Catégorie : astuce

Une belle tentative d’arnaque

Chers collègues,

J’ai reçu le mail ci-dessous: que je vous invite à lire intégralement avant de continuer la lecture de ce message.

De: frederic.genevey@vdXXXXXX

Objet: [SPAM] Votre compte a été piraté!

Date: 12 février 2019 à 21:44:36 UTC+1

À: frederic.genevey@vd.educanet2.ch


Je vous salue!

J’ai de mauvaises nouvelles pour vous.
10/11/2018 – ce jour-là, j’ai piraté votre système d’exploitation et obtenu un accès complet à votre compte à partir: frederic.genevey@vdXXXXXX

Pas la peine de changer le mot de passe, mon logiciel malveillant l’intercepte à chaque fois.

Comment c’était:
Le logiciel du routeur auquel vous étiez connecté ce jour-là comportait une vulnérabilité.
J’ai d’abord piraté ce routeur et y ai placé mon code malveillant.
Lorsque vous êtes entré sur Internet, mon cheval de Troie était installé sur le système d’exploitation de votre appareil.

Après cela, j’ai effectué une sauvegarde complète de votre disque (j’ai tout votre carnet d’adresses, 
l’historique des sites de visionnage, tous les fichiers, les numéros de téléphone et les adresses de tous vos contacts).

Il y a un mois, je voulais verrouiller votre appareil et demander un peu d’argent pour le déverrouiller.
Mais j’ai jeté un œil sur les sites que vous visitez régulièrement, et j’ai eu grand plaisir à voir vos ressources préférées.
Je parle de sites pour adultes.

Je veux dire – tu es un grand pervers. Vous avez une fantaisie débridée!

Après cela, une idée m’est venue à l’esprit.
J’ai fait une capture d’écran du site Web intimeoù vous contentez-vous (Comprends-tu ce que je veux dire?).
Après cela, j’ai fait une vidéo de votre plaisir (en utilisant la caméra de votre appareil). Il s’est avéré magnifique!

Je suis fermement convaincu que vous ne voudriez pas montrer ces photos à vos parents, amis ou collègues.
Je pense que 386€ est une très petite somme pour mon silence.
En plus, j’ai passé beaucoup de temps sur toi!

J’accepte de l’argent uniquement en Bitcoins.
Mon portefeuille BTC: 12EMAbSboa1nvg518vcjvogSL4aDwaUCv9

Vous ne savez pas comment reconstituer un portefeuille Bitcoin?
Dans n’importe quel moteur de recherche, écrivez « comment envoyer de l’argent à un portefeuille de la BTC ».
C’est plus facile que d’envoyer de l’argent à une carte de crédit!

Pour le paiement, vous avez un peu plus de deux jours (exactement 50 heures).
Ne vous inquiétez pas, la minuterie commencera au moment où vous ouvrez cette lettre. Oui, oui .. cela a déjà commencé!

Après paiement, mon virus et vos photos sales avec vous s’autodétruisent automatiquement.
Si je ne reçois pas le montant spécifié de votre part, votre appareil sera bloqué et tous vos contacts recevront une photo avec vos « joies ».

Je veux que tu sois prudent.
– N’essayez pas de trouver et de détruire mon virus! (Toutes vos données sont déjà téléchargées sur un serveur distant)
– N’essayez pas de me contacter (ce n’est pas faisable, je vous ai envoyé un email depuis votre compte)
– Divers services de sécurité ne vous aideront pas. formater un disque ou détruire un périphérique ne vous aidera pas non plus, puisque vos données sont déjà sur un serveur distant.

P.S. Je vous garantis que je ne vous dérangerai plus après le paiement, car vous n’êtes pas ma seule victime.
C’est un code d’honneur des hackers.

À partir de maintenant, je vous conseille d’utiliser de bons antivirus et de les mettre à jour régulièrement (plusieurs fois par jour)!

Ne soyez pas en colère contre moi, tout le monde a son propre travail.
Adieu.

