Catégorie : livres

[Livre] Programmer avec Arduino en s’amusant pour les nuls

Tout le monde connaît la série de livres Pour les nuls. Pour ma part, j’ai commencé à créer des sites web avec le HTML pour les nuls, il y a (très) longtemps de cela. Le nom de la collection est trompeur; chaque livre va étudier un sujet à fond; mais il va prendre par la main le lecteur, étape après étape.

Alors quand j’ai vu que le livre Programmer avec Arduino en s’amusant pour les nuls est paru, je n’ai pas pu résister. Surtout qu’il est indiqué sur la couverture: 20 projets à réaliser dès 10 ans.

Alors? Et bien, on ne s’amuse pas; et à 10 ans, on aura mieux à faire que de se plonger dans ce livre. Et pourtant, cela reste l’un des meilleurs livres pour découvrir le monde d’Arduino, mais à destination des ados passionnés ou des adultes qui n’ont aucune notion de programmation ou d’Arduino et qui sont intéressés par découvrir ce monde… ou accompagner un jeune. De fait, c’est un excellent livre pour tout enseignant(e) n’ayant pas des années de programmation derrière lui/elle et qui désire embarquer ses élèves dans l’aventure Arduino. A condition d’accepter le tutoiement à la mode Ikea… et aux marottes linguistiques de l’auteur, qui s’évertue à appeler mikon un microcontrôleur.

Le problème, c’est que le premier montage électronique n’intervient que juste avant la page 100. Avant cela, il n’y a que peu de pratique. On aura perdu tous les jeunes bien avant ça. Mais alors, que se passe-t-il durant les 100 premières pages? Et bien une présentation, claire, didactique, de l’Arduino, comme je n’en ai jamais vu dans d’autres livres. On aborde même le langage assembleur (brièvement, mais on en parle, avec même un exemple). C’est aussi le premier livre qui présente simplement et clairement ce qu’est un microcontrôleur et à quoi il sert. Chaque élément de la carte Arduino Uno est ainsi présenté. C’est complet, simple, compréhensible.

Chaque concept est ainsi présenté. Normalement, dans un cours Arduino, on commence par faire des montages sur les broches numériques. Là pas; on commence avec les broches analogiques. Etonnant. Rafraichissant. Et pas si bête. On comprend tous une variation d’une valeur analogique; c’est notre quotidien. A part l’interrupteur, il n’y a que peu d’exemples de systèmes binaires dans la vie quotidienne.

Un livre donc à recommander, à la fois pour le débutant, mais aussi pour l’enseignant qui y trouvera une base référentielle de connaissance autour de l’Arduino.

Programmer avec Arduino pour les Nuls en s’amusant

Olivier Engler

Editions Pour les nuls

ISBN: 978-2412023877

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[Livres] Sylvia présente : Super Projets Arduino

Il n’est pas commun qu’un livre sur Arduino soit écrit par une jeune demoiselle. Mais ce n’est pas n’importe quelle demoiselle; Sylvia est déjà une figure reconnue dans le mouvement maker. Ce petit livre, très coloré, superbement illustré, s’adresse clairement aux enfants; mais les adultes débutants sur Arduino y trouveront tout autant leur compte. Comme le titre l’indique, il ne s’agit pas d’apprendre à programmer sur Arduino, mais d’approcher ce monde avec de petits projets qui, mine de rien, vont parfois assez loin. Une réussite.

Sylvia présente : Super Projets Arduino

Sylvia Todd

Editions: First Interactive

ISBN: 978-2412023891

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[Livre] L’électronique pour les kids

Il est parfois difficile d’aborder et de faire comprendre les notions d’électricité et d’électronique aux élèves. C’est là que le livre L’électronique pour les kids vient apporter une approche intéressante: on ne s’embarrasse pas d’Arduino et de programmation.

