélocité
  • Distance

Et il est possible de jouer avec tout cela. Y compris dans l’interface graphique. Voici ce à quoi on a accès:

 

Autant dire qu’on en a pour un moment avant de faire le tour. On a des possibilités, au niveau de l’interface graphique, aussi riches qu’un Mindstorms ou un Mbot ou tout autre robot se programmant avec Scratch.

Mais n’oublions pas un élément important: les Sphero ne peuvent être exploités qu’avec des tablettes et smartphones. L’avantage est la très grande rapidité de mise en oeuvre et l’hypermobilité. À condition d’avoir des tablettes…

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Semaine suisse de sensibilisation à l’informatique

La semaine suisse de sensibilisation à l’informatique (notre équivalent de la Code Week, qui tombe toujours pendant les vacances d’automne) aura lieu cette année du 4 au 10 décembre 2017. Durant cette semaine, les enseignants sont invités à réaliser avec leurs élèves des petits exercices de programmation à la portée de toutes et tous.

On trouve deux exercices réalisés par la Haute École Pédagogique FHNW, destinés aux élèves de 7P à 11S. A cela s’ajoutent tous les exercices de la « Hour of Code », traduits en français. Ces exercices sont prévus pour durer une ou deux périodes et permettre aux élèves une introduction à la programmation informatique.

Le Service de promotion des sciences de l’EPFL propose aussi des activités pour cette semaine.

A part cela, vous pouvez toujours réaliser une activité avec la Bee-Bot en enfantine, ou utiliser les robots Thymio II pour participer vous aussi à la Semaine du Code!

Inscrivez-vous!


Greenscreen et Théâtre: le making of

Le Radiobus met à disposition des classes un studio avec greenscreen (écran vert), afin de faire de l’incrustation. Grâce à la complicité de la classe 9VP/1 d’Ecublens, ainsi que de leur enseignante de français, nous avons pu faire un petit exemple avec des extraits de Molière.

Source de la vidéo: http://www.scolcast.ch/podcast/61/69-11938

 

Play


Greenscreen

La première utilisation du studio de télévision du Radiobus, avec greenscreen a été un succès. J’ai pu filmer une classe en train de réciter du Molière, tout en incrustant les élèves dans un décor très XVIIe siècle.

Studio TV du RadioBus.fm avec Greenscreen et régie audiovidéo.

Studio TV du Radiobus avec greenscreen et régie audiovidéo.

Studio TV du RadioBus.fm avec Greenscreen et régie audiovidéo.

Les lumières du greenscreen sont des panneaux LED qui ne chauffent pas. Idéal pour une classe!

Studio TV du RadioBus.fm avec Greenscreen et régie audiovidéo.

Comme il s’agit de théâtre, j’ai utilisé des micros sur pieds au lieu des micros-cravates.

Studio TV du RadioBus.fm avec Greenscreen et régie audiovidéo.

Régie audiovidéo du studio TV du Radiobus

Studio TV du RadioBus.fm avec Greenscreen et régie audiovidéo.

Vue depuis la régie

Studio TV du RadioBus.fm avec Greenscreen et régie audiovidéo.

Les élèves sont incrustés dans le décor (ici, un salon XVIIe siècle) en direct.

 

Le studio de télévision est à disposition des écoles vaudoises gratuitement!

Tout sur le blue/greenscreen: http://kids.rts.ch/pour-tous/video/7031331-mission–cine-les-deux-super-couleurs.html#video-player et http://kids.rts.ch/pour-tous/video/7129253-mission–cine-percer-le-secret-de-la-couleur-bleue-dans-les-studios-de-cinema.html#video-player


Réflexions autour de l’intégration des MITIC

La multiplication des beamers, tableaux blancs interactifs ou écrans interactifs en classe font naître en moi quelques réflexions. Ce n’est en effet pas parce que l’enseignant utilise un beamer ou un TBI en classe qu’il intègre les MITIC. En effet, in fine, l’intégration des MITIC doit être faite par les élèves, dans des cours préalablement prévus et conçus pour cela. Ce n’est qu’alors que l’intégration sera complète.

En réalité, cela ne se fait pas tout seul. On ne passe pas directement de l’étape: « je n’intègre pas la technologie » à l’étape: « mes élèves utilisent la technologie, car mon cours a été spécifiquement prévu pour cela ».

Cette évolution a été décrite par Ruben Puentedura dans son modèle SAMR, c’est-à-dire Substitution, Augmentation, Modification et Redéfinition. Cette méthode permet de mieux saisir comment la technologie peut avoir un impact sur l’enseignement et l’apprentissage.L’enseignant peut donc comprendre qu’intégrer les MITIC ne signifie pas qu’il doit utiliser les outils technologiques à tout prix, mais qu’ils doivent être engagés dans l’apprentissage des élèves afin de le favoriser. La technologie devient donc un outil pour atteindre ce but.

Le modèle SAMR est divisé en quatre étapes, qui définissent deux approches pédagogiques:


Pour rendre plus claires ces étapes, voici une petite métaphore:


Les explications suivantes sont une citation du site ecolebranchee.com:

Substitution

Définition : La technologie est utilisée pour effectuer la même tâche qu’avant.

Exemple : L’élève utilise un traitement de texte au lieu d’un crayon pour écrire un texte.