C’est bon, vous l’avez lu? Je vous informe donc que vous devez vous attendre d’ici peu à recevoir des photos de moi, faisant du poney déguisé en licorne rose.
Trêve de plaisanterie: nous sommes déjà plusieurs à avoir reçu ce mail sur notre boîte Educanet2, en provenance de notre propre messagerie Educanet2 (du moins en apparence….). Il est même possible que nous l’ayons tous reçu. Alors je vous rassure: n’allez pas plus loin, vous pouvez le jeter. C’est une arnaque. Vous pouvez aussi reprendre votre souffle et fermer cette page de recherche Google pour savoir comment faire un paiement en bitcoins. Fin de l’histoire.
Maintenant, pour ceux qui veulent en savoir un peu plus sur cette arnaque (et comment la déjouer), je vous invite à lire ce qui suit.
Premièrement, ce mail est très pervers; il joue sur le fait que nous avons tous quelque chose à cacher sur nos ordinateurs (comme faire du poney déguisé en licorne rose). Or, on nous confronte directement à cela, avec la menace d’une diffusion non pas simplement dans le grand fatras anonyme d’Internet, mais directement à notre carnet d’adresses (famille, amis, collègues, supérieurs, clients,…). Bon, personnellement, j’assume assez bien mon côté licorne rose. Mais admettons.
Deuxième peur: le fait d’avoir un accès complet à notre ordinateur; à notre correspondance, mais aussi à tous nos documents financiers, administratifs, e-banking. Après le coeur, on s’attaque au porte-monnaie. Là, on sent n’importe quel banquier (suisse) défaillir.
Enfin, la dernière peur et celle de la perte des données, avec le verrouillage de notre ordinateur: perte des photos, des souvenirs, de notre travail (aaaah, mon QCM sur le C’est pas Sorcier en VHS sur les hommes de Neandertal!).
On est déjà là à un niveau anxiogène proche de ma mauvaise fois quand je vous réponds « Ton email? Quel email? Je n’ai pas reçu d’email de ta part ».
Pour en rajouter une couche, cet email est BIEN ÉCRIT! Avec un français plus que correct, des phrases complexes et des formes de politesse qui, vues les circonstances, sont tout à fait dignes d’un gentleman. Or, la première règle que vous avez apprise pour repérer une tentative de fishing sur Internet, c’est de vous méfier des messages truffés de fautes d’orthographe (autant vous dire que professionnellement, certains de nos élèves risquent d’avoir de la peine à être pris au sérieux! C’est peut-être aussi mon cas).
Mais surtout, il y a un storytelling digne d’un livre d’espionnage; avec des révélations, des confidences; bref, le pseudo-hacker vous fait entrer dans son schéma de pensée. Ce faisant, il instaure avec vous une proximité qui vous donne l’impression qu’il regarde par-dessus votre épaule. Le basculement se fait avec le changement entre le vouvoiement et le tutoiement. C’est très habile. Intimité = tutoiement = connivence. Dès qu’il s’agit de considérations techniques pour le paiement (on est entre adultes responsables), le vouvoiement réapparaît.
On tient un maître en la matière, un Azerty Lupin, gentleman-hacker. Ce d’autant plus que la demande est plus que raisonnable: 386 €. Qui prendrait le risque, même infime, de ruiner sa réputation pour une somme pareille? Je serais presque tenté de payer, mais pour récompenser la performance littéraire. Mais moi, je suis radin et en plus j’ai pris les devants en faisant mon coming out concernant mes chevauchées sauvages en poney déguisé en licorne rose (avec des paillettes).
Reprenons donc: l’email est bien écrit. Il est envoyé depuis ma propre adresse. Cette adresse est nommément citée dans l’email. J’ai quelque chose à cacher (comme tout le monde! Heureusement!). Je panique et je paie. Voilà donc le fonctionnement d’une telle arnaque. Surtout que le délai est très court et ne permet pas la réflexion.
Laissons les peurs de côté et redevenons un peu rationnels. Et pour cela, rien ne vaut la connaissance technologie; c’est-à-dire une certaine éducation aux médias qu’on devrait faire à toute la population (à commencer par nos élèves).
Premier réflexe: je copie le début de l’email et je le googelise. Voici les trois premiers résultats:

Je vous invite à aller voir le troisième lien (https://seenthis.net/messages/759700). On y retrouve mot pour mot notre email, avec la personne qui l’a reçu et qui publie les photos d’où elle était le jour du piratage: à l’hôpital…Moi, on m’a (soi-disant) piraté le 10 novembre 2018. C’était un samedi. Ce jour-là, je vivais dans un chalet, sans connexion à Internet. J’avais assez à faire à essayer de me réchauffer devant un feu de bois.
Ensuite, oui, j’admets, je prends pour un compliment la reconnaissance de ma fantaisie débridée. Et oui, j’aime maltraiter des imprimantes 3D; je suis un vrai pervers. J’aime aussi « m’amuser » avec les pseudo-hackers et les démarcheurs téléphoniques.


Revenons donc à notre enquête. Une recherche Google démontre qu’il s’agit d’une arnaque. D’un côté technique, le modus operandi (© Anne) est douteux: le piratage de routeur existe, mais l’installation d’un cheval de Troie dès qu’on se connecte à Internet à cause d’un routeur vérolé est… peu probable. Mais possible (https://www.kaspersky.fr/blog/switcher-trojan-attacks-routers/6477/). Mais mon Mac possède un bon antivirus (je vous recommande Avast ou Bitdefender. Kaspersky est aussi bon). J’ai un logiciel qui surveille toutes les connexions de mon Mac (Little Snitch). Mon firewall est activé. Celui du routeur aussi. Mon Mac est à jour, le firmware de mon routeur aussi. Bref, tout cela réduit la crédibilité des allégations de cet email à quasi zéro.


« Oui, mais il a eu accès à ta messagerie Educanet2 pour t’envoyer l’email, ce n’est pas la preuve, ça? ». Oui, mais non. Dans Educanet2, mais aussi dans le logiciel Mail, vous pouvez accéder au code source du mail. Dans mail, il faut double-cliquer sur le mail pour l’ouvrir, puis aller dans le menu Présentation/Message/Contenu brut (cmd-option-U). Voici ce que cela donne:

Received: from mailwallXXXXXX ([::ffff:194.60.217.81])  (TLS: TLSv1/SSLv3,256bits,AES256-GCM-SHA384)  by educanet2.ch with ESMTPS; Tue, 12 Feb 2019 20:56:44 +0100  id 00000000001CC14A.000000005C6324FC.0000422CReceived: from localhost (localhost [127.0.0.1]) by mailwallXXXXXX (Postfix) with ESMTP id A289660DF1 for <frederic.genevey@vdXXXXXX>; Tue, 12 Feb 2019 20:56:44 +0100 (CET)X-Virus-Scanned: Debian amavisd-new at mailwallXXXXXXX-Spam-Flag: YESX-Spam-Score: 13.502X-Spam-Level: +++++++++++++X-Spam-Status: Yes, score=13.502 tagged_above=-9999 required=5 tests=[BAYES_00=-1.9, CK_HELO_DYNAMIC_SPLIT_IP=0.001, CK_HELO_GENERIC=0.249, HELO_DYNAMIC_IPADDR2=3.607, HTML_MESSAGE=0.001, PYZOR_CHECK=1.392, RCVD_IN_BRBL_LASTEXT=1.449, RCVD_IN_PBL=3.335, RCVD_IN_PSBL=2.7, RCVD_IN_RP_RNBL=1.31, RCVD_IN_XBL=0.375, RDNS_DYNAMIC=0.982, TVD_RCVD_IP=0.001] autolearn=no autolearn_force=noReceived: from mailwallXXXXXX ([127.0.0.1]) by localhost (mailwallXXXXXX [127.0.0.1]) (amavisd-new, port 10024) with ESMTP id FJaeMvf_Wf20 for <frederic.genevey@vdXXXXXX>; Tue, 12 Feb 2019 20:56:43 +0100 (CET)Received: from 89-64-48-217.dynamic.chello.pl (89-64-48-217.dynamic.chello.pl [89.64.48.217]) by mailwallXXXXXX (Postfix) with ESMTP id 8955960DD0 for <frederic.genevey@vdXXXXXX>; Tue, 12 Feb 2019 20:56:39 +0100 (CET)Message-ID: <0772ECC081995EADD8466A2B33F40772@2DVJGFF>From: frederic.genevey@vdXXXXXXTo: frederic.genevey@vdXXXXXX Subject: [SPAM] Votre compte a =?UTF-8?Q?=C3=A9t=C3=A9_pirat=C3=A9!?=Date: 12 Feb 2019 20:44:36 +0000MIME-Version: 1.0Content-Type: multipart/alternative; boundary="----=_NextPart_000_0045_01D4C315.04453DD8"X-Priority: 3X-MSMail-Priority: NormalX-Mailer: Microsoft Windows Live Mail 15.4.3508.1109X-MimeOLE: Produced By Microsoft MimeOLE V15.4.3508.1109
This is a multi-part message in MIME format.
------=_NextPart_000_0045_01D4C315.04453DD8Content-Type: text/plain; charset="cp-850"Content-Transfer-Encoding: quoted-printable
Je vous salue!
J'ai de mauvaises nouvelles pour vous.

Je vous épargne la suite. Mais regardez bien la ligne suivante:
Received: from 89-64-48-217.dynamic.chello.pl (89-64-48-217.dynamic.chello.pl [89.64.48.217])
Le message provient d’une adresse en Pologne, avec l’adresse IP 89.64.48.217. Un petit tour via un site de traceroute (qui est un outil qui permet de remonter géographiquement une adresse IP, par exemple celui-ci: https://www.ip2location.com/free/traceroute), montre que le mail a été envoyé de la région de Katowice, en Pologne. Ne vouez pas immédiatement aux gémonies les hackers d’Europe de l’Est, avides de vos bitcoins et de vos selfies dénudés; j’ai reçu plusieurs fois cet email; le précédent provenait du Brésil. Mais pas d’Educanet2… notre messagerie n’a pas été piratée… juste nos listes de diffusion.

Je ne suis pas spécialiste en la matière. Mon ami Decio (note pour mes collègues qui se reconnaîtront: oui, le beau Tessinois à l’accent charmant et qui ressemble à Aragorn dans le film le Seigneur des Anneaux, mais dont on ne comprend plus rien dès qu’il parle informatique), qui nous lit en copie, pourra sans doute aller bien plus loin dans l’investigation.
Bref, c’est un très joli mail de chantage. Mais c’est du bluff. Donc poubelle. Par contre, c’est une très jolie analyse de texte à faire avec des élèves de 10 ou 11h. Vous ferez en plus des MITIC.

PS: si vous aussi, vous êtes adeptes de chevauchées à dos de poney, déguisés en licorne rose (avec des paillettes!), contactez-moi
PPS: si vous avez des collègues dans d’autres établissements, n’hésitez pas à leur envoyer cet email.
PPPS: si vous êtes enseignant de français, avec une belle plume, mais que vous ne voulez plus subir les affres de la maîtrise de classe, reconvertissez-vous en pseudo-hacker… si sur 1’000’000 d’emails envoyés automatiquement en 5 secondes, il n’y a que 1% qui paient 386 €, ça fait 3.860 millions d’€ de gagnés. En 5 secondes. Mais je ne suis pas prof de math… je me suis peut-être trompé.

EDIT: on peut suivre en direct le nombre de versements sur le compte Bitcoin ici: https://www.blockchain.com/fr/btc/address/12EMAbSboa1nvg518vcjvogSL4aDwaUCv9

Il y a pour le moment 12 personnes qui ont payé. Il n’y a plus qu’à prendre du 🍿 et de profiter du spectacle.

EDIT 17 février: il y a pour le moment 19 pigeons tombés dans le panneau, pour un total de 1.88621539 BitCoin, soit 6820 CHF.


Les petits secrets du RI

L’un des grands malheurs du responsable informatique dans l’école vaudoise, c’est que l’employeur ne fournit pas le matériel informatique aux enseignants. Il y a certes des ordinateurs en classe et quelques uns en salle des maîtres; mais pas en nombre suffisant et surtout un enseignant travaille beaucoup à domicile. Dès lors, le RI est confronté à une diversité de machines, et surtout de génération d’OS. Certains enseignants ne mettent simplement pas à jour leur ordinateur (« parce que tu comprends, ça va le ralentir et je suis contre l’obsolescence programmée »). Oui, j’ai des collègues qui ont des Mac personnels qu’ils utilisent professionnellement sous Mac OS 10.6. (Snow Leopard… un système vieux de 10 ans). Et un jour, ils se trouvent le bec planté dans la neige.

Le système est tellement obsolète qu’on n’arrive plus à se connecter à des sites sécurisés. Les logiciels sont tellement anciens qu’on ne peut plus ouvrir les documents les plus récents partagés par les collègues. Et ce alors même que le Mac supporterait un système bien plus récent. Mais voilà… Lorsqu’on nouveau MacOS sort, peu de temps après, Apple retire le précédent de l’AppleStore. Nous voici donc avec des ordinateurs qui supporteraient sans problème Mac OS High Sierra (mais pas Mojave), mais qu’on ne peut dès lors plus mettre à jour.