 

Ainsi, presque l’entier du premier tiers du livre, soit la partie 1, est consacré à l’électricité. De manière simple et pédagogique, l’enfant comprend ce qu’est l’électricité. La seconde partie permet la découverte des différents composants électroniques au travers de petits circuits, dont certains sont soudés. Enfin, la troisième partie est une approche du monde numérique, mais par l’électronique. Et c’est cette partie, elle est géniale! On aborde les circuits logiques, le binaire…

Ce livre est à mon avis indispensable pour renouveler l’étude de l’électricité durant les cours de sciences, mais aussi un bon livre de référence pour les cours de programmation sur Arduino.

L’électronique pour les Kids

Øyvind Nydal Dahl

Editions Eyrolles

ISBN: 9782212118629

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Pour des Humanités numériques

Pour des Humanités numériques: la place de l’Homme face à la machine, ou la machine priée de rester à sa place.
« On va avoir du numérique dans tout, mais tut ne se réduit pas au numérique ».
Plaidoyer pour une culture du numérique à l’école pour préparer le post-digital, mais inutile de vouloir faire de nos élèves des informaticiens; ils seront de futurs chômeurs remplacés par des IA. Point de vue intéressant sur ce que devraient être les cours de culture numérique à l’école.

La Radio Suisse Romande a diffusé ce samedi une émission très intéressante sur le sujet, avec comme invité Dominique Vinck, professeur à l’UNIL. L’émission se réécoute ici.

Du coup, je me suis empressé de commander le livre de Dominique Vinck: Humanités numériques : La culture face aux nouvelles technologies (ed. Le Cavalier Bleu).


Quelle durée de vie pour un eBook?

Cela peut paraître paradoxal de parler de durée de vie pour un livre dématérialisé. Et pourtant! Les grandes bibliothèques d’Europe regorgent de livres vieux de plusieurs siècles. On a retrouvé des milliers de tablettes d’argile couvertes d’écritures cunéiformes issues de l’ancienne civilisation mésopotamienne. Et que dire des manuscrits de la Mer Morte et des stèles gravées de hiéroglyphes égyptiens ou précolombiens? Sans parler des grottes de Lascaux et de Chauvet. Bref, le contenant est parfois si durable que nous avons perdu la connaissance de la lecture du contenu.

Manuscrit de la Mer Morte

 

Je possède presque deux mille livres. En papier. Et le double en eBooks. Et là, je me pose une question: est-ce que dans 2’000 ans, l’Humanité sera encore capable de les lire, tout comme nous déchiffrons les manuscrits de la Mer Morte? Sachant que j’ai des données datant de 1995-2000 sur des cartouches SyQuest que je ne peux plus lire aujourd’hui, si je ne possède pas un lecteur SCSI et un Mac sous Mac OS 9, ainsi que son clavier et sa souris avec des ports ADB, je me pose la question. A l’époque, je sauvegardais mes données sur des cartouches EZ-135 de SyQuest. Un jour, mon lecteur est mort. Or, impossible de retrouver un autre lecteur dans le commerce. SyQuest a en effet fait faillite en 1998. J’ai toujours mes cartouches. Un jour, je mettrai peut-être la main sur le lecteur idoine.

Lecteur EZ-135 de SyQuest

 

Le problème n’est pas seulement l’accès physique aux documents. Aujourd’hui, avec le stockage dans le cloud, on peut espérer se passer d’un format d’accès physique à ses données. Le problème est logiciel. Les enseignants vaudois le savent bien: adeptes du génial ClarisWorks, puis d’AppleWorks, certains fichiers ne sont plus utilisables sur les ordinateurs récents.

Lorsque j’ai un ebook au format ouvert ePub, je suis à peu près sûr de pouvoir le lire sur la durée, d’un périphérique à l’autre. Le cas échéant, je suis aussi à peu près sûr de trouver un convertisseur pour transformer mes fichiers ePub vers le nouveau format qui va le supplanter. La simplicité du format ePub le rend durable, presque éternel. Aujourd’hui, je lis encore n’importe quel fichier .txt ou .rtf d’il y a 30 ans. Mais à partir du moment où des DRM entrent en jeu, c’est fini. Dès que la technologie d’autorisation de lecture sera désuète, ce sera fini. Alors que la plupart des DRM sont issus de l’univers Adobe, on va se retrouver comme tous ces sites et contenus en flash qui va devenir d’un seul coup obsolète et rapidement illisible lorsqu’en 2020, Adobe va abandonner le support de sa technologie.