Changement fonctionnel : Aucun changement fonctionnel dans l’enseignement ou l’apprentissage. Il peut y avoir des moments où ce niveau de travail est approprié, car il n’y a pas de gain réel à tirer de la technologie. Il faut décider de l’utilisation de la technologie sur la base d’autres avantages possibles. Cette zone a tendance à être centrée sur l’enseignant, où celui-ci guide tous les aspects d’une leçon.

Augmentation

Définition : L’informatique propose un outil plus efficace pour effectuer des tâches courantes.

Exemple : L’enseignant crée une évaluation formative sur Google Drive ou Socrative et il demande aux élèves d’y répondre en ligne.

Changement fonctionnel : Il y a un certain avantage fonctionnel puisque l’évaluation est en ligne. Les élèves et l’enseignant peuvent obtenir une rétroaction presque immédiate. Ce niveau d’intégration entraîne un certain déplacement de l’enseignant vers l’élève. L’impact de la rétroaction immédiate est que les élèves peuvent commencer à s’engager davantage dans leur apprentissage.

Modification

Définition : Il s’agit de la première étape qui mène vers une transformation de la salle de classe. Les tâches scolaires ordinaires sont réalisées grâce à la technologie.

Exemple : Les élèves sont invités à rédiger une dissertation sur le thème « Mes croyances sont… ». Ce travail se fait sur Google Drive et l’enseignant a accès aux travaux en cours d’écriture. L’élève doit réaliser un enregistrement audio de l’essai en y ajoutant une musique libre de droits. L’enregistrement sera joué devant un vrai public (élèves, enseignants, parents).

Changement fonctionnel : Il y a changement fonctionnel significatif dans la salle de classe. Alors que tous les élèves acquièrent des compétences d’écriture similaires, la réalité d’un vrai public donne à chacun un intérêt personnel dans la qualité du travail. La technologie est nécessaire dans cette classe puisque celle-ci permet l’évaluation par les pairs et l’enseignant, elle facilite la réécriture et elle permet l’enregistrement audio. De plus en plus, les questions sur le processus d’écriture viennent des élèves eux-mêmes.

Redéfinition

Définition : La technologie informatique permet de nouvelles tâches qui étaient impossibles auparavant.

Exemples : Un enseignant demande aux élèves de créer un documentaire vidéo répondant à une question essentielle liée à des concepts importants du cours. Des équipes d’élèves prennent en charge différents aspects de la question et collaborent pour créer un produit final. Les équipes doivent communiquer avec des sources externes d’information et la vidéo sera publiée sur le blogue de l’école.

Changement fonctionnel : À cette étape, les tâches scolaires communes et la technologie n’existent pas comme une finalité, mais comme un soutien pour centrer l’élève vers son apprentissage. Les élèves apprennent le contenu et les compétences à l’appui des concepts importants, car ils poursuivent le défi de créer une vidéo de qualité professionnelle. La collaboration devient nécessaire et la technologie permet que ces communications se produisent. Les questions et les discussions sont de plus en plus gérées par les élèves.

Si le modèle SAMR apporte une vision claire et simple de l’intégration des MITIC, permettant à l’enseignant de pouvoir très facilement évaluer son degré d’intégration (ou ce qui lui manque pour passer à l’étape suivante), il a le désavantage de ne pas entrer directement dans la taxonomie de Bloom. Néanmoins, des essais ont été faits afin de faire cohabiter le SAMR avec Bloom, comme cet exemple de roue basée sur des applications iPad:


Imprimer en 3D le relief

Une des applications pédagogiques particulièrement utiles avec l’imprimante 3D est l’impression de modèles du relief terrestre. Jusqu’à maintenant, c’était assez fastidieux: il fallait trouver des données altimétriques libres, les travailler dans un SIG comme Grass, puis les travailler afin d’en obtenir un fichier .stl imprimable. La chose est d’autant plus complexe sur Mac, vu le peu de choix de logiciels. L’autre solution est d’utiliser des services payants.

Il existe maintenant une alternative simple et gratuite, qui s’appuie sur les données altimétriques de Google Maps, et donc disponible pour tous les points de la planète: terrain2stl

Capture d’écran 2016-04-09 à 18.44.34

Les fonctions de l’outil sont relativement limitées, mais cela rend son utilisation d’autant plus simple. Comme sur Google Maps, on se positionne à l’endroit désiré:

Capture d’écran 2016-04-09 à 18.51.03

On peut régler la taille de la sélection, malheureusement pas de manière linéaire, mais par cran. Voici la taille maximum de la zone imprimable:

Capture d’écran 2016-04-09 à 19.00.19

Il suffit ensuite de cliquer sur create STL file, puis Download:

Capture d’écran 2016-04-09 à 19.01.39

Le résultat:

Le relief terrestre est relativement plat par rapport à son échelle horizontale. On peut amplifier le relief pour bien le voir en modifiant l’échelle de l’axe Z:

Il est aussi possible d’importer les fichiers STL dans SketchUp et les y modifier:

Capture d’écran 2016-04-09 à 19.10.54

DSC04448
Pour réaliser vos propres reliefs: http://jthatch.com/terrain2stl/


Télécharger des polices de caractères gratuites

Voici une petite liste de sites qui permettent de télécharger des polices de caractères gratuitement:

http://www.dafont.com
http://www.pickafont.com
http://www.1001freefonts.com

N’hésitez pas à m’en signaler d’autres dans les commentaires.