Alors oui, j’entends hurlements des va-t-en-guerre contre l’obsolescence programmée imposée par Apple… Alors qu’en réalité, c’est l’utilisateur qui en est la cause en ne faisant pas ses mises à jour. Il faut bien comprendre que depuis l’avénement des disques SSD, même un Macbook Pro équipés de 2009 (livré avec Mac OS 10.5 Leopard) tourne encore parfaitement avec Mac OS Sierra (10.11).

Il est loin, le temps où Apple fournissait des CD d’installation de son système…

C’est pourquoi j’ai pris une clé USB très rapide de 128 Go et je l’ai divisé en 12 partitions avec Drive Genius. Chaque partition possède l’installateur bootable de Mac OS, depuis Mac OS 10.7 jusqu’à Mac OS 10.14 (Mojave). J’ai préparé chaque partition avec DiskMaker X et Install Disk Creator.

La clé USB magique, aussi appelée « Mon Précieux »

En-dessous de 10.7, j’ai les DVD d’installation depuis la beta de Mac OS X… Je peux donc faire face à toutes les situations, comme cet iMac sous 1013 qui a planté et dont le système de recovery ne permettait que l’installation du système d’origine, sous 10.10.

La deuxième clé magique possède un système bootable sous High Sierra, avec DeployStudio installé et les masters des systèmes qu’on utilise à l’école. Cela permet de déployer rapidement ce master sur des postes qui ne sont pas connectés à mon serveur DeployStudio.

Voilà donc deux outils magiques du RI…

Play

HomePod: attention au prix!

Le HomePod, bien que pas encore officiellement vendu par Apple en Suisse, est disponible chez la plupart des commerçants. On est donc sur du « marché gris ». Mais faites attention au prix! Petits exemples:

Chez Melectronic (Migros, donc): 499 CHF

Chez Digitec (aussi Migros!): 399 CHF, soit 100 francs de moins…

Chez Microspot (Coop): 391.60 CHF

Chez Interdiscount (aussi Coop!): 449.90 CHF

Chez Fust (toujours Coop): ah, bien tiens, y a pas.

Allez comprendre… Comment un même commerçant peut proposer de telles différences de prix dans les succursales qui lui appartiennent? Un petit tour via le site Toppreise.ch montre une variation de prix pour l’HomePod (livraison comprise) de 375.80 CHF (PC-Ostschweiz) à 599 CHF (Xinnomix GmbH)! Soit une différence de 223.20 francs (calcul réalisé par Siri sur le HomePod 😉 ).

Tant qu’Apple ne vendra pas son HomePod sur le marché suisse, avec un tarif fixe sur lequel les autres vont s’aligner, c’est pour le moment la loi du marché gris qui s’applique. N’hésitez donc pas à comparer avant d’acheter! Surtout qu’il est pleinement fonctionnel sur notre territoire.

[UPDATE]

On remarque qu’au sein des différentes enseignes de Coop et Migros, des fortes variations de prix, alors qu’on peut tabler sur une centrale d’achat commune. On constate surtout une forte différence entre les enseignes uniquement online (ou avec que très peu de points de vente), comme Microspot, Digitec, Galaxus et les enseignes largement présentes physiquement (Interdiscount, Melectronic). On peut donc penser que chaque enseigne a une gestion indépendante des autres, au sein de la même entité. Elle devrait donc assumer seule ses propres charges. Il n’y aurait donc pas un « subventionnement » des enseignes purement online en faveur de celles qui ont pignon sur rue, et donc des charges immobilières et de personnel. C’est comme si la Coop et la Migros mettent en concurrence leurs employés, sans leur permettre de se battre à armes égales. Mais on peut deviner l’avenir. Ceci n’est qu’une théorie, qui ne demande qu’à être infirmée.

[UPDATE 2]

Le prix de l’HomePod aux USA est de 349 $, soit… 348 CHF. Prix de base. Les taxes pouvant varier selon les états. Si on prend un Macbook Pro d’entrée de gamme, on constate que le prix suisse (qui comprend la TVA et les frais de port) est 1.14 fois plus cher que le prix américain. Ainsi, cela plasserait le prix suisse du HomePod à 397 CHF. Le prix de 399 CHF semble donc être assez crédible comme prix officiel d’Apple.


Rivets pop

J’ai toujours aimé le concept de rivets pop, qui permet de fixer rapidement, facilement, des plaques ou des tôles de métal entre elles.

Il suffit d’une pince spéciale, et le tour est joué. Ça résiste, ça ne se dévisse pas, et surtout on peut fixer en aveugle, à savoir en n’ayant un accès que d’un côté.

J’en utilise que très rarement. Mais quand j’en ai besoin, c’est pour une certaine quantité, rendant l’usage de la pince fastidieuse. En ce moment, je dois monter des obstacles d’agility, et c’est une septantaine de rivets à placer. En son temps, j’avais acheté sur un site chinois une riveteuse qui se place sur une perceuse. Le tout pour 10$, soit bien moins cher qu’une pince à riveter.

Bien que je me méfie beaucoup de la qualité des produits sur ces sites, j’avoue que j’en suis très satisfait. Au final, je ne gagne pas tant de temps que cela par rapport à une pince. En tous cas, c’est incomparable par rapport à une vraie riveteuse (mais qui n’est pas au même prix…) Par contre, cela s’utilise sans effort.


Faire feu de tout bois

En Suisse, les services de télécommunication sont excessivement chers. C’est un constat très souvent partagé. Vraiment?

Je vais vous prouver le contraire avec l’exemple de ma famille.