Dès lors, je constate une chose: par rapport au livre papier, je paie le même prix pour un ebook sans DRM ou pour un ebook avec DRM. Dans le premier cas, j’ai un fichier informatique durable. Dans le second cas, la durabilité est tellement limitée que j’estime payer un service: un droit de lecture pendant 6-7 ans. Et je trouve cela inadmissible de vendre ce service au même prix qu’un fichier durable, que je pourrai transmettre à mes enfants, et eux, sans doute à leurs petits-enfants, tel un livre. Mes ebooks avec DRM, eux, dans 10 ans, ils seront très probablement inutilisables.

Je suis contre les DRM. Mais les epub vendus sans DRM sont maintenant quasi inexistants. Alors je veux bien payé un service en achetant un ebook avec DRM, mais de loin pas au même prix qu’un ebook sans DRM ou un livre physique. Si les maisons d’édition ne comprennent pas cela, ce sera la mort des livres numériques dès le prochain saut technologique. Dans les faits, les maisons d’édition qui imposent des DRM ne voient que les profits à court terme et scient allégrement la branche sur laquelle ils sont assis.

Dans l’attente, je n’ai qu’un conseil à donner: piratez vos livres numériques! Moi, il m’arrive très souvent d’acheter un livre numérique uniquement disponible avec DRM, de le jeter et de le pirater immédiatement après…


[Liseuse] Kobo Aura One: définitivement la meilleure liseuse

Des liseuses Kobo, j’en ai eu déjà 4 dans les mains, avec un peu de bonheur, quelques malheurs et de nombreuses morts subites. J’ai décidé de laisser une dernière chance à la marque et j’ai acquis une Kobo Aura One. Il y a longtemps que je voulais écrire un article sur mon expérience avec cette liseuse. Mais échaudé par tellement de pannes définitives (souvent pas prises par la garantie) dans les 6 mois après l’achat de la liseuse, j’ai attendu plusieurs mois avant de me mettre à rédiger cet article.

Reprenons les principales caractéristiques techniques qui font sa spécificité et voyons ce que cela implique sur l’expérience de lecture.

 

L’écran

L’écran de 7.8 pouces CARTA e-ink d’une résolution de 1872 x 1404 pixels, soit 300 dpi, est le plus grand disponible actuellement pour une liseuse. Dans les faits, cela offre une surface de lecture comparable à celle d’une page d’un livre de poche, mais avec une qualité de lecture bien supérieure à leur piètre qualité d’impression.

Son contraste est impressionnant; on se retrouve avec une écriture pratiquement noir sur un fond presque blanc. Bref, on a le tout haut de gamme de l’écran e-ink. A l’usage, et surtout quand on apprécie de lire avec de gros caractères, c’est très agréable d’avoir des lignes aussi longues. La justification du texte est alors beaucoup plus naturelle que sur une liseuse de petite taille. Revers de la médaille: ça consomme! L’autonomie par rapport à mes précédentes Kobo est clairement en berne. Le choix a manifestement été fait de ne pas alourdir à l’excès la liseuse avec une batterie trop importante. Cela se confirme avec cette photo de la Kobo Aura One, issue du site italien HDblog.it:

Source: HDblog.it

En zoomant sur la batterie, on constate qu’elle n’est plus que de 1200 mAh, contre 1500 mAh pour les modèles précédents (Glo, Aura H2O,…). Si la surface de la batterie est plus importante que sur les précédents modèle, elle semble par contre beaucoup plus fine. C’est manifestement le prix à payer pour la finesse de la liseuse, quand on la pas la capacité financière d’un Apple pour faire réaliser ses batteries sur mesure.

A cela, il faut ajouter que plus l’écran est grand, plus il lui faut de LEDs pour l’éclairer, ce qui réduite encore l’autonomie.