Situation initiale (on doit être en 2015. Prix par mois):

  • Téléphone fixe: Swisscom, 25.- de forfait, plus les communications.
  • Internet: ADSL Swisscom, 49.-, pour 4.5 Mbps (maximum que peut donner ma ligne)
  • Mobile 1: Swisscom, 89.-/mois, pour de l’illimité, mais uniquement 3G limité en vitesse
  • Mobile 2: Swisscom PrePay (suffisant pour un vieux Nokia)
  • Télévision: TNT, une douzaine de chaînes gratuites en français. Pas assez de bande passante pour Swisscom TV.

Total: 163.-/mois pour un mauvais service

 

Situation intermédiaire (2016):

  • Téléphone fixe: Swisscom, 25.- de forfait, plus les communications.
  • Internet: Salt Data, 10.- pour de l’illimité à 20-30 Mbps (offre Salt si déjà client. Achat du modem: 250.-)
  • Mobile 1: Salt Swiss, 29.-/mois, pour du tout illimité, mais sans roaming (offre spéciale)
  • Mobile 2: Swisscom PrePay (suffisant pour un vieux Nokia)
  • Télévision: TNT, une vingtaine de chaînes gratuites en français
  • Netflix Premium UltraHD: 19.90.- (qui a parfaitement fonctionné avec les 4.5 Mbps de Swisscom… contrairement à Swisscom TV!)

Total: 83.90.-/mois. Economie de 79.10.- par mois, avec une meilleure connexion à Internet, de l’illimité sur un mobile et Netflix.

 

Situation actuelle:

  • Téléphone fixe: Sunrise, uniquement les rares frais de communication
  • Internet: Sunrise, 29.- pour du VDSL 100Mbps (offre Qoqa)
  • Internet: Salt Data, 10.-/mois (je garde cet abonnement qui m’offre partout un accès illimité à Internet)
  • Mobile 1: Salt Swiss Plus, 29.-/mois, pour du tout illimité, y compris roaming
  • Mobile 2: Salt Swiss Plus, 29.-/mois, pour du tout illimité, y compris roaming
  • Télévision: TNT, une trentaine de chaînes gratuites en français
  • Netflix Premium UltraHD: 19.90.-

Total: 116.90.-/mois. Economie: 49.10.- par mois pour une connexion à Internet rapide, de l’illimité complet sur deux mobiles, Netflix et une connexion 4G illimitée avec un modem MiFi.

Les services de télécommunications sont chers en Suisse… si on ne fait rien. En négociant, en tordant un peu le système, en cherchant les bonnes offres, en harcelant les supports techniques, les centres d’abonnements, les opérateurs, on arrive à très bien s’en sortir.

Je suis très satisfait de mes abonnements chez Salt. Leur support est très mauvais, mais le rapport qualité réseau et prestations/prix est excellent. Sunrise a eu une patience infinie avec moi. Les gars du service de support ont tout fait pour que je puisse bénéficier de l’offre Qoqa, plusieurs mois après le délai d’échéance (pour cause de contraintes techniques: VDSL en cours de déploiement, retard dans les travaux). Et ça a marché. J’ai beau être dans le canton de Fribourg, j’arrive encore à capter les chaînes françaises en TNT, en pointant vers la Dôle avec une antenne rateau sous le toit. Je regarde peu la télévision; mais j’ai quand même toute l’offre TNT suisse et française gratuitement.

Alors 116.90 CHF par mois pour un Internet rapide, le téléphone fixe, deux mobiles illimités, une trentaine de chaines de TV en français et Netflix, c’est plus que correct.

Soyez débrouillards, soyez opportunistes!


NordVPN: le don d’ubiquité

Vous avez sans doute déjà entendu parler de VPN. Cela signifie Virtual Private Network, donc un réseau privé virtuel. L’objectif de cet article est de vous expliquer pourquoi un service VPN va vous devenir rapidement indispensable. J’ai pris comme exemple celui que j’utilise: NordVPN. Je précise, par souci d’objectivité, que je ne suis pas sponsorisé par ce service…

Alors, un VPN, qu’est-ce que c’est?

Prenons le cas le plus simple: un ordinateur A et un ordinateur B. Ils peuvent communiquer ensemble via Internet. Mais les données entre les deux ordinateurs sont faciles à intercepter. On va donc les crypter. Mais même cela n’est pas sans risque. En effet, un système du type man in the middle peut tout à fait intercepter l’entier de la communication. En gros, il s’agit d’un ordinateur qui se place entre l’ordinateur A et l’ordinateur B et qui intercepte les communications. L’ordinateur A croit communiquer avec l’ordinateur B. Et l’ordinateur B avec l’ordinateur A. En réalité, ils communiquent avec l’ordinateur Man in the middle entre eux.

C’est ainsi que fonctionne le filtre de contenu que nous avons à l’école, sur le réseau Swisscom. Nos requêtes à Google ne sont pas transmises directement aux serveurs Google, mais elles sont interceptées par un serveur au milieu, qui va se charger de les analyser et de les filtrer. Les serveurs de Google ne sont pas bêtes et remarquent qu’il y a un truc bizarre. C’est la raison pour laquelle, si on veut utiliser les services de Google à l’école, il faut installer des certificats de sécurité… ou alors on utilise un VPN.

Reprenons nos ordinateurs A et B. On leur installe un logiciel VPN. Ce dernier va permettre une authentification sécurisée entre les deux ordinateurs et créer un tunnel de données complètement et fortement cryptées entre eux. Imaginons que les données soient interceptées, elles sont alors indécodables.

Le VPN est ainsi beaucoup utilisé en entreprise pour permettre à des ordinateurs distants (par exemple de commerciaux en déplacement) d’accéder à des ressources internes de l’entreprise, comme un logiciel de gestion de commandes ou de facturation.

 

Le VPN crée une sorte de tunnel cryptée par lequel transitent les données. D’un point de vue concret, l’ordinateur distant se retrouve dans le même environnement que s’il était dans l’entreprise. Et cela de manière sécurisée. Le chiffrage de la connexion est en effet très complexe.

Si maintenant le serveur sur lequel on se connecte en VPN a un accès à Internet, cela permet de contourner les éventuelles mesures de blocage, filtrage et surveillance rencontrés par l’ordinateur distant. Imaginons maintenant que ce dernier se trouve dans un pays à faible valeur démocratique ajoutée… une dictature, donc. Les connexions avec l’extérieur du pays sont fortement filtrées, surveillées et analysées. En effet, le pays contrôle l’infrastructure de télécommunication. Alors un VPN sur l’ordinateur distant permettrait de se connecter avec un serveur dans un pays démocratique; au hasard la Suisse. Il accéderait alors à Internet comme s’il se trouvait en Suisse. Mais entre la Suisse et la dictature, les communications sont fortement cryptées et sécurisées. C’est un outil qui permet ainsi à des employés de communiquer avec leurs entreprises sans crainte de l’espionnage industriel, à des journalistes de communiquer librement avec leur rédaction et de sortir des informations sensibles, ou à des opposants au régime de faire parvenir, avec un maximum de sécurité pour eux, des informations hors de leur pays. C’est pourquoi les VPN sont interdits dans certains pays, comme la Russie et la Chine, ce qui est un bon indicateur de l’ouverture démocratique de ces pays…

Mais pour nous, simples privés vivants dans un pays démocratique, à quoi peut nous servir un VPN?

Premièrement, cela permet de sécuriser les communications lorsque nous nous connectons avec un réseau WiFi public; dans un restaurant ou un aéroport, par exemple. Il suffit à une personne mal intentionnée d’être connectée au même réseau gratuit que vous pour « sniffer » le réseau et récolter les données qui y circulent. Il peut ainsi potentiellement récupérer certains de vos mots de passe; voir même accéder au contenu de votre ordinateur. En utilisant un VPN, même en étant connectées sur un réseau WiFi ouvert, toutes les connexions réseau passent par le tunnel de données et sont cryptées. Cela permet de sécuriser l’accès à sa plateforme d’ebanking lorsqu’on est en déplacement… ou simplement à son compte Facebook.

Deuxièmement, et vous l’aurez relevé si vous avez lu attentivement ci-dessus: on peut changer l’origine géographique de sa connexion à Internet. Combien de fois, en voulant regarder en replay une émission de France Télévision ou de la BBC, vous êtes-vous retrouvé devant ce message frustrant?

Ô rage! Ô désespoir!

Les VPN les plus performants permettent de sélectionner le pays du serveur avec lequel on va se connecter. Et le tour est joué!

Connexion en Macronnerie

Les frustrés de Netflix Suisse, devant le catalogue anémique, pourront, avec certains VPN, profiter du catalogue de Netflix USA ou de Netflix France.

Netfilx USA… ça nous change de Netflix Suisse

Attention: Netflix mène une traque active aux VPN. Ce qui fonctionne aujourd’hui peut cesser de fonctionner demain…

Un VPN nous donne ainsi le don d’ubiquité, puisqu’on peut être en Suisse, alors qu’en réalité on est connecté à Internet depuis l’Islande.

 

Comment choisir son VPN?

Il existe des services de VPN gratuits, mais ils sont souvent lents et peu sécurisés. En choisissant un service de VPN payant, on peut s’attendre à un certain niveau de service, une connexion assez rapide pour faire du streaming et enfin à une sécurité optimale. Il faut préférer un service de VPN qui ne conserve aucun log (traces) de connexions et qui soit si possible basé dans un pays démocratiquement sécurisé. Il vaut ainsi mieux éviter les compagnies américaines…

VyprVPN est ainsi un service suisse, mais relativement onéreux. Pour ma part, j’ai choisi NordVPN, qui est moins cher et qui surtout permet de protéger 6 appareils. Ainsi, les Mac, iPhone et iPad de la famille sont équipés.

La configuration est simple; il suffit de télécharger une application gratuite sur les store d’Apple. Ensuite, on peut choisir soit la connexion automatique (dans ce cas on se retrouvera souvent dans son propre pays), soit une connexion par pays.

La vitesse de connexion est vraiment rapide; à peine plus lente que la connexion sans passé par le VPN. C’est un réel avantage pour le streaming de vidéos.

Il faut aussi tenir compte des pays dans lesquels se trouvent les serveurs. Ainsi, AirVPN n’a pas de serveur en France; il n’est donc pas possible de faire passer sa connexion comme étant hexagonale.

Voici un comparatif de différentes solutions de VPN: https://www.techadvisor.fr/banc-essai/ordinateurs/meilleurs-vpn-3655723/

 

Enfin, pour approfondir le sujet:

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[IMPRIMANTE 3D] Du plastique pour économiser du plastique

Ou comment hacker un appareil Soda Stream avec une imprimante 3D.

 

J’ai toujours aimé l’eau gazeuse, rafraîchissante et désaltérante. Quand j’étais jeune, ce n’était pas compliqué: nous avions des bouteilles en verre, consignées. Une fois vides, on les ramenait au magasin en échange de la consigne (50 centimes). La bouteille avait alors plusieurs cycles de vie: lavée, puis reremplie, elle finissait finalement sa vie en verre recyclé; donc en nouvelle bouteille. Pour les petits contenus, c’était la canette d’alu qui était utilisée.

Vers la fin de mon adolescence, quand sont apparus les premiers ice tea, on a aussi vu apparaître les premières bouteilles en PET (en 1992). Ici, il s’agit de plastique, à base de pétrole. Il faut en effet 1.9 kg de pétrole brut pour fabriquer 1 kg de PET. En Suisse, le taux de recyclage est excellent. Rien qu’en Suisse, ce sont 1,3 milliard de bouteilles qui ont été récupérées en 2015! Cela fait plus de 150 bouteilles pour chaque habitant de ce pays et par année! En tout, cela représente 36’000 tonnes de PET, soit presque 70’000 tonnes de pétrole utilisées pour produire ces bouteilles. Cela correspond au poids de 7’000 RadioBus!