 

L’éclairage

Eclairer de manière uniforme de manière incidente un écran de cette taille est un gageur, à laquelle la Kobo Aura One s’en sort vraiment très bien. Toujours selon le site HDblog.it, l’éclairage est réalisé par 9 LEDS blanches et 8 LEDs RGB. Et c’est dans ces dernières que réside la grande nouveauté: le ComfortLight PRO. Il s’agit de la possibilité de moduler la couleur de l’éclairage en fonction de l’heure, afin de supprimer la lumière bleue qui empêche la sécrétion de mélatonine, nécessaire à l’endormissement. Or, soit par réglage manuel, soit automatique en fonction de l’heure, la couleur de l’écran va devenir toujours plus orangé, jusqu’à pouvant atteindre un rouge sombre.

Play

Cette fonction est clairement le plus grand avantage de la Kobo Aura One pour les lecteurs nocturnes, dont je fais partie. L’éclairage incident est déjà beaucoup plus confortable que la rétroluminescence des tablettes du style iPad, mais la combinaison lumière orange et la possibilité de régler la luminosité à un niveau très faible permet de lire très confortablement dans le noir total… sans déranger la personne qui dort à ses côtés.

A l’usage, je peux confirmer que ce n’est pas un argument marketing. C’est jusqu’à maintenant l’écran le plus confortable pour lire que j’ai pu tester. Petite touche de confort supplémentaire: contrairement aux autres liseuses Kobo que j’ai eues entre les mains, il n’y a pas de cadre proéminent autour de l’écran: celui-ci va d’un bord de la liseuse à l’autre. C’est vraiment confortable à l’usage et cela accroît l’impression de finesse. Mais attention: cela implique une fourre de transport pour ne pas l’abîmer.

 

L’étanchéité

Quand on a goûté une fois à une liseuse étanche, plus possible de s’en passer! Loin du gadget, c’est un vrai plus. Songez seulement à quel point certains d’entre-nous maltraitent leurs livres de poche: lecture dans le bain, au spa, dans des environnements tropicaux avec une humidité de 100%, à la plage, à la piscine, voire sous la pluie ou en plein brouillard écossais. Bref, partout où vous hésiteriez à utiliser votre iPhone, vous pouvez y aller avec votre Kobo Aura One (évitez quand même les saunas et hamams…). Expérience faite avec la Kobo Aura H2O, au retour de la plage, à Barcelone, pleine de sable, il m’a suffit de la passer sous un robinet d’eau froide pour la retrouver propre et nette. L’étanchéité, c’est la tranquillité d’esprit. Si la Kobo Aura H2O avait un petit cache de caoutchouc pour protéger les ports (ce qui me donnait une confiance relative en la chose, même jamais cela à toujours parfaitement fonctionné), la Kobo Aura One laisse son port USB à l’air… et à l’eau. Charge à l’utilisateur d’attendre qu’il soit bien sec avant de le brancher. Cela implique aussi la disparition du port micro-SD… Lorsque j’ai acheté ma première Kobo Aura H2O, j’ai directement pris une carte micro-SD de 32 Go… dans les faits jamais utilisés. Les 8 Go de la Kobo Aura One permettent largement de faire tenir 6’000 livres au format ePub. Moi, ma bibliothèque contient un peu plus de 3’000 livres. Je la gère avec l’excellent et indispensable Calibre. Sur la liseuse, j’ai en permanence une centaine d’e-books. Dans les faits, le port SD est superflus.

Pour en revenir à l’étanchéité, c’est devenu pour moi une condition sine qua non pour l’achat d’une liseuse.

La liseuse répond à la norme IPX8. Cela signifie qu’elle résiste à une immersion d’une heure à 2 mètres de profondeur, mais n’est pas protégé contre l’introduction de poussières. Cela paraît incongru. En réalité, la liseuse de Kobo n’est pas étanche; l’eau peut s’infiltrer, mais elle ne causera pas de dégâts, car la liseuse est protégée par un nanofilm de protection de la firme HZO.

C’est pourquoi la petite protection en caoutchouc a disparu. La Kobo Aura H2O était vraiment étanche. La Kobo Aura One est protégée contre l’eau et l’humidité. Est-ce que cela change quelque chose? Pour ma part, avec la Kobo Aura One, je me méfierais de l’eau de mer, salée. Après usage en milieu maritime, je la plongerais dans un grand bac d’eau claire.

 

L’ergonomie

La prise en main de la Kobo Aura One est excellente. Les gros défauts de la Kobo Aura H2O ont été corrigés. Cette dernière avait une surface arrière non plane qui, lors de transport en sac, exerçait des contraintes sur les bords de l’écran au point de le briser. Cela m’est arrivé une fois, naturellement pas pris en charge par la garantie. La liseuse avait 3 mois…

Ce problème a été réglé avec la Kobo Aura One, puis qu’on a un dos plat.

Ce dos est en plus doté d’un revêtement caoutchouté très agréable. Entre l’écran bord à bord et le dos, on corrige l’un des autres défauts de la Kobo Aura H2O, à savoir les traces de doigts qui marquaient toute la liseuse. La prise en main est vraiment excellente, qu’on soit droitier ou gaucher. Il n’y a qu’un seul bouton, qui sert à l’allumage, extinction, mise en veille.

Si l’interface, mise en place par la dernière mise à jour du firmware, est très décriée par la communauté Kobo, elle apporte néanmoins un outil qui me paraît indispensable pour tout appareil mobile: un verrouillage par un code personnel. Pour ma part, j’estime que le contenu de ma bibliothèque, qu’elle soit numérique ou physique, ainsi que mes lectures, sont des données particulièrement personnelles. Même s’il y a de fortes chances que Kobo sache tout de ce que je lis… même si les e-books ne proviennent pas de chez eux…

Voici ce qu’on trouve, sans surprise, dans les conditions générales de Kobo:

  • We may record information about Your usage, such as when and how often You use the Kobo Service as well as information You display or click on within the Kobo Service (including UI elements, settings, and other information.

Et tout aussi important:

  • We will collect, use or disclose Your personal information only with Your knowledge and consent, except where required or permitted by law or this Policy.

Kobo est une entreprise canadienne. Mais à quelles loi ou police répond-elle?

Un des moyens les plus simples de se protéger de divulgations d’informations personnelles est de désactiver la connexion WiFi de la Kobo et de gérer toute sa bibliothèque avec Calibre. Hors ligne. Et pour les plus paranoïaques (j’en connais…) ou aventureux, il est possible d’installer un firmware open source: https://github.com/koreader/koreader/wiki/Installation-on-Kobo-devices.

 

Quelques moins

Kobo est très radin et peu réactif au niveau de son firmware et de son interface. Au niveau outils, on n’a que le strict minimum; au mieux, un navigateur web minimaliste (à peine mieux que Mosaic, pour ceux qui l’ont connu…). Les dictionnaires sont minimalistes, les outils de prise de notes aussi. Aucune possibilité de synchronisation Dropbox. Bref, si au niveau matériel, on a du tout bon, niveau logiciel, on a du service minimum… limite foutage de gueule, vu le prix. Comparé à l’écosystème Amazon des Kindle, on est bien pauvre, même si la Kobo lit une bonne quantité de formats de fichiers différents (ce qui n’est pas le cas des Kindle…).

Soyons clairs: pour ce qui est de la lecture: rien à redire. C’est quand même le rôle principal d’une liseuse. Mais définitivement, vous resterez prisonniers de Calibre et de votre câble USB. Il suffirait pourtant de si peu pour faire de la Kobo l’outil parfait. Une synchro DropBox, une vrai intégration des réseaux sociaux (pour les freaks)… avec une petite app AppleWatch, ça me donnerait presque le prétexte pour m’en acheter une.

 

Le petit plus

Soyons clairs: je suis fermement contre les DRM. Quand j’ai acheté le dernier Fred Vargas (très moyen, selon moi) protégé par des DRM, j’ai immédiatement téléchargé une version pirate dans DRM. On arrive au paradoxe suivant: pour garder sa liberté, l’e-reader doit acheter un fichier bourré de DRM, puis le pirater pour le lire l’esprit tranquille.