C’est d’autant plus aberrant pour l’eau en bouteille, sachant que l’eau du robinet est d’excellente qualité en Suisse. Celle de la maison est de l’eau de source non chlorée, qui plus est. Seulement voilà; j’aime l’eau gazeuse. J’ai donc finalement fini par acheter un appareil Soda Stream, qui permet de gazéifier l’eau.

 

Là aussi, les bouteilles sont en PET, plus épaisses, plus lourdes, particulièrement moches et surtout EXCESSIVEMENT ONÉREUSES! Deux bouteilles (vides…) coûtent 20 CHF!

Et évidemment, impossible d’utiliser une bouteille et PET d’eau minérale; très intelligemment, Soda Stream a créé son propre format de pas de vis et de goulot, pour bien rendre ses appareils incompatibles avec le standard des autres bouteilles. Ainsi, le client est obligé d’utiliser ses très chères bouteilles.

Ni une, ni deux, un petit tour sur Thingiverse me permet de trouver un adaptateur bouteille d’eau minérale pour Soda Stream à imprimer.

Et après une heure d’impression 3D, ça marche:

Je peux donc réutiliser mes bouteilles en PET en les remplissant d’eau gazeuse, sans avoir besoin d’acheter les bouteilles Soda Stream.

 


[ASTUCE MAC/PC] Récupérer un fichier audio corrompu

Voici encore une astuce « made in Radiobus« . Il arrive parfois que l’on se retrouve face à un fichier audio corrompu et illisible. C’est d’autant plus embêtant quand il s’agit d’une interview réalisée par des élèves. Alors avant de renvoyer les élèves interviewer à nouveau la personne, voici une petite astuce qui permet dans certains cas de récupérer un fichier audio corrompu et illisible.

Voici un fichier audio, issu d’un enregistreur numérique Roland et corrompu. Impossible de le lire ou de l’ouvrir.

Lorsqu’on réalise un cmd-i dessus, afin d’avoir un peu plus d’informations, on se rend compte que le fichier fait 40 Mo. Il y a donc quelque chose dedans! Cela peut être du bruit blanc, mais cela peut aussi être l’interview recherchée.

Le fichier est correctement reconnu comment étant au format Audio Waveform, avec un taux d’échantillonnage de 44100 Hz en 16 bits. C’est plutôt encourageant.

Au RadioBus, nous avons l’habitude de travailler avec Amadeus. Le logiciel est payant et assez cher, mais il gère une grosse quantité de formats audio. Dans ce cas, rien à faire.

Essayons donc avec du lourd: import dans Logic Audio Pro. Même résultat.

Voici deux méthodes qui ont fonctionné dans ce cas, les deux à base de logiciels open source.

Audacity

Audacity est un logiciel open source d’enregistrement et d’édition audio. Il est disponible à cette adresse: http://www.audacityteam.org

Disons-le tout de suite: pour un utilisateur Mac, habitué aux interfaces sobres et léchées, Audacity tient lieu du cauchemar.

Du reste, une ouverture du fichier corrompu dans Audacity n’a donné aucun résultat. Mais il y existe une fonction d’import très puissante: l’import de données brutes (RAW). Dans ce cas, le logiciel ne va pas trop s’embarrasser de regarder la cohérence de ce qu’il importe. Digne de la tradition du Far West, il importe et pose éventuellement les questions après. Cette fonction se trouve dans le menu Fichier/Importer/Données brutes (RAW)… Et là, cela fonctionne! Le fichier est parfaitement lisible. Il ne reste qu’à exporter au même format (ici du WAV) sous Fichier/Exporter l’audio… et choisir le format voulu.

 

VLC

VLC, c’est le couteau suisse audio/vidéo. Le logiciel est disponible à cette adresse: http://www.videolan.org

Si un fichier audio ou vidéo est lisible, il est pratiquement sûr que VLC sera en mesure de le lire. Contrairement à Audacity, dont l’interface semble être conçue pour décourager le néophyte, afin de rester entre « gens-qui-savent », VLC est très agréable d’utilisation. Il dispose en outre d’un module de conversion qui nous sera utile. Dans les faits, VLC arrive sans problème à ouvrir et lire notre fichier audio.

L’interview est donc bien là. Il reste à pouvoir la récupérer. Pour cela, dans VLC, il suffit d’aller dans le menu Fichier/Convertir / Diffuser… Une fenêtre demande alors de localiser le fichier à convertir ainsi que le format de sortie et l’endroit de sauvegarde.

Dans le cas de notre fichier, cela donne ceci:

Et une fois le fichier enregistré, il est parfaitement lisible et prêt à être travaillé dans GarageBand.

 


Optimiser la taille de ses vidéos avec Handbrake pour Mac

Voici une petite astuce offerte par le Radiobus: comment diminuer la taille de ses vidéos, sans sacrifier à outrance la qualité.

Dès qu’il s’agit de publier des vidéos sur Internet, par exemple sur Scolcast.ch, la taille des vidéos peut vite devenir un obstacle; en particulier lorsqu’on veut garder du full HD. Voilà une astuce toute simple pour réduire la taille des vidéos, tout en gardant une bonne qualité.

Premièrement, il faut télécharger le logiciel gratuit Handbrake.

Prenons maintenant une vidéo filmée avec un iPhone 6 et montée sur Final Cut Pro X. premièrement au format natif, on obtient un fichier de 4.09 Go.