Est-ce qu’il y a un avantage à ces DRM? Indirectement oui. De nombreuses bibliothèques romandes, comme la BCU ou la bibliothèque municipale de Lausanne prêtent gratuitement des e-books, à condition que la liseuse soit compatible Adobe Digital Editions. Cela exclut directement les Kindle, mais pas les Kobo. Sincèrement, si les DRM sont le prix à payer pour pouvoir emprunter gratuitement auprès de bibliothèques publiques des e-books, je suis prêt à l’accepter. Et sincèrement, cela fonctionne plutôt bien.

 

Conclusion

La Kobo Aura One est, à mon avis, la meilleure liseuse sur le marché. Elle a un énorme avantage qui est aussi son principal inconvénient: la taille de son écran. C’est un confort maximum pour la lecture, mais par contre, la liseuse est trop grande pour aisément passer dans une poche de jeans ou de veste. La Kobo Aura One reste avant tout une excellente liseuse à domicile, transportable.

Pour les plus mobiles d’entre-vous, Kobo vient d’annoncer la Kobo Aura H2O edition 2. Il s’agit du clône de la Kobo Aura One, mais avec un écran de 6.8 pouces. Le prix entre la Kobo Aura One et la Kobo Aura H2O edition 2 est très proche. e choix se fera donc sur le besoin de transport de la liseuse: lire principalement à la maison: Kobo Aura One. Lire en déplacement: Kobo Aura H2O edition 2.


[Livre] A l’aventure avec Arduino

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Le sous-titre; « dès 10 ans » implique que ce livre manque complètement sa cible: gros pavés de textes, présentation dense, touffue et un peu triste ainsi que de devoir attendre la page 41 avant de réaliser son premier montage (une résistance, une LED) fait que n’importe quel enfant entre 10 et 12 ans normalement constitué va prendre ses jambes à son cou! [Un extrait peut être téléchargé ici: http://www.eyrolles.com/Chapitres/9782212143140/extrait_arduino.pdf]

Maintenant, ce livre a quand même des avantages certains, pour un enseignant ou un parent qui va accompagner des enfants: les exercices sont bien agencés, les explications sont claires et simples à comprendre. Les objectifs sont ambitieux, puisqu’on va aller jusqu’à aborder les registres à décalage et les servos. Enfin, à noter que le livre ne se contente pas d’exercices avec l’Arduino Uno, mais aborde aussi les spécificités de l’Arduino Leonardo (émuler un clavier ou une manette sur un ordinateur) et du Lilypad (e-textil, à savoir utilisable sur des vêtements).

Au final, il en reste un bon livre pour apprendre la programmation sur Arduino, y compris pour les adultes. Un adolescent de 15-16 ans pourra sans problème l’utiliser seul, par contre, en dessous, un accompagnement me semble nécessaire. À noter que tous les codes peuvent être téléchargés sur le site de l’éditeur, ainsi que quelques vidéos explicatives… mais en anglais. À noter que les vidéos, tout comme les photos du livre, auraient pu être visuellement plus soignées.

Bref: livre à recommander pour débuter dans le monde Arduino.

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Livre numérique : le début de la fin ? Non, la fin du début!

Dans son article publié sur telerama.fr, Juliette Bénabent enterre le livre numérique: recul des ventes, stagnation… voilà un vocabulaire bien économique, et donc bien éloigné de la réalité.
Les statistiques ne prennent en compte que les livres numériques vendus; sans tenir compte des autres: ceux dans le domaine public et ceux (très nombreux) qui sont piratés. En réalité, la lecture numérique est bien plus étendue que ce que les études veulent bien montrer, mais souffre surtout de toutes les embûches mises en place par les éditeurs et vendeurs de contenu: Amazon ne vend des livres numériques que compatibles avec ses liseuses Kindle. Ces mêmes liseuses, très populaires, n’acceptent que les livres au vendu par Amazon. Les autres liseuses ne peuvent pas les lire, mais ont en plus à gérer les très lourds, très pénibles et très casse-pieds gestionnaires de droits, à commencer par celui d’Adobe Digital Edition. Bref, tout est fait pour que le lecteur de livres numériques n’ait rien à lire; ou rien à lire sans devoir faire un incroyable micmac logiciel pour convertir/adapter/ripper/exporter les livres numériques. Bref, il est souvent plus simple, plus rapide et plus fiable de pirater un livre numérique que de l’acheter!

J’adore le livre papier. J’en possède plus de mille. Mais mes conditions de lectures font que le livre numérique est pour moi bien plus pratique. Je suis prêt à payer mon livre numérique au même prix qu’un livre papier; à condition que comme ce dernier, j’en sois le propriétaire et que je puisse le lire dans toutes les conditions; c’est à dire sur tout périphérique électronique. Il se doit donc d’être pérenne; je ne veux pas payer le prix fort pour un livre numérique dont je ne trouverai plus aucun lecteur compatible dans 15 ans. Or, avec les DRM, les formats propriétaires, c’est le cas aujourd’hui; les livres numériques sont pratiquement au même prix que les livres papier (le coût d’impression et de distribution étant relativement faible, sur le prix total d’un livre; c’est normal). Mais ce livre, souvent, devient illisible parce qu’on change de marque de liseuse, ou simplement parce qu’on n’a plus accès à son compte de gestion DRM (merci Adobe d’avoir été si minable que mon compte chez toi a été piraté en même temps que des milliers d’autres et mis à la disposition de tous sur Internet).

Bref; entre formats incompatibles, DRM, et autres limitations d’usage, c’est l’industrie littéraire qui est principalement responsable du semi-échec commercial du livre numérique. Si le livre numérique ne se vend pas, c’est parce que tout est fait pour ne pas le vendre. C’est tellement compliqué de vouloir acheter et lire légalement un livre numérique que le réflexe est de voir si le livre n’est pas disponible en version piratée: pas de DRM, pas de restriction d’usage, pas de problèmes de compatibilité.

Je lis sur cinq périphériques: Kobo Aura H2O, Mac, iPad, iPhone et livre papier. Pouvoir lire le même livre, honnêtement acheté, sur le bon périphérique au bon moment, c’est mission impossible. Alors il ne faut pas s’étonner que le livre numérique peine à décoller, quand tout l’establishment cherche à l’abattre.

A lire sur le même sujet: http://linkis.com/com/4bnBa


Bibliographie: l’impression 3D avec SketchUp

SketchUp reste sans doute l’un des logiciels les plus simples pour commencer la création d’objets 3D avec les élèves. Afin de pouvoir aller plus loin avec eux, je vous recommande le livre « L’impression 3D avec SketchUp », de Jean-Luc Clauss, aux éditions ENI (ISBN: 978-2-7460-9216-7).

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Il n’est pas long, bien illustré, simple d’accès et apporte de nombreux exemples pratiques. Il aborde autant des fonctions de SketchUp Pro que de la version gratuite et permet d’acquérir une excellente pratique de ce logiciel. Son autre point positif est qu’il présente et explique les différents plug-in utiles pour l’impression 3D (export STL, round corner…). C’est une sorte d’aide-mémoire très utile pour tout enseignant travaillant avec une imprimante 3D.

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Space Opera

Quand, comme moi, on a été nourri au biberon par Albator, qu’on a appris à faire du vélo avec le Capitaine Flam, que C3PO était un copain de classe et qu’on pense que Serenity vaut mille châteaux (attention: jeu de mot subtile), on aime le space opera, les pirates et idéalement les pirates dans des histoires de space opera! Et ce vœu est comblé avec Bloody Marie, de Jacques Martel.


Imaginez un vieux loup de l’espace (à défaut de mer) qui, dans un improbable estaminet de la galaxie, raconte l’histoire de Bloody Marie, la pirate la plus célèbre et impitoyable à 4000 parsecs à la ronde. Mais ce n’est pas n’importe quelle histoire; celle-ci est de première main! Voici l’histoire interstellaire de Mary Read, femme, capitaine, pirate et sans pitié.

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