Lors de l’exportation en 1080p, on obtient un fichier de 539 Mo:

On glisse alors le fichier 1080p directement dans Handbrake (ici avec les réglages d’origine) et on envoie la conversion:

Et on obtient enfin un fichier vidéo, de qualité pratiquement similaire, mais qui n’a plus qu’une taille de  157.3 Mo!

 

Pour comparer, voici le fichier directement exporté de Final Cut Prox X au format 1080: fichier FCPX 1080

Et voici le même après son passage sur Handbrake: fichier Handbrake

La différence se voit, mais reste minime. Or, le compromis taille/qualité offert par Handbrake est une excellente solution pour une publication sur Internet.

[EDITION 21 Fev]

Philippe Devaud, sur son blog Fri-Tic, présente la même astuce que moi… mais publiée 5 jours avant moi. Jolie coïncidence. Je lui rends donc l’honneur de la primauté. Il ajoute par ailleurs de cocher l’option Web optimized, afin de permettre un téléchargement progressif de la vidéo lorsqu’elle est destinée à être publiée sur un site web.


Gérer visuellement l’occupation du disque dur de son Mac

Avec le passage des disques durs aux SSD, on a perdu en capacité de stockage ce qu’on a gagné en vitesse. Alors que j’avais l’habitude de remplir à raz-bord un disque d’1 To, me voici à me contenter d’un 500 Go. Et fichtre! Cela se remplit vite! Reste à savoir comment cela se remplit. Voici l’occupation de mon disque dur:

Cette image, je l’ai obtenue avec l’application gratuite GrandPerspective. Et c’est diablement instructif. Il suffit de se déplacer sur chaque point pour voir apparaître dans la barre d’état, au bas de la fenêtre, de quoi il s’agit. Ici, par exemple, l’énorme carré jaune est ma bibliothèque Aperture, avec toutes mes photos: 102 Go. Rien à modifier ici. Par contre, voilà qui est très intéressant:

NetNewsWire est un lecteur RSS que je n’utilise plus depuis des années. Et son cache, contenant des milliers de petits fichiers est toujours là, pour un total de 13.09 Go de données…

Voilà un logiciel bien mal fichu, qui gaspille de l’espace disque pour rien! Allez hop! Poubelle! Il suffit de cliquer sur Reveal pour afficher l’un de ces petits fichiers dans le Finder, puis de remonter l’arborescence jusqu’au dossier de cache.
Il est aussi possible de modifier les couleurs en fonction du type de fichiers, des dates de créations, du dernier accès… ainsi, cela permet de découvrir des antiquités oubliées, et plus utilisées depuis des milliers de jours, comme ici en vert:

Au final, ce sont plusieurs dizaines de Go d’espace sauvé. Mais il faut être prudent et savoir ce qu’on supprime.


La Suisse, îlot de cherté

On n’arrête pas de parler de l’îlot de cherté suisse. Il faut y vivre pour comprendre que ce n’est pas un mythe.

Exemple, avec cette offre: prix normal: 59.-. Offre spéciale: 29.-. En réalité, le prix est de 34.-, puisqu’il y a encore 5.- de frais de port.

Bon, un petit tour sur un site chinois me rapporte un prix de 5.78$, soit 5.75 CHF… frais de port+douane compris.

A un moment donné, je veux bien comprendre que les frais sont supérieurs pour un magasin suisse. Mais quand il s’agit d’un shop online, qu’est-ce qui peut bien expliquer que le prix vendu en Suisse soit dix fois supérieur?


La nouvelle app CFF: géniale à défaut d’être intelligente

Depuis quelques semaines, les CFF ont lancé une nouvelle app pour smartphone qui, outre les horaires et l’achat de billets, permet de bénéficier d’un horaire tactile assez génial.

Nouvelle app CFF

Horaire tactile

Je prends depuis peu de temps en temps le train pour aller travailler, depuis Vuisternens-devant-Romont jusqu’à l’arrêt Crochy du M1. Pour ce faire, je prends le bus jusqu’à Romont, puis le train jusqu’à Renens et enfin le M1 jusqu’à Chavannes-près-Renens.

Il est ainsi très simple de chercher son horaire, via un lieu. C’est assez important pour moi; l’horaire le plus direct me fait faire un long trajet en bus jusqu’à Palézieux pour y prendre un train. Or, le trajet via Romont ne prend que quelques minutes de plus et je suis dans le train de Romont jusqu’à Renens. Je peux donc y travailler, contrairement au bus.

Seulement, tout n’est pas rose. Voici le prix du billet affiché par l’app CFF:

Prix du trajet

12 francs. Mais ce prix ne comprend pas le trajet en M1; soit 2.40 CHF, lorsqu’on prend le ticket via l’app TL. Or, il y a un souci. L’app CFF gère très bien les communautés tarifaires locales, mais pas lorsqu’on passe d’une communauté tarifaire à une autre. Ainsi, le prix d’un voyage de Palezieux à Crochy est de 4.60 CHF.

Prix du trajet Palézieux – Crochy, y compris M1

Et le prix de la communauté tarifaire Frimobile (très onéreuse) est de 6.20 CHF.

Prix du trajet Vuisternens-devant-Romont – Palézieux

Au total, cela fait donc 4.60 + 6.20 = 10.80 CHF pour faire le trajet Vuisternens-devant-Romont – Crochy, soit 3.60 CHF de moins que les 14.40 CHF (12.00 + 2.40)  que coûte le trajet si on fait bêtement confiance à l’app CFF. La différence de prix est quand même plus de 33% d’augmentation! Gare au piège!

Maintenant, il est extrêmement difficile d’y voir clair dans la jungle des tarifs et communautés tarifaires… il y a peut-être un biais dans mon raisonnement. Dès lors, ma prochaine mission sera d’aller à un guichet CFF et de demander un billet. On verra quel sera son prix.